Doom
7.9
Doom

Jeu de id Software et Bethesda Softworks (2016PC)

Même douze ans après le précédent épisode, id Software parvient encore une fois à redéfinir les standards du FPS; le titre dans son ensemble est exemplaire.


De lourds tumultes ont traversés le développement de ce nouvel épisode, à commencer par le somptueux RAGE qui n'a pourtant pas connu le succès populaire qu'il méritait, l’annulation complète d'un prototype de DOOM of duty et à donc forcé le studio à vendre son âme auprès d'un éditeur qui pourtant donnait l'impression d'avoir une liberté artistique conséquente, j'ai nommé Bethesda, qui s’avérera être une épine dans le pied et qui est surement responsable de la dernière étoile manquante à la note de ce titre mais id software réussit assez facilement à sortir un énième chef d'oeuvre sans trop se fouler, c'est dommage de ne pas en avoir fait plus mais c'est largement acceptable compte tenu du travail présenté dans cet épisode.


Le DOOM de génération 2010 se rapproche de l'esprit des deux premiers épisodes à travers des niveaux taillés en arène et quelques énigmes de type labyrinthes, le tout habités par des hordes d'ennemis dans tous les sens, une direction artistique très soignée et toujours les passages secrets bien rémunérateur.


Adieu donc, l'ambiance très oppressante du 3 et son aspect survie pour laisser place à de la littérale boucherie accompagné de projectiles et de boyaux démoniaques et l'héritage de brutal DOOM à été accepté.
DOOM 4 à tout misé sur un gameplay toujours très maison mais modernisé avec l'ajout du coup de crosses, des grenades, d'achèvements automatiques et de points d'améliorations et du retour de la musique metal.
C'est une véritable réussite, la jouabilité est très rapide et s'accélère encore plus le long de la progression de l'histoire, on se fait complètement submerger d'ennemis de plus en plus difficiles à éliminer dans des arènes luxuriantes à l'identité forte.
La sensation en plein combat est exceptionnelle, on tire à en perdre la raison, on arrache des membres jusqu’à aimer ça et on détruit des objets juste pour le plaisir.


L'aspect artistique à le malheur d'etre assez proche des derniers épisodes de Halo, et pourtant arrive à s'en démarquer en offrant un charisme unique et très artistique; ce qui est devenu rare en ces temps de contenu générique, surtout pour les monstres et certains niveaux en enfer qui pourraient pour la plupart etre encadrés, mais certains passages des laboratoires de l'UAC sont également très bien réalisés avec une lumière à la perfection.
Jusque là, un super gameplay, des supers niveaux et une direction artistique très solide ? C'est la perfection.
Pour l'histoire, là encore DOOM n'est pas là pour se prendre au sérieux et donc la couche narrative reste en retrait, apparait juste assez pour garder un rythme et une progression agréable à suivre.
La partie son, elle n'a pas été négligée et offre pleins de bip bip, bloup piff pshhuu.
Le bruit des portes étant une très grosse force des DOOM, ici, non ne sommes absolument pas déçus, les bruitages charnels et mécaniques sont eux aussi parfaits, et quelques musiques de combats sont dignes de succéder à la légende de ce FPS, c'est métal, c'est électro métal, c'est Démoniélectro métal !!!!!

La bande son incite encore plus à commettre un massacre irresponsable et c'est exactement ce qu'on aime, bravo.


La campagne dans son ensemble bénéficie d'un très grand soin sur tous les plans, ça se sent, c'est donc avec un grand plaisir qu'on peut déclarer qu'id software botte toujours le cul de la concurrence presque trois décennies après avoir initié le mouvement.


Les quelques défauts :
L'achèvement automatique parait un peu robotisé et devient malheureusement trop rébarbatif tout le long de la campagne, j'aurais bien aimé avoir un coup de crosse normal la moitié du temps..
Le son, lui par contre fait l'erreur de diffuser des bruits de monstres à 360° même quand il n'y en a pas, c'est déroutant et même gênant.
Il n'y a malheureusement pas assez de musiques d'arènes et on réécoute trop souvent le même titre, de plus ils ne sont pas tous géniaux..
Un bon tiers des armes soit moches soit inutiles.
La variété des ennemis est très bonne, cependant on aurait aimé un éventail encore un peu plus gros.
La direction artistique à décidé de tout miser sur le style pastel, comme Halo, alors que pourtant c'est pas bien.. J'aurais aimé avoir un truc luxuriant comme le présageait la toute première bande annonce..
Cependant cette même direction artistique est maîtrisée à la perfection, de plus, la majorité des armes et des ennemis sont absolument sublimes tandis que d'autres rabaissent le niveau de façon honteuse.
La fin de la campagne à encore une fois été massacrée, on aimera donc DOOM surtout pour son gameplay plutôt qu'autre chose, mais aujourd'hui ce n'est plus acceptable.


Quelques mots sur le moteur :.
Le studio continue de miser sur la megatexture et ils ont raison ! Ca a été très bénéfique pour les niveaux en enfer qui peuvent donc se vanter d'avoir un style unique et soigné. Le but de cette technologie est d'avoir un aspect visuel très riche et unique puis qu’aucune paroi n'a la même texture, contrairement aux jeux classiques qui partagent tous la même image et donnent donc une impression de générique qui devrait pourtant appartenir au passé.
La stabilité est également exemplaire compte tenu du niveau de qualité graphique pourtant toujours très élevé, de plus, sur PC, énormément d'options sont modifiables ce qui honore donc la plateforme sur laquelle le titre à fait ses premiers pas.
Les FX et le moteur de lumière sont également à un très haut niveau, c'est extrêmement surprenant de voir certaines technologies visuelles poussées etre présente sur un jeu qui veut garder le 60FPS, chapeau bas.


Seulement DOOM ne s'arrète plus à sa campagne et peut maintenant avec son multi prétendre à beaucoup plus gros !
Le multi de DOOM se rapprochant beaucoup d'un Quake est très jouissif, rapide et riche.
id software remet l'arena shooter au coeur du jeu vidéo moderne après avoir disparut depuis plus de dix ans et malgré les essais ratés d'Halo 5 et Unreal Tournament 4, DOOM s'en sort lui à merveille.
id Software innove avec génie en rajoutant quelques modes de jeux délirants et celui qui m'a particulièrement marqué c'est le mode freeze tag, qui fait preuve d'une grande modernité.


La personnalisation visuelle des armes et des personnages est anecdotique, on notera un choix terriblement laid des paramètres esthétiques offerts aux joueur.
Les petits bonus d’apparitions quand à eux sont suffisamment bien équilibrés pour ne pas déséquilibrer une partie entière tout en offrant un réel avantage à son détenteur, là encore bravo id.


Le multi de DOOM restant très très arcade, on se retrouve donc avec des barres de vie à entretenir soi même et des améliorations temporaires extrêmement amusantes étalées sur tous les niveaux de façon équitable, là encore c'est une réussite totale de la part d'id software.


Et pour achever encore plus la concurrence, id software offre un outil de création de niveaux de jeux extrêmement complet se nommant Snapmap.


Un peu à l'image du mode Forge dans Halo, la version DOOM est décuplée par un placement et une précision encore plus grande, une possibilité d'altérer les mécaniques du jeu et également de créer ses propres modes de jeux ou son propre gameplay pour faire des cartes coopératives, des arènes ou tout simplement un autre jeu vidéo à travers l'éditeur propose des combinaisons infinies où tout le monde y trouvera son bonheur.
L'interface communautaire permettant d'explorer les niveaux des autres est facile d'accès et garantie donc une durée de vie gigantesque pour le titre, adieu donc le modding mais bonjour l’accessibilité ! Ce qui offrira à long terme beaucoup plus de contenu.


Mais dans DOOM 2016 j'ai quand même encore un peu de mal à digérer la légèreté de la bande son, les achèvements rébarbatifs, les boss pas franchement dignes d'un DOOM la direction artistique pastel, la fausse fin, la campagne marketing de Bethesda et le contenu moyen compte tenu de la durée de développement.
CEPENDANT, malgré ces défauts, ce jeu déballe tellement de points positifs grâce à sa jouabilité, son identité sa richesse et son refus des micro-transactions que tout est très largement pardonné !


DOOM vient pour la quatrième fois tronçonner la concurrence.
Une jouabilité exemplaire
Une partie son soignée
Une identité très forte qui crache sur le générique
Une durée de vie hors de contrôle
Une conception globale extrêmement complète et une finition fantastique
Quelques erreurs quand même conséquentes mais pesant peu sur la balance du bonheur


BRAVO ! On peut maintenant décorer la Saga DOOM et id Software de la plus prestigieuse des récompense, c'est le premier grand chelem de l'histoire du jeu vidéo.
Mérité par une assiduité à rester le maître à travers les styles et les ages dans un genre très contesté.


Mention très spéciale pour ce coup de génie qu'est l'achèvement balayette + crochet.
Qu'est ce que ça m'a fait rire !

Créée

le 15 mai 2016

Critique lue 658 fois

2 j'aime

Sans-Plomb-95

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