Le retour du Roi

Je n'aime pas les FPS, ni les vieux ni les anciens, parce que si les premiers Doom (pas le trois donc) ou Duke Nukem 3D je trouvais profondément sympathique et jouissif ils m'emmerdaient avec leurs labyrinthes et leurs boss qui étaient d'affreux sac à PV et qui me bloquaient, m'empêchant de continuer et donc j'abandonnais lâchement comme le couard que je suis après quelques niveaux. Et les FPS modernes, beuh, le dernier Wolfenstein était sympatoche, Rage l'était très vite fait, mais en général je n'y joue pas plus que ça... on va être clair, les combats ça m'emmerde pas mal en manière générale et si je les fais, je les fais surtout pour y jouer, passer un moment pas désagréable, mais pas super agréable non plus, une sorte de purgatoire...

Cependant ce Doom était un plaisir furieux. Il ne m'aura fallu qu'une journée pour le finir, je me demande donc à quoi vais-je pouvoir occuper mes journées à venir, à errer dans ce monde vide et triste que l'on appelle la réalité, mais voilà ce Doom 2016, malgré le mal que j'ai pu en lire de la part d'une partie de la presse spécialisée est une bombe.

Son succès et sa réussite il le doit à des choses très simples, comme des environnements plus ouverts, ce qui permet de bouger et de ne pas être coincé dans un putain de couloir, mais aussi pour les deux trois fouines du coin de faire leur boulot de fouine, chercher des secrets et des trucs cachés dont on se fout totalement... Mais aussi tout simplement de son gameplay qui est très loin des trucs modernes où tu te caches derrière un muret et tu regagnes de la vie, mais où au contraire tu portes tout ton arsenal militaire sur toi, tu peut dégommer tout le monde sans jamais un seul temps mort parce que tout simplement buter des ennemis te redonne de la vie lors d'une animation aussi courte que spectaculaire et qui par bonheur n'entrave jamais le dynamise global du jeu.

Doom en fait c'est un jeu dans lequel on a enlevé 90% des passages chiants pour se concentrer sur de l'action pure, et quelques moments où je cherche la clé et je n'ai aucune idée de où elle est, mais bon, ça va, ça se trouve quand même... Il y a trois boss dans le jeu, c'est pas ce que j'ai préféré, me rappelant mes hantises de jeunesse, mais sinon le reste est juste jouissif.

C'est un jeu fait pour que l'on s'amuse... Alors je ne vais pas jouer au multi, et peut-être qu'il n'y a même plus personne sur le multijoueur car les jeux périssent si vite de nos jours, mais le solo est un orgasme permanent où l'on se jette littéralement sur les ennemis en ayant un sourire idiot affiché sur le visage. Car non il ne va pas te faire réfléchir, les quelques moments de narration ne sont pas ce qu'il y a de plus réussi car ils restent des moments de non jeu, où l'on ne fait rien, mais encore une fois pour ce qui est jouable quel plaisir à jouer !

Se jette dans ses adversaires pour regagner de la vie, arracher des bras, des têtes, les exploser à l'aide de toutes nos armes, c'est tout simplement parfait, rapide, nerveux et en plus il y a un certain apprentissage pour réussir à maîtriser tous les types de monstres qui me semblent, à ce que j'en sais du peu que j'ai joué aux premiers, repris des deux premiers opus. Parce que non, tous les monstres ne se gèrent pas de la même façon et avec les mêmes armes.

Armes qui procurent toutes des sensations différentes et qui sont toutes agréables à utiliser (sauf le pistolet de merde qu'on a début, mais bon on n'en a jamais besoin).

Le jeu offre donc une synthèse du genre qu'il a lui-même, non pas créé mais popularisé. Car oui je me souviens de la fin des années 90 et du début des années 2000 où les FPS l'on appelait ça des Doom-Like. Plus accessible que ses aînés, moins retors, moins labyrinthique, mais technique, jouissif, plaisant, ludique, agréable et il ne fait certainement pas daté dans ses mécaniques de jeu, bien au contraire. Fracasser des crânes aura sans doute jamais été aussi bandant. Surtout que pour une fois le jeu n'offre pas des pics de difficulté artificielles totalement insurmontable pour la merde infâme que je suis, bien que dans le dernier niveau j'ai dû baisser la difficulté et paradoxalement alors que c'était plus facile je me suis moins amusé, parce que le jeu est dur tout le temps, les vagues d'ennemis sont des plus en plus nombreuses au fur et à mesure que notre arsenal s'améliore.

On oublie bien vite les jeux qui sortent aujourd'hui, mais je pense que ce Doom-ci restera, on en reparlera comme d'un vrai bon jeu aussi con qu'il est plaisant à jouer...