Sans rancune ?
À l’image du sac de Mary Poppins, je vous présente Fantasy Life, un RPG qui ambitionne de proposer une version améliorée de son prédécesseur sur 3DS, offrant un maximum de liberté dans un monde...
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le 22 juin 2025
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Fantasy Life fait son retour sur Switch 2 (j'ai joué à laversion 1.4.0). Développé par Level-5 et édité par Nintendo, il s’inscrit dans la continuité de la licence née sur Nintendo DS en 2012 puis prolongée sur 3DS avec Fantasy Life Link! et d’autres déclinaisons. La licence n’a jamais connu un succès mondial écrasant, mais elle a toujours su fédérer une petite communauté de fans séduits par sa richesse et son mélange entre RPG, simulation et aventure. La réception critique a toujours été bonne sans être dithyrambique : on reconnaît à la série son charme, sa variété, mais aussi certaines lourdeurs de rythme.
L’accès à ce nouvel épisode s’est fait par le prêt d'un ami qui m’a partagé le jeu via le système de cartes virtuelles. En échange, je lui ai prêté Donkey Kong Bananza. La manipulation est simple, il faut être dans le même groupe familial, rapprocher les deux consoles, et on dispose de 14 jours pour profiter du titre. Une manière pratique de découvrir un jeu avant de l’acheter définitivement.
La version Switch 2 propose quelques différences par rapport à celle de la Switch 1, même si elles ne sautent pas toujours aux yeux. Les textes sont intégralement en français, tandis que les voix sont disponibles en japonais ou en anglais. Le doublage est léger, davantage basé sur des mots épars et des onomatopées, mais il fonctionne bien pour l’ambiance. La création de personnage reste assez basique : nom, visage, coiffure, yeux, voix. Rien d’extraordinaire, mais personnellement ce n’est pas un critère déterminant. Comme d’habitude, j’ai choisi de créer une héroïne portant le nom de ma fille et aux cheveux roses, parce que c’est ce qu’elle adore.
L’histoire, que je ne spoilerai pas ici, se déroule dans un univers mignon et coloré qui rappelle parfois Animal Crossing par ses personnages aux airs rondouillets et sa direction artistique bienveillante. C’est un univers tout public, que je peux même partager avec ma fille de 4 ans, ravie de regarder quelques passages. Les musiques collent à l’ambiance : légères, charmantes, mais pas inoubliables non plus. Elles font le travail sans marquer durablement. Les dialogues, eux, restent assez simples et conviennent à un jeune public, sans jamais atteindre la profondeur d’un RPG plus adulte comme The Witcher 3 ou Cyberpunk 2077.
Là où Fantasy Life impressionne, c’est dans la variété de son contenu. Le jeu mêle exploration, combats et surtout un système de carrières. Pour s’engager dans une carrière, il faut d’abord obtenir une licence, puis progresser grâce à un maître et à des quêtes dédiées. Certaines carrières sont orientées vers la récolte, d’autres vers le combat, d’autres encore vers la création d’objets. En parallèle, on construit et décore son propre village, on collectionne des montures, on recrute des compagnons pour le combat ou pour la récolte, et on s’aventure dans des zones toujours plus dangereuses. Le jeu multiplie aussi les clins d’œil à d’autres licences célèbres, comme la forêt où l’on doit retrouver son chemin qui rappelle Ocarina of Time, ou l’arbre malade qu’on aide à guérir, directement inspiré de l’arbre Mojo.
Le modèle rappelle un peu Final Fantasy XIV : un seul personnage peut tout faire et tout être. Le jeu se dévoile progressivement, se savoure à petites doses, puis explose réellement dans son endgame. Lorsqu’on atteint ce stade, l’expérience se renouvelle complètement pour les joueurs les plus completionnistes. C’est un jeu pensé pour durer, qui récompense chaque action, qu’il s’agisse de vaincre un ennemi, récolter un ingrédient ou fabriquer un objet.
On ne peut pas dire que le jeu soit exempt de défauts. On note des murs invisibles, des quêtes secondaires peu intéressantes d’un point de vue narratif, une certaine répétitivité qui s’installe, des chargements nombreux (même s’ils restent courts), des textures qui se chargent parfois avec retard et un manque de verticalité dans l’exploration. Les allers-retours sont également un peu lourds à la longue. Pourtant, rien de tout cela n’entrave réellement le plaisir de jeu, à condition d’adhérer à la philosophie de Fantasy Life.
Au final, c’est un jeu généreux, varié, accessible et bienveillant, qui peut aussi être mis entre les mains d’un jeune public du moment qu’il sait lire. Ce n’est pas un cosy game à proprement parler, mais il dégage une atmosphère douce et accueillante. Pour moi, c’est plus un excellent passe-temps qu’un futur jeu culte. Il m’est arrivé de jouer tout en écoutant un podcast, une série ou un film en parallèle, ce qui illustre bien sa place : un jeu addictif et riche, mais pas forcément marquant sur le long terme.
Fantasy Life reste pourtant une expérience débordante de contenu, à la fois en solo et en multijoueur local ou en ligne. Il vaut clairement son prix par l’ampleur de ce qu’il propose. Plusieurs jeux semblent cohabiter dans un seul, et c’est sans doute là sa plus grande réussite.
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À l’image du sac de Mary Poppins, je vous présente Fantasy Life, un RPG qui ambitionne de proposer une version améliorée de son prédécesseur sur 3DS, offrant un maximum de liberté dans un monde...
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le 22 juin 2025
4 j'aime
Le jeu est salement addictif.J'étais un grand fan du premier jeu sur 3DS et j'ai attendu la sortie de cet opus avec pas mal de hype, et j'en ai eu pour mon argent (heureusement vu le prix qui est...
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le 5 juin 2025
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