Fallout 4, syndrome de nausées et de déception.

Quelques spoils se promèneront :

Je ne peux pas ne pas mettre un 10 à se jeu si complet en surface,et par valeur sentimentale, mais pour moi le jeu mérite clairement un 5/10 sur son global, presque un 6,99999/10. La beauté d'un graphisme de folie qui révèle un univers abrasif et incroyable, des ponts effondrés... Trop de ponts... Marche t-on toujours au même endroit ? Des voitures rouillées et déglinguées, se mélange de rétro-futuriste si magnifique, dans des villes détruites aux décombres multiples... Qui se ressemblent tellement que Boston ressemble à toute les autres villes et lieux de découvertes abandonnées.

Un nombre de quêtes pas si enrichissante, des prétextes pour approcher un but qui partira vite en fumer, mais jamais un "tronc central" malgré la recherche d'un fils disparu. En fait, le jeu est parfait en soi malgré les soucis de collision et les images de fond qui ont tendance à sauter (montagne, arbres) mais avec un nombre d'imperfection qui m'irritent parce que je veux qu'il soit encore plus approfondi "pour de vrai". EDIT : j'ai continué le jeu mais une fois que l'Institut a sauté et que l'on est rangé dans une équipe à part répèter 50 fois les mêmes quêtes "Va sauver un synthétique/ Va éliminer le chasseur" là je suis juste dégoûté : j'ai quasiment plus de quête principales pour faire vivre le jeu.

Bref, le jeu semble avancer sans avancer, qu'importe la porte que l'on ouvre on fini par tomber sur une quête similaire (trouver un chef et tuer le chef, délivrer quelqu'un et tuer le chef, tuer les pillards pour ramasser un stéthoscope -ou une holobande- et sans éffet de surprise on tombe sur un Ecorcheur alors qu'on a déjà douillé avec un y'a pas longtemps dans des endroits qu'on a pas compris (genre dans le musée, lol) ou un super-mutant. Répétitif.) jusqu'à arriver à l'Institut ou tout semble s'accélérer, ou l'on perd encore plus de libre arbitre, car se jeu n'est pas si libre arbitre que ça. Être obligé de devoir tuer pour avancer, c'est un peu lassant, et devoir prendre parti pour une Faction (Confrérie de l'Acier, trop dans le "militaire" alors que le monde a tant changé, persuadé que la technologie mérite d'être détruite, un Aîné Maxson qui garde la même position dans le Prydwen de prétentieux de bougre ennuyeux à attendre que le soleil ne refasse ses beaux jours pendant que ses hommes se mouillent les pattes, bref, cette faction m'a semblé prétentieuse et "moi j'ai raison j'ai une armure militaire".

Ensuite, faction suivante : suivi des Réseau du Rail ou l'on a je trouve de jolie choses à voir, qui font avec les moyens du bords, comme avec les Miliciens: des humains adaptés au nouveau monde détruit, qui ne veulent pas spécialement faire la guerre -surtout pas les Miliciens-, des armes, des munitions, des grottes et des armes d'artilleries, des sécurités chancelantes qui mettent du piment aux jeux (je croyais). Mais l'on fini par tourner en rond.

L'épine: on ne peu pas finir/continuer le jeu seul en "Solo", en loup solitaire, et même si les choix de dialogues débloquent des "réactions" colle maté pour donner un genre alors que finalement les choix ne change pas grand chose aux scénarios, voir rien du tout (c'est dommage), souvent l'émotion n'est pas là et en fait le choix de réponse n'en ai pas un.

Répétitifs, les pillards sont toujours dans le coin, on se déplace à une ville: oh, des pillards. On tue les pillards. On gagne quelques points Exp et puis... Bah on va dans une autre ville. Oh, des pillards, des bougres qui gueulent "Alleeez ! Soit pas timide!" alors sache que non je ne suis pas timide, j'en ai juste marre de devoir répété la même chose, on tue les pillards, on gagne quelques points ExP. Le jeu c'est ça : fabriqué des trucs, tuer, quêtes inutiles (parce que nous proposer toujours des trucs du genre "Tu peux m'apporter un WisKy? Tu peux me trouver une fougère mutante ? Tu peux me rapporter de la peinture pour peindre le mur ? Tu peux aller tuer des méchants qui reviendront toujours?" Alors certes parfois l'on peu répondre "Non" ou "Vous m'insultez", ou répondre sarcastique sauf que c'est pas du sarcasme mais de la connerie, (tu veux du sarcasme, regarde Tony Stark, bordel)

Le train-train est trop ennuyeux et prévisible. J'adore tellement l'univers de se jeu, le graphisme est une force de folie (reflet dans l'eau, wow...) et la liberté de courir sur des kilomètres est extrêmement gagnante, mais c'est tout.

Ca manque de force et de liberté scénaristique, et surtout, de conséquence et de liberté : certes si on doit choisir obligatoirement une faction en supprimant deux autres factions, il est dommage de ne pas pouvoir évoluer et voir un futur construit autour de notre choix : si on garde l'Institut, si on prend la tête de cet endroit, pourquoi est ce que l'on a pas la possibilité de faire changer les moeurs de l'institut, de diriger l'endroit et les professionnels et de reconvertir les chercheurs en autre chose que des créateurs de synthétique ? Si on garde la Confrérie, on ne peu pas monter sa propre équipe ? C'était ce que j'avais imaginer si l'on obtenait le titre de Palladin, et ainsi de suite.) Pire encore : j'ai croisé Shaun en synthétique... Y'a rien, pas d'émotion, on ramène le marmot, il veut un réveil (encore une quête pour des poires), mais pourquoi ne pas avoir une interaction pour discuter plus intimement avec lui ou pour jouer avec ? J'sais pas moi, c'est son gosse (même s'il est synthétique), merde ! On dirait un PNJ comme un autre, sans importance.

La palme de se jeu revient finalement, au début : de suite, on est dans la beauté de la création d'un personnage qui passe une main sur la vitre pleine de buée de la salle de bain, au fur et à mesure que l'on décide du trait du personnage, on a des commentaires amoureux que j'ai adoré "Il est pas un peu trop gros mon nez ? -Il est volontaire. -J'aime ses yeux-, Tu as le sourire de Shaun, tu ressembles à ton fils... Tu te pousses ? C'est à mon tour-).

J'adore l'alchimie couple-bébé-et le robot de service Codsworth, c'est bien fait, et attachant. De suite on sort d'une salle de bain moderne, et le salon est à l'affût : des meubles du genre 50's, une vie paisible, un type Vault-Tech qui vient faire une annonce un peu étrange mais auquel je veux bien croire car le jeu est immersif, à la porte de la maison dans un beau lotissement plein de couleur, avec un choix de réponse qui m'a intéressé (car le jeu est dans sa force colorée au début, jusqu'au bombardement au bout de 5 minutes... ou tout deviendra gris et donc détruit), puis, le finale de se beau début : une télé qui annonce un bombardement en direct et puis, cette sirène qui se met à retentir dans le lotissement, c'est la panique, je dois trouver le bouton pour ouvrir la porte parce que j'ai peur de faire prendre à mon gosse et à ma femme un obus sur le coin de la casserole, et là on sort dehors, on entend que ca gronde, le soleil bat son plein, les militaires se rassemblent et nous pressent d'aller au plus vite à l'abris. Il faut monter cette petite colline désertique entouré de végétations avec vu sur la ville, l'horizon en générale, on comprend que tout les gens ne peuvent entrer dans l'abris (car ayant fait son service militaire, mon personnage a été sélectionné par l'équipe Vault-Tech pour accéder à des abris anti-atomiques), c'est à dire monter sur la plateforme pour aller sous-terre. Lorsque l'on est arrivé enfin dessus, on peu toujours dialoguer avec sa femme pour la rassurer, c'est un détail important, et puis, là-en face de nous il y a une explosion atomique, un champignon, une vague de chaleur, le ciel devient blanc, et ca nous fonce droit dessus, la ville se fait raser et les arbres se couchent. La plateforme descend, on se fait cryogénisée, on se réveil : notre femme est tuer par un assassin que l'on tue vite une fois le jeu démarré, et le bébé est enlevé. Là, je me persuade que le jeu va tourner à plein pneu autour de tout ça, et finalement, non.

Ce que je reproche un peu à se jeu est cette faiblesse autour de Shaun et de la mort de "ma femme". L'histoire est trop en voile, en petit bout, en poussière, puis d'un coup on retrouve Shaun, qui est plus vieux que nous dû au sommeil cryogénisé, on apprend qu'il est malade, et que donc... Bah qu'il va mourir. C'est un peu facile, non ? C'est comme un effet de déjà-vu, de réchauffé, de déception. Vraiment Dommage. Tout ça pour ça, en fait. C'est une frustration : on recherche notre enfant, on veut le revoir, on flingue pillards sur pillard, on a pleins de compagnons de route (Vive Valentine et Deacon et Canigou), on forme des colonies (et on tombe sur des gens mal aimable d'ailleurs, mwarf) et finalement on le retrouve sans rien de plus, car c'est peut être ce qui manque à Fallout 4 : de la profondeur, de l'émotion, et de la justesse, et de renouvellement et surtout un putain de scénario. Car dès lors que l'on entre dans l'institut, on commence les retournements de veste (ou non), le bluff (ou pas), et on a un choix de faire péter des factions pour lesquels on a bosser (ou non), et là on a une fin avec une superbe cinématique qui me fait tant regretté les promesses de se jeu.

Bien sûr on peu continuer de jouer, et de gagner des niveaux, et c'est un vrai bonheur, mais heureusement qu'il y a cette suite à la fin de la quête principale, sinon se jeu n'aurait pas gagné un 10 doublé d'un coup de cœur grâce aux graphismes... Et aux musiques ! Dion DiMucci !

L'intérieur des bâtiments en villes sont trop similaires, plein de porte condamné, j'ai parfois tourné en rond dans des bâtiments au point de me donner mal au crâne, flinguer des goules, toujours, toujours pareils. On aurait pu voir les choses en plus grand : plutôt que des villes abandonnés, l'idée du parc d'attraction est extrêmement bonne et plus coloré (pour Nuka-World, en extension), pourquoi ne pas envisager de vivre sur un bateau, de trouver une vie plus saine plutôt que d'affirmer "La guerre ne meurt jamais" ?

Et puis cette petite ile ou coursent des robots en tout genre, pourquoi ne pas leur parler ? Pourquoi ne pas faire de mini-jeux autour ? On manque d'amusement et de développement. J'aurai aimé avoir plus explicitation scientifiques (j'ai beaucoup apprécié lors des chargements de jeu, les cadres en vert fluo expliquant les évènements ou détails des armes, créatures, Vault-Tech), mais plus de détail sur l'histoire, ce qu'il s'est passé, le pourquoi du comment aurait été le bienvenu, même par rapport à Vault-Tech.

On a toujours un peu les mêmes difficultés que l'on arrivera à vaincre, ce qui est "chiant" (parce que Fallout est chiant), par un manque de munition, on revient et on fait exploser une tête. On court pas assez vite ? On se fait exploser la tête, et on recommence jusqu'à réussir, et puis devoir revenir plus tard pour recommencer car le bâtiment s'est fait réinfecter par des goules comme-ci nous n'avions jamais désinfecter la zone. A chier.

Pourquoi ne pas sympathiser avec des pillards ? Dans un des lieux du jeu, on peu en délivré deux, et puis on sauve aussi des artilleurs d'un chasseur que l'on fini par flinguer également. Faut télécharger après avoir payer bien sûr, Nuka World pour devenir pillard.

Fallout me fait pas vraiment penser à un jeu, il me fait penser à une sorte de film avec des morceaux de rallonges que l'on ajoutent par ci par là.

Mais dans un jeu ou l'on promet qu'au bout de 400 heures on a pas encore tout vu alors que l'on s'emmerde ferme, j'espère avoir au moins une grosse surprise. Sinon il n'en restera qu'un jeu moyen avec des bases graphiques tout de même balèse mais pas assez approfondi, qui manquerait de liberté, de choix, de trames puissantes. Certes il y a le mode survie, mais à part la difficulté, la trame et le jeu sont les mêmes. C'est que l'impact des balles, les sauvegardes et les soins qui changent !