"Yelling to the Sky" de Victoria Mahoney avait tout pour marquer : un sujet fort, une héroïne bouleversante, un style visuel affirmé. Pourtant, malgré de belles intentions, le film s'effondre sous le poids de ses propres maladresses.
La quête identitaire de Sweetness O’Hara, brillamment esquissée par Zoë Kravitz, manque d'ancrage émotionnel. Trop souvent, la narration se perd dans des ellipses mal maîtrisées et des silences pesants, donnant à l'ensemble un rythme décousu et frustrant. Le regard que porte Mahoney sur son personnage est sincère, mais son récit, flou et dispersé, dilue toute la puissance émotionnelle que le sujet promettait.
Visuellement, certains plans captent une vraie intensité, mais l'esthétique ne suffit pas à combler les manques scénaristiques. À force de suggérer sans vraiment raconter, "Yelling to the Sky" finit par tenir le spectateur à distance.
Malgré ses défauts, on sent poindre un vrai talent derrière la caméra. Mais pour moi, cette œuvre reste avant tout celle d'une réalisatrice en devenir, encore en quête de sa propre voix.
Note : 4/10