Journey reste indétrônable. Giant Squid (Abzu) poursuit le mirage qu'il faille toute mettre dans la direction artistique. C'est indéniable : Sword of The Sea est magnifique, une explosion de textures de chaque instant où les deux marottes du studio, le sable et l'eau, sont en parfaite symbiose.
Mais ça manque de tempo, de nuances, d'âme. Journey a la force de placer la beauté dans l'œil du joueur sans l'afficher en grande pompe et force trompettes. Cette beauté se mérite ou se veut fortuite. L'expérience tenait aussi dans le partage, ici on a simili-partenaire pour lequel j'ai aucun affect.
Il y a un vrai problème d'émotions. Mon ressenti n'est certes pas désagréable mais monocorde. Faute à une absence d'enjeu (gameplay et scénario), la frustration, absente, est nécessaire pour vivre intensément la récompense. Le flow doit se mériter.
Enfin, la complexification du gameplay avec les combos à réaliser m'a détourné du sujet. Pire encore, toutes ces pièces à collecter ; fausse bonne idée qui pousse à l'exploration mais casse le besoin d'avancer, l'angoisse ; j'étais rongé par les sommes à devoir au marchand.