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Vampire: The Masquerade – Bloodlines 2 a fait couler beaucoup d’encre : développement interminable, relances multiples, changements d’équipes… Le tout nourri par des attentes titanesques après un Bloodlines 1 devenu culte avec le temps.


À sa sortie, beaucoup y ont vu un immense gâchis : « tout ça pour ça », un jeu jugé inachevé, buggé, voire injouable. Aujourd’hui, j’aimerais apporter un peu de nuance. En tant que joueur du JDR Vampire : la Mascarade, je pense que l’intention de Paradox mérite qu’on s’y attarde un peu.


Commençons par la comparaison évidente : Bloodlines 1.

Le premier opus avait poussé l’adaptation du JDR papier à son maximum, et je crois que c’est l’intégration très fidèle du lore, couplée au respect des règles du JDR, qui lui ont valu son succès — et en ont fait un jeu culte 20 ans après. C’est vrai que pouvoir utiliser une discipline et se nourrir pour recharger sa vitae… c’était quand même un kif.


Bloodlines 2, lui, adopte une approche un peu différente. Il semble être fondamentalement un jeu d’infiltration, presque un Metal Gear Solid vampirique. Même une simple goule peut t’envoyer à la mort ultime. Les pouvoirs et disciplines sont là, parfois spectaculaires, mais leur usage est très déroutant.


Les premiers pouvoirs — sauts, vols, courses, puissance — sont utilisables à volonté et transforment le perso en Jedi. Whaouh. Sauf que dans les combats… ça ne fait pas de toi un expert du sabre. Utiliser une discipline coûte cher, le moment doit être bien choisi, et une fois utilisée, tu te retrouves un peu à poil. Il reste les pauvres coups de poing (très laborieux), ou bien l’espoir de ramasser les restes d’un chargeur avec la télékinésie. Moui moui moui…

Je comprends la volonté de vouloir coller au Lore des dernières versions au plus prêt ; après tout les vampires sont faibles et peuvent se faire déboiter par n'importe quoi. Mais bon, c'est un jeu vidéo ... On veut juste jouer en fait, utiliser les pouvoirs de son personnage, et non pas se retrouver en carafe après le premier ennemi...


L’expérience reste donc imparfaite : Metal Gear Solid est un meilleur jeu d’infiltration, et Skyrim un meilleur RPG. C’est d’autant plus troublant pour l’adaptation d’un RPG papier qui, lui, avait un système de progression ultra chiadé. Ici , on reste un peu sur notre faim. On débloque très vite les pouvoirs de base du clan, les autres coûtent une fortune en points de compétences, et au final n’apportent pas grand-chose par rapport aux pouvoirs initiaux vu que de toute façon, on ne peut pas en avoir plus que 4 en même temps. Et impossible de scaler sur les autres aspects du personnage pour augmenter ses PV ou sa force .... Le seul truc que je gagne , ce sont de nouvelles fringues. Résultat : après 10-15h de jeu, le personnage stagne… mais la difficulté, elle, devient insensée. Et la seule réponse du jeu quand tu meurs, c’est : « Si c’est trop dur, baisse la difficulté. » What ??? C’est quoi cette imposture ????

Ajoutons une carte de Seattle minuscule (ou il neige toujours pour ne pas avoir à justifier qu'elle est aussi vivante qu'un village de nos campagnes) , des quêtes secondaires ultra balisées et répétitives… chez les mêmes personnages qui nous envoient faire leur courses selon exactement le même pattern ... Ca sent le remplissage un peu artificiel.


Malgré ces défauts, pour un ancien joueur de White Wolf, le jeu reste très plaisant au début, car le scénario est réellement immersif. On retiendra par exemple les dialogues, les personnages, la présence du Sabbat, ou bien un respect exemplaire de la Mascarade. Une erreur, et la police débarque. Un pouvoir vampirique en public, et c’est l’escalade : intervention armée, renforts, puis les forces du Prince de la Camarilla qui viennent nettoyer… toi compris. Le jeu ne manque pas de sanctionner : points d’expérience perdus, progression ralentie, frustration assumée. D’autant qu’il reçoit des mises à jour régulières depuis sa sortie pour corriger les problèmes.


C’est pourquoi Bloodlines 2 est, avant tout, un jeu de niche. Il s’adresse aux fans du lore, prêts à fermer les yeux sur une réalisation à l’arrache pour vivre en jeu vidéo une aventure dans l’univers vampirique de White Wolf sur écran. Pour les autres… ça risque de sentir un peu l'aïl.

Nodar
7
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le 18 nov. 2025

Critique lue 13 fois

Nodar

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