BLACK FLAGrant délit de Banger

Un vent de fraicheur se lève à babord capitaine !

Black Flag c'est le jeu vidéo que la licence n'avait pas besoin pour aller mieux mais on est quand même content de l'avoir à notre bord.

Les 5 premières minutes s'ouvrent sur un combat navale qui nous laisse entrevoir un avant goût de notre prochaine aventure à bord du HMS Assassin's creed. La maîtrise du navire est nettement plus travaillée que dans le 3 qui possédait des contrôles peut ergonomique et rendait les phases navales plutôt pénible à jouer. Ici, c'est un régale !

Quand on pense Assassin's creed on ne pense pas bataille navale et pourtant pourquoi pas ?

La philosophie du credo et le développement d'Edward se mélangent à la perfection. Ce qui aurait peut être été plus efficace de faire pour aussi pour AC Rogue : partir d'une page blanche. Edward Kenway, jeune homme souhaitant une seule chose dans sa vie : être suffisamment riche pour pouvoir être libre. Rappelons nous que dans AC3 nous découvrons que les templiers et les assassins se ressemblent dans leurs idéaux, seuls les moyens différent pour y parvenir.

Edward côtoie dans un premier temps les templiers de La Havane mais son tempérament ne lui insuffle pas l'idée de rester avec eux alors que ce sont des alliés influents et qui pourraient combler son arrogance d'avoir cette vision de la vie plus idéale que le reste du monde. Un peu à la Thomas Hickey qui lui était un templier seulement pour l'argent et pour le pouvoir mais il n'en est rien du concernant Edward.

Fréquenter ensuite les assassins ne le satisfait pas non plus. Le crédo est pour lui vague et farfelu. Mais avec la progression de l'histoire, il rejoint finalement leurs rangs. Il aurait pu néanmoins rejoindre les templiers quand son ami Ben Hornigold qu'il estime beaucoup le fait, mais il n'en est rien également.

C'est là où réside toute la complexité du jeu, le protagoniste principal est comme le joueur : une page blanche pris entre plusieurs conflits qui le dépassent. Assassin / Templier, Espagnoles / Anglais, Pirates / Royauté. Et il va devoir trouver sa place dans ce beau bordel. Certes ce qui pourrait être intéressant de mettre à profit pour la licence à l'avenir serait un jeu à choix avec plusieurs fins possible comme : Devenir un templier, devenir un assassin ou s'écarter de ces 2 chemins etc. Pas un Ac Odyssey qui fait mine d'être une jolie reprise de The Witcher 3 mais en nettement moins bien. Black Flag aurait pu être le précurseur d'un tel projet mais l'idée directrice de nous faire fréquenter les 2 milieux puis de choisir le camp dont le jeu porte le nom est évident et pas tant dérangeant tant l'histoire est folle. Mais il est vrai qu'il y a un paradoxe entre parlé de liberté et être dirigé par le jeu. Mais ça c'est un fantasme que j'expose et avec les si on refait le monde. Bref.

Black Flag est un jeu très riche de bien des manières. Les paysages des caraibes sont somptueux et diversifiés, et le meilleur dans tout ça c'est que c'est en semi open world. On peut donc (pas aisément) partir explorer ce vaste monde dès le début du jeu. Le système de niveau autour des navires ennemis est un bon moyen pour maintenir la ligne directrice pour le joueur qui aime malgré tout être un tant soit peu guidé. Mais le fait de savoir que l'on peut s'écarter de cette ligne directrice est plaisant, même si la tâche s'avère ardue. Les quêtes annexes sont quelques peut répétitives et n'apportent rien au récit et ne nous sortent pas tant dans notre zone de confort de part une difficulté ou une approche différente de ce que nous avons fait dans le jeu. Je parle surtout des missions d'assassinat, de la chasse au templier et des missions navales.

Ce qui est nouveau en revanche en terme de quête annexe c'est la libération des zones par la conquête des forts. Chaque fort est différente et il n'y en a pas trop pour que la tâche devienne barbante. Les navires légendaires aussi sont un excellent moyen de passer le temps et de renforcer l'ego du joueur qui se maître des mers.

La chasse reste moins impactante que le 3 je trouve et est moins au coeur du jeu. Ce qui est dommage quand on sait qu'on peut chasser de l'alligator et du jaguar. Néanmoins, la chasse au harpon en mer apporte de la fraicheur. On a un tout nouveau gameplay de chasse et chaque proie a son lot de patern qui ne rend pas le procédé plombant.

L'infiltration est plutôt réussi avec une panoplie d'armes variées et efficaces comme les fléchettes furieuses et somnolente et le couteau de lancer (dommage qu'il n'y en ai qu'un). Pour les plus bourrins on a de quoi faire ! Moins intéressant que le 3 car on pouvait utiliser soit une dague, soit un tomahawk en arme légère soit une épée, une hache ou une arme contendante pour du combat plus lourd et plus brutal qui s'avérait sympa de varier. Là on a de quoi faire ne terme de pistolet et d'épée car il y en a 4 et 2 mais le fait de ne pas avoir le choix d'autres armes est relativement dommage.

Ce qui fait toute la force d'AC4 c'est son gameplay navale et les prémices d'un monde ouvert qui nous emmène petit à petit vers le futur de la licence tel qu'on le connait aujourd'hui.

Sa force réside également dans son histoire et dans le développement de ses personnages tant ils sont complexes et agréables à suivre, surtout Edward qui est l'un des meilleurs persos de la saga entière.

Je vous invite à jouer à cette petite merveille tant il va savoir vous immerger dans la tête et la vie d'un pirate lors de l'âge d'or de la piraterie. Amusez vous bien !