Holala. Les amis. Ce jeu c'est de la dope. Holala, je sais même pas par où commencer.
Le voilà, le tant attendu, le sombre messie, de nombreux streameurs l'ont spammé, mais l'attente datait depuis plus longtemps encore pour ma part, depuis qu'At0mium avait fait une chronique dessus, en fait.
Du coup qu'est ce que ça donne? D'abord, un univers très présent, un trait BD très marqué à la mignola, des références percutantes, comme un film de Verhoeven plongé dans l'univers de Cthulu. Comme un tactical RPG qui aurais mal tourné. Et tout le theorycraft qui fait de ce petit jeu une oeuvre riche. Le principe est simple: vous incarnez l'héritier d'un village en ruines, décimé car papa a un peu trop joué avec le Necronomicon et des bestioles des abysses ont cru bon de s'inviter dans le château en fleurant bon l'odeur du méchoui. Donc, vous voilà bien barré dans votre quête, prêt à reconquérir votre héritage et votre honneur, et quoi de mieux pour cela que d'embaucher quelques mercenaires avides de gloire et un peu fous? Qui sait, la plupart connaîtrons une triste fin de douleur et de folie, mais peut-être une poignée arrivera-t'elle à se démarquer en héros? Votre équipe sera souvent confrontée à des monstres à la férocité et aux appendices tentaculaires, mais après tout, ce n'est pas de votre faute, ils l'ont un peu choisi.
Vous arpentez les donjons, vous ne lootez toujours rien, votre équipe commence à en souffrir, du stress, de la faim et des blessures qui ne se refermerons pas (pas tout de suite du moins), mais vous caressez l'espoir secret que RNGesus vous sourie, vous continuez. Au final cette run vous aura coûté un cadavre sur les bras, 3 phobiques et tout juste un peu plus d'or que vous n'en avez investi dans l'expédition, or qui sera directement réinjecté dans l'asile du hameau, afin de soigner Gertrude la Vestale de ses déviances sexuelles et sa kleptomanie, ou Rudolf le Maître-chien qui est devenu zoophobe. Pauvre chien, il va en baver. Mais pourquoi êtes vous partis dans cette expédition suicide, en fait? Ah, oui, le hameau. Il faut le restaurer. à l'aide du mobilier pillé ça et là. Il n'y a que comme ça que le forgeron, le tavernier le pasteur et d'autres villageois pourrons améliorer la qualité de leurs services. Si seulement vos donations n'étaient pas si maigres.
Sur le plan personnel, mes 130 heures passées sur ce jeu témoignent assez de ce que j'en pense; il peut sembler répétitif, mais la génération aléatoire des donjons et le grinding intense fait de Darkest un plat principal bien plus pimenté qu'un hack'n'slash lambda ou qu'une partie de Hearthstone. C'est un jeu de gestion avant même d'être un rogue-like, avec des vraies pépites de decision-making dedans.
Beaucoup de jeux de ce genre sont déja sortis (Rogue Legacy, Invisible.inc, Spelunky, This War of Mine), mais celui-ci, il est smart, et c'est vraiment ma came.