Clarifions déjà un premier point. Non, contrairement à ce que pouvait laisser penser le trailer, Besson ne remake pas le film de Coppola. Le point de départ est le même, mais une fois la damnation de Vlad établie, le film prend une tout autre direction.
Et c’est là que ça vrille. Porté par un casting pas vraiment concerné, mis à part le rôle principal, le film se détourne du roman, des films de vampires et de tout ce qu’on pourrait attendre pour conter l’histoire d’un homme qui ne peut pas mourir et qui pense que l’amour qui le liait à sa femme était si fort que celle-ci doit bien l’attendre quelque part au-delà de la mort et des siècles.
Et Besson de balayer d’un revers de la main toute la mythologie attachée au vampire. Dans un sens, pourquoi… Cela pourrait apporter du danger neuf (arf…). Mais il aurait fallu un peu plus d’ampleur pour y parvenir. Or, ici, tout semble étriqué. Visiblement, le budget était limité et on se retrouve vite devant une pellicule aux vieux airs de série B qui tourne en boucle sur la TNT.
Quant à la réalisation de Besson, elle est tellement neutre que n’importe qui pourrait être derrière la caméra. Triste quand on se rappelle qu’il était un des meilleurs formalistes à ses débuts.
In fine, ce n’est pas un ratage complet. Mais c’est un film inutile et dispensable.
Et là, je me dis que j’ai été gentil de ne pas mettre moins de 5/10.