Objet complètement foutraque très difficile à identifier. Le générique réserve déjà quelques surprises, comme la présence de Serge Gainsbourg signant les chansons ou même celle de Coluche en tant que metteur en scène.


Mais c’est surtout cette histoire qui part dans tous les sens avec plus ou moins de bonheur. Peut-on pour autant parler de série de sketchs ? Une certaine cohérence semble de la partie : le personnage du roi joué par Coluche affronte des courtisans comploteurs avec l’aide du chevalier blanc (Gérard Lanvin).


Reste que la réalisation pas vraiment heureuse et le rythme pas du tout maîtrisé donnent une impression d’amateurisme pénalisant. Certains gags mal filmés perdent en percussion. Un peu plus de lumière et de meilleurs plans sur les acteurs auraient donné plus de clarté et de force à leur jex. Beaucoup de maladresse ou manque de moyens? Peu importe, le résultat cause une frustration assez nette.


La distribution est royale mais on n’en profite pas véritablement. La caméra trop éloignée ou l’image trop floue, la réalisation par Coluche se révèle être une “fausse bonne idée”.


Les décors essaient d’ancrer le récit dans une certaine réalité historique quand le scénario et les personnages s’évertuent à nous en sortir. L’équilibre ne se fait pas vraiment, de sorte qu’on peut même trouver ce traitement rébarbatif parfois. De là à s’ennuyer, il n’y a qu’un pas.


Heureusement que la deuxième moitié du film est un peu plus remuante et drôle. Peut-être est-elle un poil plus débridée aussi?


Quoiqu'il en soit de la tenue d’ensemble du film, on est tout de même heureux de retrouver les numéros d’acteurs de Coluche ou de Jean Jacques. Martin Lamotte tient un rôle de bouffon colérique plutôt réjouissant. Comment oublier le chevalier d’opérette concocté par Gérard Lanvin ?


Le détournement de figures historiques est un prétexte récurrent à rire. Celui-ci n’est pas abouti. Ses auteurs manquent encore d’expérience. Néanmoins, la tentative est louable ; il lui arrive même de toucher au but à deux ou trois reprises. Pas une grande comédie, mais une curiosité à voir pour son jeune et prometteur casting.


Trombi

Alligator
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le 1 juil. 2016

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Alligator

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