Par où commencer ? Faut-il être fan d’Orelsan pour rentrer dans le film ? Non. Mais être familier de son univers et de son phrasé particulier peut aider. Apprécier la culture japonaise sera également un plus. 
Pour le reste, si on aime les comédies absurdes (mais avec un scénario qui n’est pas qu’un prétexte à vannes, ce qui est un des atouts du film), alors on sera servi. 
Clairement, c’est l’aspect comique qui permet au film de laisser un bon souvenir. Le duo formé par Orelsan et Clara Choï fait des étincelles. Ils maîtrisent tous deux le difficile timing de l’humour à froid, entre absurdité pure et génie comique subtil. Leur ping pong incessant est la vraie réussite du film. Un vrai bonbon. 
Au niveau de la réalisation et de la direction artistique, David Tomaszewski livre un film solide. 
Là où ça pêche, c’est au niveau du scénario. Plus précisément dans le dernier acte où le combat final traîne en longueur et ne fait que surligner avec lourdeur la morale du film. Globalement , une quinzaine de minutes en moins auraient probablement apporté plus de rythme. 
Mais l’interprétation et les dialogues sont tellement bons qu’on pardonne ce pêché de gourmandise.