Creux et Jolie.

Dès ma première heure de jeu, j'ai arrêté.

Et je n'ai depuis relancé le jeu que pour 1h30 avant de me décider définitivement à le désinstaller.

Récemment, j'ai commencé NFS Unbound. C'est clairement facile de comparer les deux titres : chacun offre un monde ouvert (plus ou moins vaste), chacun se base sur une succession de course ou de mission et chacun demande une maîtrise du véhicule plutôt poussé (loin d'un titre comme Asphalte). Si FH5 se distingue avec ses graphismes, la grandeur de son monde ouvert, il échoue aussi par bien des aspects.

1. Il est creux. Personne ne pourra prétendre que FH5 se sera fait remarqué par son histoire particulièrement développé. Parce que son histoire, ce qu'elle est, c'est particulièrement absente. Vous êtes balancé en plein milieu du Mexique pour faire des courses, faire des photos et vous faire saucer par la radio du festival. C'est tout. Vous n'aurez pas plus, pas même d'explication sur les gens qui vous entoures. Vous devez vous contenter de rouler entre chaque mission, comme si cette enchaînement aléatoire d'évènement étaient tout à fait logique.

- Ce qu'en comparaison NFS réussi à contrer en proposant une histoire centrer autours de plusieurs personnages, explicité, permettant d'offrir une cohérence à votre jeu. Vous ne faite pas simplement des courses de rues, vous gagner votre place pour la finale afin de rivaliser avec une vielle ennemie.

2. C'est complexe, terriblement complexe. Si l'amélioration et la personnalisation de vos véhicules est souvent appréciable, lorsqu'elle devient complexe mais néanmoins nécessaire cela revient simplement à être une contrainte qui vous gâche un jeu. Parce que lorsque vous devez changer la pression des pneus, la hauteur des roues, etc., simplement à l'aide de vos connaissances et de vos estimations aidé par la petite information adjacente expliquant que "plus ou moins de ça, ça fait ça", vous vous retrouvez rapidement soit à dérégler complètement votre véhicule, soit à ignorer et ne pas explorer pleinement le jeu et les capacités de votre véhicule, soit à chercher sur Youtube la configuration idéale pour chacune de vos voitures.

- Inutilement complexe, FH5 aurait simplement dû se contenter d'offrir quelques améliorations, une modification (compréhensible) de la difficulté et du "tunning" facultatif, que ce soit esthétique ou physique. Cette possibilité d'explorer les différents aspects de sa voiture est plus que pertinente mais son caractère obligatoire en fait une montagne à gravir effrayante et ennuyante.

3. La maniabilité est atroce. Pour avoir explorer plusieurs jeu de ce genre - Asphalte, Dirt, NFS, MarioKart-Like, etc. - FH5 se caractérise par sa difficulté. Les phases de Drifts semble aléatoire, soit impossible à lancer soit d'une violence incontrôlable ; ce qui vous fait prendre un mur de le premier virage pour ensuite faire un 360° avant de finir à contre-sens, à l'arrêt.

Dès ma première heure de jeu, j'ai ragequit. Je suis partie en pleine partie, incapable de contrôler mon véhicule. NFS offrait déjà cette difficulté de maîtrise mais tout en permettant rapidement d'aboutir à une gestion logique de sa conduite, sans faire des prouesses. FH5 est incontrôlable. J'ai ressayé plusieurs fois sans réussite notable, tout en gardant se sentiment étrange de jouer avec l'aléatoire.

J'ai découvert pour la première fois les jeux de voiture avec Asphalte, qui vous donne immédiatement le sentiment d'être un pilote hors paires. C'était un jeu qui bien que manquant de complexité procurait cette satisfaction rapide, ce plaisir de pouvoir mettre une manette dans les mains d'un ami qui n'a jamais joué et pouvoir rapidement vous amuser sans passer deux heures à lui expliquer toute la physique et principe du jeu. Ce que je trouve reprochable à FH5, c'est que ce n'est pas possible. Vous allez simplement passer une après-midi à expliquer tout les principes du jeu, comment simplement tourner ou ne pas finir en tête-à-queue - tout comme vous avez dû le faire vous même.

4. La carte est illisible. Multipliant les courses, les défis ou autre sujet d'attention, elle vous perds. Symptomatique de nombreux jeux récent, FH5 se laisse embarquer dans cette nécessité de devoir vous montrer qu'il y a de quoi lancer le jeu de 8h à 22h sans vous arrêter. Vous n'êtes pas guidé, vous êtes simplement lâché dans un open Word gigantesque, avec un tas de missions et un menu tout aussi gigantesque.

Maintenant. Personnellement, je comprends l'intérêt pour ce titre et l'engouement qu'il peut générer. Malgré son aspect creux, sa complexité et sa maniabilité (à mes yeux) quelque peut discutable, Forza Horizon 5 est un excellent titre. Forza Horizon 5 est un excellent titre dans la mesure où ce que l'on vient chercher est une prouesse de réalisme et non de Game Play.

Hors, Forza H5 demande du travail, de l'entraînement et ses faux airs de légèreté trompe.

FH5 est ambitieux avec lui-même mais aussi avec vous. Ce qui le rends traître à mes yeux car il ne présente aucunement cela au première abord. Il donne l'impression d'être une grande fête, un amusement quotidien, un plaisir : celui de se balader dans un monde ouvert et au détour faire une course dans le désert ou sur piste. A la place, il vous perds dans une carte noyé sous les missions et dans une absurde complexité.

En sommes, Forza Horizon 5 fait jolie. Il vous expose à la gueule des graphismes remarquables, une carte gigantesque et fournis et une liste incalculable de voiture (et de modification) pour faire oublier qu'ils n'ont rien produit de nouveau. Ils ont fait l'équivalent d'un titre remasterisé mais l'ont fait passé pour une œuvre originale.