BioShock
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BioShock

Jeu de Irrational Games, 2K Marin, 2K Boston et 2K Games (2007PlayStation 3)

C'est les vacances scolaires, et je m'ennuie. Dès septembre, je peux dire adieu à ma vie sociale et à mes passes-temps alors je m'occupe comme je peux. Je sors de mon placard la trilogie Bioshock remastérisée sur PS4, que j'avais acheté peu après l'acquisition de cette dernière console de salon.


J'avais bien démarré Bioshock, en octobre, mais des relents de froussard ne m'avaient fait jouer qu'à la première heure du jeu parce que « Oh mais c'est super duuuuur, et ça fait peeeeeuuur ». Si j'avais eu un peu plus de jugeote, j'aurai remarqué que j'avais mis le jeu en mode Survivant, ce qui expliquerait plutôt explicitement ma difficulté à avancer, et tuer le premier Big Daddy fut pour moi une lourde épreuve.


Environ huit mois plus tard, une fois la jacket bien recouverte de poussière, je me suis dit qu'il était peut-être intelligent de ressortir le jeu, quitte à ce que les 40€ que j'avais lâché pour la trilogie n'ait pas servi uniquement pour la démo que j'avais expérimentée en automne. Ni une ni deux, je prends mon courage à deux mains (parce que je n'avais vraiment pas un bon souvenir de ma première partie) et relance le CD.


Aussitôt commencé, aussitôt fini. Si le voyage dans le temps arrive finalement à terme, j'aimerais en être informé, que je puisse aller demander à cette version de moi en automne d'où lui venait cette peur et ce blocage vis-à-vis du jeu, et j'en profiterais pour lui mettre quelques baffes pour qu'elle se ressaisisse. Mais c'est un peu tard pour relativiser sur la peur que j'avais face au jeu avant de le lancer, maintenant je l'ai fini, même si huit mois me séparent de ma première impression.


Déjà, ce jeu est beau. Mais vraiment. Bien entendu, j'ai passé un peu plus d'une dizaine d'heures (entre dix et quinze quoi) devant sa version remastérisée de 2016, et non celle de dix ans plus tôt. Mais il faut s'avouer que ça en jette, et que l'univers présenté a de quoi. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai arrêté mon personnage dans le jeu devant un paysage pour presser le bouton de capture d'écran. Au-delà de la qualité de l'image, due principalement à sa remastérisation, le jeu a un style graphique très appréciable et, si l'on peut se plaindre de la redondance des visages (principalement auprès des Petites Soeurs, qui sont des copies conformes burtonniennes aux yeux bleus, avec le choix entre des cheveux bruns et une version intégralement arienne), on ne pourra pas se plaindre de la beauté de ce qui nous entoure.


Le gameplay est plutôt simpliste, rien de bien révolutionnaire, et le système de combat est le plus basique qu'il soit. On se contente de bourriner deux ou trois coups sur chaque ennemi, choix de l'arme au poing, puis on s'approche pour lui fouiller les poches et on se barre. Peu d'ennemis différents et des barres de vie presque identiques. Ce n'est pas obligatoirement péjoratif, moi cela m'a plu de bourriner à tous vas, mais je prends en compte que mon personnage n'est pas mort une seule fois dans le jeu, même face aux Big Daddy et cela peut limiter le plaisir des enjeux.


Mais si le jeu excelle, c'est bien entendu par son scénario. On n'est pas ici face à une histoire incorrigible, non, loin de là ; on peut même se permettre de dire que la manière dont le scénario est traité le dessert quelque peu, avec le système d'étage très basique, et la redondance de la mort/l'éloignement de nos potentiels alliés. Mais ça n'en reste pas moins bien ficelé, bien amené et très prenant. Là où j'ai fini encore plus bas que le couffin qui me sert de siège lorsque je joue, c'est bien entendu au climax, vers les deux tiers du jeu. J'ai dû rester cinq minutes à fixer mon écran tel un lobotomisé électronique avant que je comprenne ce qu'il venait de se passer. Parce que Bioshock ne se contente pas d'une petite claque sympatoche après quelques heures de jeu, il te propulse la nuque contre un tabouret façon Million Dollar Baby et tu finis paralysé à pleurer ton sort dans un coin de ton lit. Ici, Bioshock remet en cause une règle essentielle du jeu vidéo, présente depuis des années et des années (ou du moins minimum 10 ans, vu la sortie initiale du jeu).


Alors voilà, Bioshock est un jeu que j'ai d'abord désiré, puis repoussé pendant des mois, puis adulé. Mais quel que soit votre état d'esprit vis-à-vis de ce premier opus, forcez-vous à y jouer, au bout de quelques minutes, vous serez pris dans l'histoire et vous passerez un putain de bon moment devant un pilier de ce qu'est que l'art vidéoludique.

leaneadelaide
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le 16 juin 2017

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L'Ours Kodiak

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