Cover 2025: Le cinéma, ça requinque !

2025: Le cinéma, ça requinque !

Oui, je sais, les titres avec des rimes, ça devient ringard.

En 2024, ma fréquence de visionnage s'est intensifiée, notamment car j'ai réussi à inclure le fait d'aller au cinéma dans ma routine hebdomadaire. Le résultat a été stupéfiant : sur les 134 films que j'ai vu dans l'année, 78 ...

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79 films

créée il y a 6 mois · modifiée il y a environ 24 heures
Wicked
6.4
1.

Wicked (2024)

2 h 40 min. Sortie : 4 décembre 2024 (France). Fantastique, Comédie musicale

Film de Jon M. Chu

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Forcément, il faut être un minimum client de ce type de production pour ne pas prendre ses jambes à son cou. On y va à fond en costume et décors hauts en couleurs et en chansons en veux-tu, en voilà. Le tout dans un univers tout fait de paillettes.
J'avais peur que ça me repousse mais j'ai finalement été happé car c'est finalement un divertissement très bien foutu. On est dans tous les tropes scénaristiques bien connus mais les personnages fonctionnent très bien entre eux, et je n'ai pas de problème avec les archétypes du moment que l'écriture a à un peu d'émotion à nous proposer, ce qui est le cas ici. J'ai beaucoup ri pendant tout le film et certaines scènes touché.
Je l'avais vu venir de loin mais j'ai quand même apprécié le retournement de situation final. Evidemment je débarque un peu car je ne connaissais pas du tout l'histoire, mais je la trouve plutôt osée en sachant à quel point le Magicien d'Oz est une institution aux USA.
Bref, je suis chaud pour la suite !

Qui veut la peau de Roger Rabbit
7.5
2.

Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988)

Who Framed Roger Rabbit

1 h 44 min. Sortie : 18 octobre 1988 (France). Animation, Comédie, Policier

Film de Robert Zemeckis

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Redécouverte
Pas vu depuis une éternité, c'est typiquement le genre de film qui va raviver une tonne de souvenirs au cours du visionnage.
Le postulat de base est absolument génial : c'est un régal d'imaginer un monde dans lequel les cartoons existent dans notre réalité et où les dessins animés ne sont que des tournages live action comme les autres. L'idée est folle et l'exécution technique absolument remarquable. Si ça sortait comme ça de nos jours je serai tout autant bluffé. C'est vraiment une très belle performance et un régal pour les yeux.
Le film en lui-même est très drôle mais très simple. L'intrigue est un peu cousue de fil blanc et les péripéties se suivent sans toujours avec des fils conducteurs très poussés. Mais on s'en fiche, on passe un excellent moment.

Le Journal de Bridget Jones
5.8
3.

Le Journal de Bridget Jones (2001)

Bridget Jones's Diary

1 h 37 min. Sortie : 10 octobre 2001 (France). Comédie romantique

Film de Sharon Maguire

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte ?
Je dois avouer qu'au début je ne regardais pas du tout le film, puis que je me suis assez vite à le regarder d'un oeil avant finalement de le regarder avec toute ma concentration. Je croyais l'avoir déjà vu, et j'ai réalisé qu'en fait, peut-être pas ? Qu'importe. Tout est terriblement prévisible, cousu de fil blanc pour quiconque a déjà vu une comédie romantique dans sa vie, mais il faut bien reconnaître que la recette est bien huilée et que le film fonctionne bien. Ce qui l'aide à sortir du lot, c'est assurément son personnage principal, une héroïne à laquelle le public de 2000 avait bien plus de chance de s'identifier en comparaison des protagonistes habituelles de ces productions. Alors puisqu'elle est bien plus réaliste, le public peut plus facilement vivre ses péripéties improbables par procuration. Ca fait le taff.

Saint-Ex
5.1
4.

Saint-Ex (2024)

1 h 38 min. Sortie : 11 décembre 2024. Biopic, Drame

Film de Pablo Agüero

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
C'est un film assez étonnant et, de fait, je ne suis pas surpris qu'il divise. Ce n'est pas vraiment qu'il n'est pas accessible, c'est que sa nature même est assez étrange : une aventure aérienne qui oscille entre le biopic et la fiction, mêlant symbolisme et références aux Petit Prince, le tout saupoudré d'une certaine lenteur, d'un onirisme omniprésent et de dialogues un peu sur-écrit et sur-joué (le fait que le réalisateur ne soit pas français n'a pas du aider).
Et pourtant, je suis complètement tombé sous son charme. J'ai été un peu décontenancé par le jeu d'acteur au début, puis je suis vite passé outre.

Il faut dire que le film va chercher pas mal de mes cordes sensibles. Les aventures en solitaire sur de vieux bolides à deux doigts de lâcher, dans des voyages qui laissent une grande place à l'introspection et à la contemplation, je ne sais pas... Ca me parle.
Et j'ai été absorbé par cette contemplation des montagnes argentines, par cette quête impossible pour retrouver un ami perdu. Le film est rempli de moment d'une rare beauté où le charme des décors se mêlent magnifiquement à la musique pour nous bercer dans les airs. Les multiples références au petit prince n'étaient pas pour me déplaire, même si je les ai trouvées un peu forcées.

J'étais franchement à fond dedans. Ma seule vraie déception vient de la fin qui, je trouve, n'a pas grand chose à foutre là. C'est comme si soudain le film s'était donné pour mission d'accomplir une tâche de biopic complet et ne voulait plus raconter un "chapitre unique" de la vie de Saint Ex. En résulte une conclusion bâclée qui ne trouve pas écho dans le reste du film. Bizarre.

Nosferatu
6.3
5.

Nosferatu (2024)

2 h 12 min. Sortie : 25 décembre 2024. Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Robert Eggers

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Quel film ! Plus j'y pense, et plus je l'aime. Pourtant, lui aussi est sacrément déroutant, mais il ne lui faut pas beaucoup de temps pour littéralement nous saisir à la gorge.
Avoir vu le Nosferatu original peu de temps avant était une bonne idée car j'ai vraiment pu apprécier tout le travail de réécriture et d'adaptation du remake, que j'ai trouvé vraiment pertinent de A à Z. Nosferatu est "horrible", profondément horrible, dans sa représentation d'un mal dévorant qui ronge l'âme et fait ressortir toutes les pulsions inavouables et destructrices au point de faire perdre la raison à ceux qu'il approche.Le lien thématique avec la peste est toujours aussi fort, et garde un sens contemporain dans un monde post-covid. C'est aussi bien évidemment un film sur l'emprise. L'Emprise d'une figure perverse et toxique sur les personnes, et notamment ses amants, qu'il tient sous sa coupe. Ici, le Mal revêt plusieurs formes et le film n'a pas peur d'aller trop loin dans son illustration de l'horreur.

Comme dans tous les films de Eggers, les croyances et les spiritualités (au sens large) tiennent une place prédominante dans le récit. Ici se mélangent la religion chrétienne, les croyances gitanes, et les rites sataniques ou alchimiques, on nous abreuve constamment d'injonctions en tout genre, de rituels magiques, de paroles décousues pour expliquer l'horreur qui nous entoure. Tout ceci confère au film un climat de folie et de perte de repère qui fonctionne extrêmement bien.

Que dire sinon que j'ai encore une fois été séduit par le traitement esthétique du cinéma de Eggers. Photographie, cadrage, traitement sonore, il n'y a rien à jeter c'est une merveille. Bref, complètement convaincu. Sans doute mon Eggers favori.

L’Amour au présent
6.5
6.

L’Amour au présent (2024)

We Live in Time

1 h 47 min. Sortie : 1 janvier 2025. Drame, Romance

Film de John Crowley

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Le rapport que j'entretiens avec ce film en dit assez long, je pense. En sortant de la salle, il m'a foutu un véritable coup. Non pas que la fin du film m'ait laissé en larme, mais au moins sous le coup d'une émotion qui j'ai mis du temps à digérer. Avec son montage éclaté, sa structure narrative volontairement décousue et non-linéaire, il permet de faire converger vers la fin du récit tout un tas d'émotions et de réflexion assez lourdes et propices à la projection. Au point que j'ai emporté tout ceci avec moi et que je garde de ce moment un souvenir vraiment très fort, celui d'une profonde mélancolie.

Mais ça c'était en sortant de la salle en janvier.
Depuis, je ne cesse d'oublier son existence. "Ah mais oui il y avait ce film c'est vrai!"
Et c'est peut-être cet élément qui me permet de mettre le doigt sur ce qui m'a quand même manqué pendant le visionnage. Car même si j'ai beaucoup aimé ses thèmes et le jeu très sincère de ses acteurs, je m'attendais à être beaucoup plus touché que ça. Je pense que c'est un défaut causé par le montage qui ne laisse pas souvent les émotions s'installer et s'ancrer. Globalement, je garde un souvenir assez "froid". Comme si tout était un peu clinique. Exposé. Mais pas pleinement vécu. Je ne sais pas trop. Mais il manque tout de même l'étincelle qui le rendrait mémorable.

Wallace et Gromit - La Palme de la Vengeance
7.1
7.

Wallace et Gromit - La Palme de la Vengeance (2024)

Wallace & Gromit: Vengeance Most Fowl

1 h 19 min. Sortie : 3 janvier 2025 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Nick Park et Merlin Crossingham

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je note à la hauteur du plaisir d'assister à ce type de production (d'autant que j'adore Wallace et Gromit et que je suis heureux de les retrouver), mais au fond je suis un peu déçu.
Simplement car... c'est assez peu mémorable ? Ca s'oublie aussi vite que ça se regarde. Il lui manque quelque chose qui le ferait sortir du lot. Il n'est pourtant pas avare en idées farfelues, mais il est beaucoup trop classique dans son domaine et ne pousse pas forcément assez loin ces idées. Le Lapin Garou jouait par exemple beaucoup sur les codes des films d'enquête et d'horreur, et proposait une aventure 100% W&G unique par rapport aux courts métrages qui le précédaient. La Palme de la Vengeance, en revanche, ressemble un peu plus à un assemblage de deux à trois courts et manque un peu d'une direction un peu plus forte qui viendrait unifier tout cela.
Aucune raison de bouder son plaisir néanmoins, mais j'en attendais beaucoup plus.

Bridget Jones : L'Âge de raison
5.1
8.

Bridget Jones : L'Âge de raison (2004)

Bridget Jones: The Edge of Reason

1 h 48 min. Sortie : 8 décembre 2004 (France). Comédie romantique

Film de Beeban Kidron

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Janvier - Redécouverte ?
Pour être complètement honnête envers moi-même, je n'ai pas passé un mauvais moment. Je reste client de ces comédies romantiques "simples", qui permettent de savourer une soirée de détente sans prise de tête, et c'est de très loin ce qui sauve le film car (certains) personnages restent relativement attachants.
Mais c'est d'assez loin le moins bon épisode de la franchise. C'est un film qui n'a rien à dire, qui recycle la trame du premier à coups de grands artifices pour remettre les mêmes personnages dans les mêmes situations. Sauf qu'ici, tout est beaucoup plus abracadabrant et permet de moins en moins l'identification.

Bridget Jones Baby
5.4
9.

Bridget Jones Baby (2016)

Bridget Jones's Baby

2 h 05 min. Sortie : 5 octobre 2016 (France). Comédie romantique

Film de Sharon Maguire

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Etonnamment meilleur que les deux premiers, alors que pourtant la formule reste extrêmement similaire. Chaque épisode de cette franchise verra Bridget hésiter entre deux hommes qui la convoitent. Pourtant, malgré cette structure de vaudeville très clichée, cet épisode fonctionne bien et est plutôt amusant.
Les principaux défauts sont que le féminisme se fait tacler pour rien à plusieurs reprises, qu'Ed Sheeran a une séquence osef 3000 et que Bridget est bien moins identifiable maintenant que Renee Zellweger a fait 15 ans de chirurgie esthétique. Pourtant, même si j'en garde un bon souvenir, c'est le genre de films pas trop marquant qu'on oublie très vite.

Mufasa - Le Roi Lion
5.6
10.

Mufasa - Le Roi Lion (2024)

Mufasa: The Lion King

1 h 58 min. Sortie : 18 décembre 2024 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Barry Jenkins

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je suis allé le voir à reculons en ne m'attendant vraiment, mais alors vraiment à rien. Je n'avais déjà pas aimé le remake du film de base, donc je ne voyais strictement aucun intérêt à ce préquel utilisant la même direction artistique.
Et pourtant, je me suis laissé séduire. Car même si ce film a un paquet de défauts, qu'il surfe notamment sur pas mal de fan-service (dans les rencontres entre tous les persos qui composeront "Le Roi Lion") et que l'histoire est très simpliste, il n'empêche qu'il est fait avec le cœur et que tous les personnages sont habités par de vrais arcs et de vrais dilemme (tout l'inverse de Blanche-Neige, qui est d'une vacuité abyssale).

Je ne saurais pas trop dire ce qui fait que ça marche, c'est peut-être la voix incroyable d'Aaron Pierre en Mufasa (tellement de charisme ce mec) ou le fait que ce soit Barry Jenkins qui soit derrière la caméra et qu'il arriverait, on ne sait trop comment, à transférer sa sensibilité habituelle... Mais je me suis beaucoup attaché aux personnages et j'ai suivi l'aventure avec intérêt et émotion. Quel dommage que ce soit rempli de facilité, que le revirement de "Scar" soit si brutal ou que les chansons ne soient vraiment pas terrible. Mais je l'ai trouvé bien mieux que le Roi Lion de 2019 !

Conclave
6.8
11.

Conclave (2024)

2 h. Sortie : 4 décembre 2024 (France). Thriller

Film de Edward Berger

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Un de mes coups de cœur sur ces derniers mois, Conclave est avant tout une claque esthétique. Qu'est-ce que ce film est beau. Wow. Chaque plan est un tableau. La composition et les couleurs sont savamment étudiées pour un résultat de toute beauté. Même en filmant de petites choses, comme des cardinaux fumant leurs clopes sous la pluie, ou attendant sur un banc, le film est beau. Il capture le réel avec beaucoup de soin.

Mais même dans ses thématiques et dans son intrigue, il a su me passionner. Je n'aurais pas forcément pensé être passionné par la tension politique de l'élection d'un nouveau Pape, mais le film sait nous faire ressentir toute l'importance de ce moment pour l'avenir de la chrétienté et, par conséquent, pour la direction morale que va prendre une partie du monde. En ces temps troublés par les extrêmes, voir ces questions être soulevées dans ce genre de film est d'autant plus pertinent. Suivre les petits complots de ceux qui veulent le pouvoir et le parcours d'individus qui se battent pour les valeurs de l'Eglise m'a captivé. C'est peut-être le premier film que je vois où la religion a réussi à m'intéresser. L'intrigue et sa structure restent simples mais diablement efficaces. Un film qui m'a marqué.

Spirit, l'étalon des plaines
6.4
12.

Spirit, l'étalon des plaines (2002)

Spirit: Stallion of the Cimarron

1 h 23 min. Sortie : 9 octobre 2002 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Kelly Asbury et Lorna Cook

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je n'attendais vraiment rien de ce Spirit (j'avoue, j'avais des préjugés à son encontre, qui vienne sûrement de mon désintérêt à son égard quand il est sorti), mais j'ai très vite été surpris en bien.
Déjà, en comparaison de la plupart des films d'animation blockbuster du style, j'aime beaucoup qu'il s'ancre dans un contexte assez réel où l'animal n'est pas humanisé. On entend les pensées de Spirit, qui se pose en tant que narrateur, mais les chevaux ne parlent pas entre eux et encore moins aux humains. Toutes les émotions sont comprises par le langage corporel et ça marche vraiment très bien. Les scènes n'en sont que plus émotionnelles quand elles doivent l'être. Ca force également les animateurs à travailler grandement les expressions de tous les personnages. Et puisque le récit a son lot de drame, j'ai trouvé que l'émotion était vraiment bien efficace tout au long du film. Je regrette un final peut-être un peu trop simple ou plutôt une succession de péripéties un peu too much où on finit par ne plus trop croire à la chance des persos, mais pour un film du style ça va encore.

La Légende de Ron Burgundy - Présentateur vedette
6.6
13.

La Légende de Ron Burgundy - Présentateur vedette (2004)

Anchorman: The Legend of Ron Burgundy

1 h 34 min. Sortie : 18 mai 2005 (France). Comédie

Film de Adam McKay

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Plaisir coupable ou réjouissance tout ce qu'il y a de plus honnête, à vous de choisir, mais en tout cas je me suis régalé devant "The Anchorman". Un film tout ce qu'il y a de plus absurde, qui n'a pas peur d'aller au bout de son idée, de ses envies délirantes, de ses séquences ubuesques. On croit qu'il ne pourra pas aller plus loin et pourtant, il continue.
On comprend très vite en quoi il peut déplaire. Il est extrême et il met en scène des personnages beaufs. Mais il le fait d'une manière parodique pour rendre pathétiquement drôle cette beauferie, comme The Office le fait parfois très bien. Oui, ce sont tous des losers, qui se comportent mal et ne réussissent rien, mais c'est montré comme tel. Et c'est souvent vraiment très drôle.

Mais ce qui rend le film d'autant plus intéressant, c'est qu'au milieu de ce débordement d'absurdités à n'en plus finir, on sent déjà toutes les thématiques sociales chères au cinéma d'Adam McKay. Derrière un film vraiment débile se cachent des bouts d'études assez sérieuses sur la façon dont fonctionne la télévision américaine, sur les rapports discriminatoires entre les hommes et les femmes, notamment dans le contexte des années 70 où se situe l'action. Ca sert de trame de fond, mais on voit déjà les prémices de ce que deviendront ses films plus récents (comme Don't Look Up ou The Big Short)

Companion
6.1
14.

Companion (2025)

1 h 37 min. Sortie : 29 janvier 2025 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Drew Hancock

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je suis allé le voir sans rien savoir du film, et c'était donc une surprise très agréable ! Pour le coup, le petit "plot twist de tiers de film qui est forcément révélé dans la bande annonce" m'a pris de court et a vraiment fait partie de mon appréciation, je ne m'y attendais pas DU TOUT, et c'était très cool. Et c'est génial de voir à quel point on peut ne pas voir un truc pareil.

Pour le reste, malheureusement, une fois que c'est révélé, le film devient malheureusement assez classique. Il a plein de bonnes idées ici et là mais l'ensemble reste quand même rempli de facilités. Ca le rend assez classique et finalement peu mémorable, même si j'en garde des souvenirs assez réjouissants quand même. En fait, c'est surtout que ça devient un peu long alors qu'on a rapidement fait le tour du sujet ou même des péripéties. Il m'a semblé qu'on aurait pu aller plus loin dans le traitement des thématiques et que tout restait assez en surface, et que le comportement du méchant de l'histoire avait tendance à trop partir en vrille pour être crédible, alors qu'être plus sobre et nuancé aurait renforcé le propos (ici, c'est difficile de tirer une morale du film quand, au final, le méchant vire full psychopathe). Ca reste un divertissement horrifique cool.

Madame Doubtfire
6.5
15.

Madame Doubtfire (1993)

Mrs. Doubtfire

2 h 05 min. Sortie : 9 février 1994 (France). Comédie

Film de Chris Columbus

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Redécouverte
J'avais peur qu'il ait mal vieilli, mais au final c'est presque tout le contraire : il garde toute sa sensibilité et tout son coeur. Par rapport à d'autres films "d'hommes qui se déguisent en femme", celui-ci à le mérite de le faire avec beaucoup de respect et de ne pas s'en servir pour satisfaire des clichés sexistes, ce qui le rend très agréable à voir de nos jours.
Robin Williams est vraiment à fendre le coeur dans ce rôle de père prêt à tout pour voir ses enfants, tout en se démenant pour joindre les deux bouts. C'est plein de très beaux moments, j'ai trouvé que c'était très finement écrit et que la fin de l'histoire avait le mérite de très bien traiter son sujet et de ne pas offrir d'happy ending à l'américaine qui aurait été vraiment déplacé. Même du point de vue de la mère de famille, c'est une belle histoire qui offre de belles perspective car on s'intéresse aussi à son parcours, son ressenti, ses envies. Et ça permet d'offrir un beau point de vue complet sur une famille qui, malheureusement, se délite. Le tout dans un film touchant et plein d'humour.
Je reproche juste un début un peu long et quelques résolutions un peu faciles, mais bon ça fait partie du jeu.

Presence
6.2
16.

Presence (2024)

1 h 25 min. Sortie : 5 février 2025 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Steven Soderbergh

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Pour ce film, j'ai vraiment vécu un moment de surprise extrêmement drôle car je suis allé voir "le nouveau film de Soderbergh écrit par David Koepp", en pensant voir The Insider (dont j'avais oublié le nom). Je me suis très vite demandé où était Michael Fassbender et Cate Blanchett et j'ai du me rendre à l'évidence que je voyais un tout autre film et qu'en fait le duo Soderbergh/Koepp sortait deux films à un mois d'intervalle. Moi ça me fait beaucoup rire.

D'autant plus que j'ai beaucoup aimé Presence.
Film de peu de moyens, avec une seule star (Lucy Liu, pas la meuf la plus bankable non plus), un huis clos tout ce qu'il y a de plus sobre, mais une idée forte: c'est un film de fantôme filmé du point de vue du fantôme. C'est génial.
J'ai adoré le parti pris de mise en scène, même si Soderberg choisit (comme d'hab) d'être à contrepied de son genre et d'offrir un montage très lent, très contemplatif, avec de longues pauses et une certaine difficulté à saisir l'enjeu ou le sujet du film dans un premier temps. Mais ça fait indéniablement partie de sa force. C'est dans la multitude de petites intrigues, dans ce portrait d'une petite famille américaine dans laquelle se jouent plusieurs petits drames, qu'on trouve tout son sel. On y suit des relations parents/enfants vraiment touchantes (avec notamment cette punchline "Au fond de toi il y a quelqu'un de bien, j'aimerais le rencontrer un jour" qui a fait lâcher un "OOOOOF" à toute la salle d'une même voix, c'était incroyable) ainsi que l'histoire d'ados qui cherchent leur place.
La dimension "filmée avec peu de moyen" donne au film un côté un peu amateur parfois, avec des ados qui ne jouent pas toujours super bien et une séquence d'action finale qui parait un peu précipitée, mais je trouve que tout est tellement fait avec le coeur que ça fonctionne. Au final, c'est vraiment un beau film. Tragique, mais un beau film. Beaucoup moins intéressant que "A Ghost Story" auquel il est beaucoup comparé, mais pour moi ces deux films ne jouent pas du tout dans la même catégorie.

Mémoires d’un escargot
7.5
17.

Mémoires d’un escargot (2024)

Memoir of a Snail

1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2025 (France). Animation, Drame

Long-métrage d'animation de Adam Elliot

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Découverte
J'ai assez peu de souvenirs de Mary and Max mais je pense avoir LARGEMENT préféré Mémoires d'un Escargot, même si ça m'a clairement donné envie de le revoir.
J'ai trouvé que c'était une formidable expérience. Rempli d'idées folles, qu'elles soient visuelles ou narratives, qui relancent constamment l'intrigue dans de nouvelles directions qui nous gardent constamment captivé. C'est un récit qui fonctionne en de nombreux petits chapitres, des bouts d'une vie marquée par la misère et le malheur, et qui en dépit de toutes ces horreurs se permet de traiter ses sujets à la fois avec beaucoup de sérieux mais aussi beaucoup d'humour et de tendresse. Il est macabre, certes, mais aussi... qu'est-ce qu'on rit ! Qu'est-ce qu'on se prend d'affection pour cette galerie de personnages bardés de défauts mais ô combien humains et mémorables. On a rarement autant le sentiment de voir d'avoir affaire à de vraies personnes, dans de tout ce qu'elles ont de beau, de mauvais et d'incroyablement fragile devant la fatalité de la mort.
C'est difficile de vendre ce film car ça a simplement l'air super triste. Mais au final, ça ne l'est pas vraiment. C'est une belle histoire qui met en scène des protagonistes comme on n'en voit pas ailleurs, et qui allie magnifiquement l'horreur ultra réaliste à la fantaisie poétique, dans un mélange qui laisse une sacré empreinte.

Babygirl
5.1
18.

Babygirl (2024)

1 h 54 min. Sortie : 15 janvier 2025 (France). Thriller, Érotique

Film de Halina Reijn

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
Le sujet du film étant un peu cringe, il faut s'attendre à ce que le film le soit lui aussi dans une certaine mesure. Oui, ça va parler de cul, de relation avec plusieurs décennies d'écart, de rapports de pouvoirs et ça va être assez toxique. Mais en même temps, c'est le thème. Et je trouve qu'il est plutôt bien exploité (contrairement à ce qu'avait fait Emmannuelle l'an dernier).
Les personnages sont plutôt bien écrits, extrêmement bien interprétés, en croit à la fois en leur relation et à ce qu'ils en retirent l'un et l'autre. Le film offre un certain regard sur les insécurités de son héroïne, que Nicole Kidman son interprète partage sans doute elle aussi, notamment vis-à-vis de son rapport à son corps vieillissant et de son combat pour rester "aussi jeune que possible". Ce combat étant très visible sur Nicole Kidman elle-même, cela rend ces scènes d'autant plus sincères et fortes. Bref, j'ai trouvé plein de belles choses dans ce film, et toute la tension sexuelle est renforcée par une bande son vraiment incroyable. J'ai écouté l'album à maintes reprises depuis, elle déchire (et c'est beaucoup pour ça que je mets 7 et pas 6)

Paddington au Pérou
6.1
19.

Paddington au Pérou (2024)

Paddington in Peru

1 h 43 min. Sortie : 5 février 2025 (France). Aventure, Comédie, Jeunesse

Film de Dougal Wilson

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Février - Découverte
C'est la déception de l'année. Franchement, je ne suis pas moins de mettre 5, alors que les précédents m'inspiraient un amour et une générosité sans borne :( Mais dans ce troisième opus, la grande majorité du film paraît fade. A trop vouloir pasticher le film d'aventure, il oublie d'être avant tout un film Paddington et il n'a pas la même énergie, la même tendresse, la même candeur que les précédents. On est pris dans des péripéties vraiment pas ouf et, à l'exception d'Olivia Colman qui sauve un peu le film à elle seule, il n'y a pas de personnages marquants.

Jack
6.3
20.

Jack (1996)

1 h 53 min. Sortie : 11 décembre 1996 (France). Comédie, Drame, Fantastique

Film de Francis Ford Coppola

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Le sujet pourrait être un cringe, mais avec Robin Williams dans le rôle principal, ça ne pouvait pas être plus crédible... Il est vraiment parfait pour ce rôle d'enfant coincé dans un corps d'adulte. On finit par complètement oublier son apparence de quarantenaire pour ne plus voir que l'enfant derrière, c'est bluffant. Encore une fois, sa sensibilité est épatante.
A part cela, le film est très mignon mais traite peut-être son sujet un peu trop simplement. Après tout, il est quand même censé être très difficile, voire assez éprouvant, mais il esquive les questions les plus délicates d'un revers de main. Forcément, ça dessert un peu le film qui se concentre plutôt sur les aspects les plus classiques, c'est dommage vu le potentiel.
Note à part: j'étais vraiment surpris de voir que c'était Coppola aux commandes de ce film !

Hitch, expert en séduction
5.4
21.

Hitch, expert en séduction (2005)

Hitch

1 h 58 min. Sortie : 16 mars 2005 (France). Comédie romantique

Film de Andy Tennant

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Février - Découverte
Encore un film que je m'attendais à trouver très cringe. La thématique du coach en séduction me paraissait propice à la glorification de comportements toxiques en tout genre... Et en fait, pas du tout !
Hitch prône une séduction qui se fait en premier lieu dans le respect et qui n'a pas pour objectif de tromper ou faire du mal à la personne en face. C'est fou, c'est la base, mais on a tellement été habitués aux jeux de manipulation dans ce genre d'histoires que le fait que ce n'en soit pas du tout une est une grande surprise à mes yeux.
Le reste du film est très, très classique mais fonctionne bien, avec des séquences drôles et touchantes et une bonne dose de facilités en tout genre, mais comme je le dis souvent : c'est le jeu, avec ce type de film, il faut savoir ce que l'on regarde et ne pas s'attendre à une révolution. Ici, sans être fou, Hitch se révèle être une comédie mieux qu'il n'y paraît et qui a étonnement bien passé l'épreuve du temps vis-à-vis des thématiques qu'il aborde.

Bridget Jones - Folle de lui
5.7
22.

Bridget Jones - Folle de lui (2025)

Bridget Jones: Mad About the Boy

2 h 05 min. Sortie : 12 février 2025 (France). Comédie romantique

Film de Michael Morris

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Février - Découverte
Décidément, j'ai passé un début d'année chargé en comédies romantiques. Mais après avoir vu les trois premiers, et globalement leur avoir trouvé des qualités inattendues, je n'allais pas raté la sortie du 4ème.
Et encore une fois, je me dis que ça pourrait bien être le meilleur de cette franchise "sans prétention" ! Déjà car il esquive les dérives un peu anti-féministe du 3ème et les guests stars douteuses pour se concentrer sur une Bridget se reconstruisant après un deuil.
Ca aide le film à être bien plus touchants que les précédents, d'autant que j'ai trouvé les idées de mise en scène soulignant l'absence belles et intéressantes.
Le reste du film est assez classique, c'est l'éternel triangle amoureux, et je trouve que l'un des prétendants manque de caractérisation, mais ça fonctionne bien.

Un parfait inconnu
6.7
23.

Un parfait inconnu (2024)

A Complete Unknown

2 h 21 min. Sortie : 29 janvier 2025 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de James Mangold

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Difficile d'être objectif sur un film traitant d'un de mes artistes favoris. J'ai passé une grande partie de ma fin d'adolescence à l'écouter, à étudier ses textes, à travailler mon anglais en les déchiffrant, en les apprenant. Dire que je suis tombé dans le "piège" simplement car Heath Ledger avait joué dans un de ses autres biopics, il n'avait fallu que cela à l'époque pour que je m'y intéresse et que je sombre.
Je salue vraiment la performance de Chamalet, notamment au niveau du chant, car j'aurais pu avoir beaucoup de difficulté à écouter ces chansons être réinterpretées par lui et... pas du tout. Il leur confère lui aussi beaucoup d'émotions. Et entendre certaines de mes chansons préférées sur grand écran, avec une photographie magnifique, et toute la puissance d'une mise en scène qui met en lumière les heures sombres d'une période où on craint que les bombes ne s'écrase sur nos villes... Pouah, c'était si puissant. Sans surprise, "Masters of Wars", "Hard Rain" et "Blowin in the Wind" sont celles qui m'ont fait le plus vibrer. Et pour certaines, filer les larmes aux yeux. Et que dire de cette scène d'introduction auprès de Guthrie. Rholala, l'émotion revient vite quand je me replonge dans le film en pensées.

Pour autant, "Un parfait inconnu" n'a pas la même puissance que "Walk the Line" (du même réal) pouvait avoir. Son histoire est sans doute un peu plus simple, moins cinématographique par essence que la vibrante histoire d'amour (un peu toxique *tousse*) de Johnny Cash.
Ici, le portrait de Dylan semble honnête dans toutes ses failles. Il est présenté comme... Quelqu'un d'assez égocentrique, condescendant, bien trop conscient de son talent, empreint de cette nonchalance détestable que Chamalet peut facilement avoir (mais qui colle bien au personnage), et c'est assez difficile d'admirer Dylan en sortant de ce film. Il ne fait rien de bien terrible, mais il ne dégage pas vraiment de sympathie. Si le portrait est sans doute honnête, ça fait forcément un peu de mal au récit qui ne fait pas vraiment de ce trait de caractère ni l'intérêt ni l'intrigue du film. Ca en fait partie, mais ce n'est pas l'histoire que ça raconte. Et peut-être que le film se perd un peu dans toutes les histoires qu'il a sous la main pour raconter à la fois Dylan, l'histoire du Folk, la puissance de sa musique, et le grand tournant de 1965/1966.

J'ai quand même vraiment aimé le film, mais il aurait sans doute pu être un peu plus ciselé.

Queer
5.9
24.

Queer (2024)

2 h 15 min. Sortie : 26 février 2025 (France). Drame, Romance

Film de Luca Guadagnino

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Février - Découverte
Un peu déçu de Queer, et en même temps je ne savais pas trop ce que j'en attendais, vu que je ne savais rien de l'oeuvre originale. En revanche, on reconnait très vite qu'il s'agit de l'auteur du Festin Nu, et ce malgré les styles très différents de Cronenberg et Guadanigno. L'ambiance poisseuse et lugubre et la bizzarerie qu'on trouve à plein d'égard est vraiment caractéristique.

Ici, Guadanigno signe en tout cas un travail remarquable au niveau de la composition des plans et de la photographie. J'ai pris une plaque visuelle à maintes reprises. Les deux acteurs principaux sont vraiment habités, et il y a vraiment des plans sur Daniel Craig qui sont vraiment d'une beauté absolue.

C'est un film sinistre (évidemment, si on connait l'auteur), empreint d'une profonde tristesse et noirceur, avec des moments qui marquent. Mais c'est tout de même un film décousu, où il est difficile de savoir où on va exactement, et où la fin volontairement ULTRA CRYPTIQUE ne pourra presque que décontenancer et laisser insatisfait. Au fond, c'est peut-être voulu.
J'ai aimé beaucoup de parties du film, mais clairement pas tout le film. Néanmoins, ça reste une oeuvre intéressante que je suis content d'avoir vue.

Alice au pays des merveilles
5.2
25.

Alice au pays des merveilles (2010)

Alice in Wonderland

1 h 48 min. Sortie : 24 mars 2010 (France). Aventure, Fantastique, Jeunesse

Film de Tim Burton

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Février - Découverte
Je le connaissais évidemment de réputation, mais je pensais que c'était typiquement le genre de films envers lesquels les gens sont durs et qui sont détestés plus que de raison. Un autre Disney qui en souffre est Maléfique, que je trouve plutôt chouette et original.
Mais là, bon.
Pourtant tout commençait vraiment bien. J'aime bien le cast, les prémices d'une Alice qui retourne au Wonderland des années plus tard et qui a oublié l'aventure qu'elle a vécu étant enfant apporte de la fraîcheur, l'univers est plein de choses amusantes qui sont plaisantes à voir.

Mais passé le plaisir de voir le Pays des Merveilles en Live Action, le film n'a plus grand chose à offrir. Son intrigue est au bas mot bordélique, complètement décousue, sans queue ni tête. On dirait globalement que le film ne sait plus trop quoi nous montrer après la scène de la Tea Party. Là où ça pourrait avoir du sens pour un "Alice", malheureusement celui-ci ne semble pas pensé pour nous faire perdre pied mais pour être une fresque épique. Et le problème, c'est que l'épique ne transparaît jamais à l'écran. C'est même souvent plat et tout tombe à l'eau. Je n'en attendais pas grand chose mais j'en suis sorti vraiment déçu quand même, dur.

Maria
6.4
26.

Maria (2024)

2 h 04 min. Sortie : 5 février 2025 (France). Biopic, Drame

Film de Pablo Larraín

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Maria a été une excellente surprise. Le sujet m'intéressait sans grand plus et, pourtant, il a su m'emporter. J'ai trouvé très touchant le portrait de cette femme, cette diva, qui n'a jamais vraiment vécu pour autre chose que son art depuis qu'elle a quitté la misère et qui, petit à petit, doit accepter le fait d'avoir perdu sa voix et de ne plus être que l'ombre d'elle-même. On nous dit dès le début qu'il s'agit des derniers jours de sa vie, ce qui confère au métrage une ambiance fatidique et mélancolique redoutable, dans l'observation de ces derniers jours d'errance où perte de réalité se mêle aux multiples introspections et à la nécessité d'accepter l'inacceptable.
Le film est lent, mais il est d'une beauté, tant visuelle que musicale, que j'ai été happé et bizarrement ému tout du long. Alors, pas ému aux larmes non plus, mais absorbé dans un débordement d'empathie à son égard. La réalisation et le jeu vraiment parfait d'Angelina Jolie y sont pour beaucoup. Et il y a aussi le fait que, plus on en apprend sur sa vie, plus on se rend compte de la façon dont elle a été traitée comme une femme trophée à de nombreuses reprises, et qu'au-delà de son art elle n'avait rien pour s'épanouir.
J'ai failli mettre 8 car ça m'a beaucoup plu sur le coup, mais avec le temps ça s'est un peu atténué. Rien de bien méchant, et ça reste l'une de mes plus belles surprises de ce début d'année.

The Brutalist
7
27.

The Brutalist (2024)

3 h 35 min. Sortie : 12 février 2025 (France). Drame, Romance

Film de Brady Corbet

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Qu'on ne s'y trompe pas, j'ai un faible pour ce genre de projets hors normes. Les grandes fresques de plusieurs heures, où l'on suit la vie d'un groupe de personnes, voire même comme ici le projet d'une personne en particulier, je trouve ça assez hypnotisant. Parfois j'ai la flemme de me lancer, ok, mais une fois que je suis devant j'ai du mal à lâcher le regard. Et ce fut exactement le cas ici. Je trouve qu'il est vraiment bien foutu, c'est un format que j'aime beaucoup suivre, car même s'il est long il s'y passe toujours quelque chose, on a toujours l'impression d'en apprendre plus sur le contexte et les personnages, et l'intrigue évolue toujours d'une façon ou d'une autre. Ici, on sera marqué par la façon dont Laszlo laissera son art s'exprimer, avec un tel jusqu'auboutisme, et on sera parfois foudroyé par la beauté des plans illustrant ses créations. La réalisation n'est vraiment pas en reste : l'introduction est hypnotisant, les constructions envahissent l'espace scénique, il y a cadres somptueux et des séquences mémorables. Ca participe indéniablement au charme du film. Sentiment d'autant plus renforcé que la musique est magnifique (et que j'aime écouter l'OST de temps à autres).

Oui mais bon.
Malgré des thèmes très intéressants (faut-il rejeter notre identité pour se fondre dans le moule ? Pouvons-nous être accepté, en tant qu'immigrés, dans un pays qui ne nous aime pas ? Les riches capitalistes sont-ils nos amis - non je déconne), le film brasse quand même beaucoup trop de lieux communs. C'est un peu forceur dans le misérabilisme et ça dépeint des portraits souvent sans nuance. Tout le monde joue très bien mais les rôles sont très, très archétypaux, semblent bien trop écrits et pas assez vrais. Ca casse l'émotion.
Des tas de trucs arrivent comme un cheveux sur la soupe. Thématiquement je comprends la séquence de la carrière, mais... à ce moment ? sans construction narrative ? Ca semble purement gratuit et peu crédible. Il y avait tant d'autres manières d'illustrer la relation dominant/dominés qui s'instaure entre les personnages. Et puisque tant de choses sonnent un peu fausses, les conséquences sont un peu dépourvues de sens.
Mais même en faisant fi de ça, je pense que le parcours illustré dans ce film est beaucoup, beaucoup trop classique, et pas vraiment à la hauteur de ce qu'il essaie de raconter thématiquement.

Mickey 17
6.4
28.

Mickey 17 (2025)

2 h 17 min. Sortie : 5 mars 2025 (France). Science-fiction, Action, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Même si je suis bien conscient des limites du film, il y a quelque chose qui fait que je serai toujours extrêmement sensible aux films de Bong Joon-Ho, et à la façon dont il met en scène ses histoires.

Ici, le simple thème suffit à m'emporter tant je le trouve intéressant. C'est sans doute pour cette raison que j'ai une grande préférence pour la première moitié du film, centrée principalement sur la thématique du clonage et du transfert de mémoire, que je trouve fascinante à plus d'un titre. Le rythme y est excellent. On ne se perd jamais, quand bien même la structure narrative est volontairement décousue pour prendre les choses dans le désordre, mais elle amène avec soin chaque ingrédient au bon moment pour construire une intrigue qui se complexifie toujours un peu plus. L'horreur de certaines situations se mêlent brillamment avec une certaine absurdité qui génère une forme d'humour noir qui me fait beaucoup rire. Le système et ses règles, ainsi que l'utilisation contre toute éthique des "Expendables", génère autant l'indignation que le rire. Il y a aussi cette force qui vient du fait que tous les personnages sont intéressants et mémorables. Mickey est terriblement attachant et sa relation avec Nasha est remplie de moments très beaux. L'opposition entre 17 et 18, quant à elle, est classique mais bien amenée et apporte vraiment beaucoup au récit. Quant au perso de Mark Ruffalo... La critique Trumpienne est évidente, trop évidente peut-être, mais il ne fait sans doute pas de mal ici de ne pas être du tout subtil car la parodie n'est vraiment pas loin de la réalité.

Bref, tout le film est habité par un montage et une mise en scène qui me régale absolument. La séquence du repas empoisonné, par exemple, en est un magnifique exemple qui montre à quel point Bong Joon-ho manie l'art du pathétique. La séquence est horrible, cynique, mais affreusement drôle. La mise en scène avec ce travelling de droite à gauche montrant Pattinson se vautrer dans toute la pièce est une magnifique utilisation de l'espace. Et ce genre de choses, il y en a plein dans ce film, sans doute moins que dans ses meilleures oeuvres mais tout de même.

J'ai moins aimé la dernière partie du film, celle plus "Blockbuster" et plus proche des tropes habituels, avec beaucoup de facilité et un rythme qui faiblit étonnement. Mais heureusement j'aime beaucoup ce qui s'y raconte, et je trouve la conclusion très réussie.

A Real Pain
6.6
29.

A Real Pain (2024)

1 h 30 min. Sortie : 26 février 2025 (France). Drame, Road movie

Film de Jesse Eisenberg

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Un film simple, sans frivolité dans la mise en scène, loin d'être parfait dans sa structure ou son écriture, notamment car la grande majorité des seconds rôles ne servent à rien, alors qu'on attendrait de ce type de road movies que tout le monde vienne avec son histoire personnelle... Mais au fond, ça permet de se recentrer sur le sujet. A savoir, cette relation entre deux cousins, autrefois fusionnels, qui peinent à comprendre le chemin emprunté par l'autre.

Placer le récit dans un pèlerinage de devoir de mémoire pour se rendre sur les lieux de l'holocauste, que leur famille a réussi à fuir, est un terrain intéressant pour glisser moult introspections et réflexions sur la place qu'on occupe dans le monde, mais aussi au sein d'un héritage (celui d'une famille, d'une religion, qui a affronté mille supplice pour leur permettre de vivre aujourd'hui).
En fait, il y a beaucoup de choses dans ce film. C'est parfois amené dans le désordre. Mais ce n'est pas trop grave, car ces deux personnages au coeur de l'intrigue portent le film. On peut se reconnaître ou reconnaître nos amis ou notre famille dans ces deux portraits que tout oppose, mais qui sont malgré tout assez commun, et aller chercher et étudier la "véritable douleur" qui se cache au fond d'eux et qu'ils n'arrivent pas à expliquer a quelque chose d'assez bouleversant. Les deux sont vraiment touchants. Evidemment, le personnage de Culkin vole un peu la vedette à celui d'Eisenberg, mais ça fait partie du thème.

Si je lui mets 8, c'est pour son authenticité, c'est pour avoir réussi à capter quelque chose de vrai, d'avoir su lire entre les lignes et d'avoir réussi à le transmettre au spectateur avec beaucoup d'empathie. C'est pour ce plan final, déchirant. C'est pour toutes les émotions qu'il nous laisse, longtemps après le visionnage. Une vraie réussite.

Resident Evil: Vendetta
5.4
30.

Resident Evil: Vendetta (2017)

1 h 37 min. Sortie : 27 mai 2017 (Japon). Animation, Action, Aventure

film de Takanori Tsujimoto

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Honnêtement, je ne vais pas prétendre me rappeler de l'histoire. J'ai des détails de l'intrigue en tête, dont quelques scènes marquantes et un des meilleurs méchants de la série (en film, c'est certain, et même en comptant les jeux il est dans le haut de panier), mais à part ça c'est très classique. Ce que je retiens avant tout, c'est un rythme survitaminé, le fait de s'accepter à 100% pour ce qu'il est, à accepter d'être classique mais de mettre le paquet sur chaque séquence pour qu'elle corresponde à l'intention. Un peu d'horreur au début, de l'action ensuite, des séquences centrées sur les persos. En fait, un peu ce que RE6 aurait voulu être sans y parvenir. C'est léger mais c'est sûrement le film Resident Evil le mieux rodé jusqu'ici, probablement car il est conscient d'être un nanar.

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