Collection de tickets : vus en salles (2021)

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UGC de Lille, le 19/05/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/39393779

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Le Majestic (Lille), le 21/05/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/39635741

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Le Métropole (Lille), le 24/05/2021.

https://www.senscritique.com/film/Slalom/critique/240495323

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UGC de Villeneuve d’Ascq, le 27/05/2021.

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UGC des Halles (Paris Ier), le 31/05/2021 + revisionnage à l’UGC de la Défense, le 05/06/2021.

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Mk2 Beaubourg (Paris Ier), le 06/06/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/43375085

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UGC de Lille, le 09/06/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/21532763

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UGC de Lille, le 10/06/2021.

ça ressemble un peu à un journal intime d'adolescente, avec les errances et le nombrilisme qui l'accompagne : le portrait d'une (jeune) femme moderne, citadine paumée, qui cherche un sens à sa vie. Le film est l'histoire de ses pérégrinations, de ce qu'elle cherche, trouve ou ne trouve pas, de ses actes manqués aussi, et surtout des ratages qu'elle ne cesse d'accumuler. Toutes les embûches de la vie d'une "femme actuelle" y passent : squattage avec une coloc' à presque trente ans, recherche vaine d'un travail intéressant, études ratées, amours en fuite ou décevantes (les hommes que rencontre Sophie sont tous plus pathétiques les uns que les autres), rapports sexuels qui, au mieux ne font pas jouir, au pire se terminent par un avortement ou (surprise !) l'éclatement d'un vaisseau sanguin sur une des grandes lèvres. Il y a un côté "magazine féminin" qui peut assez vite devenir agaçant-d'autant qu'on n'échappe pas à ces discussions un peu vaines, parce que n'apportant rien de neuf, sur le clitoris, les règles et l'orgasme féminin...
Mais en-dehors de ce côté "féminisme de pacotille" assez peu original, le film de Nine Antico arrive à tirer son épingle du jeu : la cinéaste possède une certaine maîtrise du cadre et des nuances de noir et blanc, et cela se ressent. Les cadres sont étudiés, la profondeur de champ travaillée ; rien ne semble être laissé au hasard. Certains plans sont mêmes particulièrement expressifs, renvoyant tout à fait l'effet souhaité. On a même droit à un humour qui, sans être ravageur, arrache quand même quelques sourires assez francs. Et aussi à une très solide bande-son, qui offre son lot de belles musiques. Ce sont ces petites choses qui font de "Playlist" un objet distrayant, parfois étonnant (quoique toujours assez prévisible scénaristiquement parlant) et intéressant à regarder. ça ne fera pas date, mais c'est agréable pour les yeux.

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Le Majestic, le 11/06/2021.

Parcours sur une nuit d’un médecin indépendant exerçant en parallèle un traffic d’opiacés pour toxicomanes dans le besoin. Le thème est intéressant, mais comme souvent dans les films français « à thème », ses concepteurs ont dû considérer (à tort) qu’il se suffisait à lui-même. Les enjeux sont très conventionnels ; les acteurs, caricaturaux ; la mise en scène, fonctionnelle. En somme, c’est un film plat, et bien moins ambitieux qu’il ne l’affiche.

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UGC de Lille, le 14/06/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/40352806

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UGC des Halles, le 25/06/2021.

Parcours de Thomas Edison (?), un joueur de tennis sur le retour, qui espère prouver qu’il n’a rien perdu de sa vigueur d’antan en affrontant une étoile montante de son secteur. Intéressant dans ses débuts-et plutôt instructif sur le milieu sportif et ses difficultés-, le film s’essoufle progressivement et finit par laisser indifférent. Et puis, il faut l’avouer, aller au cinéma pour voir un match de tennis tel que filmé à la télé, ça n’a pas énormément d’intérêt.

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UGC des Halles, le 10/07/2021.

Et zut. A un objet aussi outrancier, mieux vaut une note outrancière. Oui, je rejoins les critiques : c’est grotesque et pas crédible pour deux sous ; le jeu d’acteurs est aussi emprunté que doit l’être celui de Julie Lescaut ou n’importe quelle série française pourrie (sauf que le film est censé se dérouler dans l’Italie du XVIIe siècle) ; les dialogues sont tellement anachroniques qu’il est impossible d’y croire vraiment ; et surtout, à chaque scène, Verhoeven en fait trois fois trop, un peu comme un cuisinier qui mettrait toujours plus de chantilly sur sa pièce montée pour être sûr qu’elle soit sucrée (la comparaison n’est d’ailleurs pas tout à fait arbitraire, lorsqu’on sait que dans le jargon de la littérature érotique, les « scènes de chantilly » sont celles destinées à exciter le lecteur…cette chantilly-là, on l’aura en prime, et pas qu’un peu). Mais c’est justement tout ça qui fait le charme de « Benedetta » : son excessivité. Le fait que même les spectateurs les plus aguerris, ceux à qui il ne faut pas trop en promettre, se disent : « Putain, mais non, mais ça part trop loin là ! » Et qu’au final, le film déçoive un peu les attentes de tout le monde : bien sûr, les plus religieux (quand ils auront daigné se déplacer) s’offusqueront de voir leur foi ainsi traitée-et on peut les comprendre. Mais ceux qui auraient voulu une charge contre la religion en seront tout aussi désappointés, découvrant un film où la foi tient une place relativement positive, parce qu’elle est source de joie et d’accomplissement pour sa protagoniste (qui délaissera d’ailleurs sa romance au profit du devoir dans la dernière scène…se sacrifier pour un but plus grand, n’est-ce pas là un idéal chrétien ?). Verhoeven nous fera même douter à plusieurs reprises : le ciel rouge, la « résurrection » de Benedetta…et si tout cela était bien réel ?
Ceux qui s’attendaient à voir un film classieux et distingué conçu par un grand réalisateur se retrouvent avec une orgie sans queue ni tête (ni aucun bon goût), avec des dialogues à double sens comme « Elargir la voie des possibles au sein de l’Eglise » , des femmes enceintes qui font gicler leur lait devant l’abbesse, ou des petites filles qui sucent le sein d’une statue de bois. Sans oublier les songes érotomanes de Benedetta peuplés d’un Jésus playboy, sorte de mix entre Juan Branco et un surfeur hawaïen de carte postale. Hardcore.
Ceux qui s’attendaient à du sérieux vont rire, et beaucoup. Tant et si bien qu

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Gaumont Wilson (Toulouse), le 14/07/2021.

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Le Nouvel Odéon (Paris 5e), le 03/08/2021. Accompagnée.

On sentait le projet ; la tentative militante ; l’envie de montrer la mémoire des lieux et des objets, par ce montage sonore faisant se superposer aux plans de la cité des voix-off racontant ce qu’elle avait été pour eux. On voulait montrer la révolution technique et humaine, par la parallèle entre ce bâtiment construit dans les années 60 et le premier décollage dans l’espace. C’est d’ailleurs intéressant, le fait de transformer la cité Gagarine en fusée géante, et de faire de son effondrement un (presque) décollage. Cela aurait pu donner quelque chose de passionnant, si cela avait été approfondi…
Mais c’est trop niais, trop rempli de bons sentiments pour convaincre. Le discours sociétal et politique se mue très vite en plainte manichéenne (et très adolescente, pour le coup) sur le thème « Gentils enfants d’immigrés contre méchante société ». Une diatribe qui peut passer si vous avez entre huit et quinze ans, mais qui ne saura contenter un adulte. Etre engagé, c’est bien, mais attention à ne pas trop utiliser les sentiments faciles : plus c’est gros, plus ça se voit. Et moins ça marche…

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UGC des Halles, le 05/08/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/43095818

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Cinéville parc Lann (Vannes), le 18/08/2021.

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Le Comoedia (Lyon 7e), le 07/09/2021.

Peaux de Vache est de ces films que l’on peine à regarder, et plus encore à décrypter. Tout d’abord à cause de sa brutalité : les péripéties s’enchaînent d’un bloc à l’autre, souvent sans prévenir ; le montage saute de plan en plan, accompagné d’une musique grinçante (style western) surgissant à intervalles irréguliers. Et puis surtout, à cause de ses non-dits : tout est tu ou presque, laissant au spectateur le soin de lire entre les lignes. Plus que les répliques des personnages (qui sonnent d’ailleurs souvent faux, trop théâtrales, trop construites), les silences laissent deviner des choses autrement plus fortes. Des choses instinctives. Le film est animal, et cela lui réussit beaucoup : chaotique, jamais là où on l’attend, nous agitant sous le nez l’espoir d’un climax qui ne viendra pas, il nous rentre dedans et nous marque. Et tout ça avec, finalement, très peu de choses.

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Pathé Bellecour, le 09/09/20221.

Aussi sympa et divertissant qu'un téléfilm à gros budget en deuxième partie de soirée. C'est assez bourrin, prévisible et malingre en termes de mise en scène ; ça veut nous sensibiliser au sort des flics de la BAC Nord, mais le fait avec des sabots assez énormes, au point de nous faire peu à peu sortir du film et nous désintéresser du parcours des personnages. Par contre, on ne peut pas nier qu'en termes de rythme et de tension, c'est très efficace. En somme, comme pour "Novembre", on a un très bon film d'action, et un objet plus que moyen sur tout le reste. Mais il a su trouver son public, et c'es tant mieux.

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Lumière Terreaux (Lyon 1er), le 14/09/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/40695050

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Le Comoedia, le 16/09/2021.

Diantre que c'est beau. Du Murakami sublimé par la mise en scène d'Hamaguchi, on ne pouvait rêver mieux.

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Lumière Terreaux, le 28/09/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/42848940

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UGC des Halles, le 02/10/2021.

Quand on aborde une maladie ou un handicap quelconque au cinéma (ici, la bipolarité), l'écueil principal consiste à éviter le discours magistral, les scènes trop illustratives, bref d',éviter de faire un film à thème plutôt qu'un film qui se préoccuperait de raconter une histoire. Dans cette catégorie, même si Joachim Lafosse négocie plutôt bien le virage (le terme "bipolarité" ne doit être prononcé qu'une seule fois au cours du film), il ne réussit pas non plus tout à fait à y échapper, poussant un peu trop la pédale ici et là sur la maladie de son héros. Cela en déteint même un peu trop sur la mise en scène : s'il est compréhensible que Lafosse ait délaissé tout effet stylistique à outrance pour s'intéresser à ses personnages, on aurait peut-être préféré une caméra moins effacée et un style moins académique.
"Les Intranquilles" n'en est pas pour autant un film vide de substance, bien au contraire : tout d'abord, les comédiens sont impeccables. Leïla Bekhti, en particulier, mène autant la baraque que son personnage (et Damien Bonnard n'est pas loin derrière). Et puis, il y a ces petites scènes du quotidien, toutes très crédibles, dans lesquelles on les voit tous les deux évoluer, d'abord amoureusement, puis d'une façon de plus en plus discordante. C'est avec subtilité, touche par touche (comme pour les tableaux que Damien peint) que Lafosse fait monter ce qui, au fond, est peut-être le vrai sujet du film : la dislocation d'un couple. Empruntant le plus souvent le point de vue de Leyla, on suit un Damien de plus en plus incontrôlable, sans savoir jusqu'où il peut aller. Il ne nous fait pas vraiment peur, mais il nous désespère. Tous deux, ainsi que leur fils, vont dans le mur-quasi littéralement- et personne ne sait comment arrêter cela. Le film se termine là où il avait commencé (au bord de la mer), mais cette fois-ci la sérénité a laissé place à l'amertume. Cela fait vraiment mal à voir.

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UGC Part-Dieu, le 10/10/2021 + Revisionnage en 2022.

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Institut Lumière (Lyon 8e), le 10/10/2021.

Film noir dans tous les sens du terme, avec son héros abattu essayant vainement de comprendre un fils et une situation qui lui échappe. C’est sombre, triste, mais d’une grande finesse. Et on apprécie toujours de voir la ville de Lyon (certes fort décatie au moment du tournage) mise à l’honneur.
A revoir malgré tout, pour davantage de précision dans la note.

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Cinéma Opéra (Lyon 1er), le 13/10/2021.

https://www.senscritique.com/activity/762091/419258

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Institut Lumière, le 15/10/2021. Dans le cadre de la nuit "J Horror".

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Institut Lumière, le 15/10/2021. Dans le cadre de la nuit "J Horror".

Présenté comme un film d'horreur, "Audition" mêle en fait plusieurs genres : l'horrifique, bien sûr, mais aussi le fantastique, la romance, et dans une moindre mesure la comédie. Le dernier quart du film prend même la forme d'un nanar assumé, où la peur cède progressivement la place au rire-mention spéciale pour cette tarantinesque chute dans les escaliers, qui restera dans les annales.
L'entremêlement de ces styles, ainsi que l'ambiance flottante, entre rêve et réalité, et l'ambiance malsaine qui règne tout du long, donnent au film ce charme vénéneux propre au cinéma d'horreur japonais. Mais la grossièreté de ficelles et l'intrigue décousue peuvent assez souvent contribuer à sortir le spectateur du film...

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Institut Lumière, le 15/10/2021. Dans le cadre de la nuit "J Horror".

https://www.senscritique.com/activity/762091/394159

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Halle Tony Garnier (Lyon 7e), le 17/10/2022.

L’intrigue est languissante, parfois trop. Qu’importe, les images sont fortes et la mise en scène élégante. Cela compense largement.

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Le Comoedia, le 27/10/2021. Avant-première, en présence du réalisateur.

https://www.senscritique.com/activity/762091/44882718