Shinobi - Art of vengeance : Musashi, Shinobi maître des arts ninja retrouve son village réduit en cendres et son clan transformé en pierre. Il part en quête de vengeance.
Excellent plateformer, à la limite d'un metroïdvania.
On incarne donc Musashi, un grand taiseux qui ne fera pas une phrase durant tout le jeu, et s'exprimera uniquement par des "..." qui sous-titrent un grognement tantôt approbateur, tantôt défiant. La nuance se trouvant dans la personne d'en face, en fonction de son alignement envers le personnage. Et c'est très bien comme ça. Une histoire d'une banalité affligeante, des dialogues limités au maximum,... On n'est de toute façon pas là pour l'intrigue. La narration est principalement constituée de succession de planches magnifiques entre les différentes zones du jeu fournissant un prétexte pour aller dans tel ou tel endroit démolir les ennemis s'y trouvant et défaire le boss.
11 zones assez denses sont à explorer. Première chose frappante : les décors dessinés à la main sont aussi variés que magnifiques. On note à chaque instant les détails des arrière-plans, les lumières sont tous les éléments du décors, les ombres sur les personnages, les changements de teintes en fonction du contexte... La rétine se régale, la Direction Artistique est aux petits oignons.
En terme d'exploration, il s'agit principalement d'aller tout droit pour terminer les niveaux. Mais le jeu compte également beaucoup sur la verticalité. Quelques zones demandent à explorer dans différentes directions autour d'un point central histoire de varier les plaisirs.
On découvre également des zones inaccessibles dans un premier temps sur lesquelles il faudra revenir, ou des zones "secrètes" dans lesquelles on trouvera divers bonus ou techniques de combat après des passages de plateforme et/ou de combat.
Ce qui est frappant, c'est à quel point les développeur on pensé le jeu pour les joueurs et leur confort. Les points de téléportations sont nombreux et accessibles à tout moment pour explorer n'importe quand une zone qui nous aurait échappée, revenir sur la carte principale ou changer de niveau. On pourra également modifier des paramètres d'accessibilité si le jeu s'avère trop difficile : changer la force des ennemis, leur quantité de vie, les dégâts des décors... L'expérience est adaptable, l'important étant de prendre du plaisir et de vivre sa propre aventure comme on l'entend.
Le jeu n'est pas simple pour autant, car certains passages (pour la majorité optionnels) demanderont dextérité, patience et adresse pour en venir à bout. Mais la récompense est souvent au rendez-vous, et la satisfaction d'avoir réussi est immense.
Les passages de plateforme ne sont de toute façon jamais très longs ni punitifs, et c'est à saluer et à encourage, lorsque par opposition Hollow knight Silksong a fait le choix radicalement inverse, quitte à en dégoûter le joueur.
Au fur et à mesure, l'arsenal de Musashi s'étoffe, ainsi que sa panoplie de mobilité. Les enchaînements de coups différents pour parfaire les techniques de combat, les accessoires pour accéder à de nouvelles zones et découvrir de nouvelles façon de se déplacer... Des éléments qui permettent d'avoir une variété dans le gameplay et dans l'architecture des niveaux.
2 niveaux sont des passages transitoires un peu plus orientés arcade, un peu moins intéressants, mais qui rendent hommage aux jeux des années 80. Un mode arcade est d'ailleurs débloqué après les crédits de fin, avec des challenges supplémentaires pour qui n'en aurait pas eu suffisamment.
Shinobi - Art of vengeance a tout pour plaire, tout étant orienté vers le plaisir et la satisfaction du joueur. Beau, agréable à prendre en main, ce jeu coche toutes les cases pour être un GOTY.