Francis Ford Coppola - Le Parrain du nouvel Hollywood

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Souvent considéré comme le premier vrai film de Francis Ford Coppola, Dementia 13 se rapproche du style d'alors de Roger Corman avec qui il a beaucoup travaillé à ses débuts, notamment comme assistant-réalisateur. En tout cas, c'est assez laborieux, si le début est intrigant, l'atmosphère tombe peu à peu à l'eau, le film s'engouffre dans une succession de twists oscillants entre mal amenés et grotesques, le symbolisme est assez maladroit et surtout le film se regarde d'un œil assez désintéressé et, malgré sa courte durée, la fin traine clairement en longueur, contenant aussi quelques lourdeurs.

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Le jeune Francis Ford Coppola, qui n'a pas encore vraiment trouvé sa voie dans le cinéma, se voit confier la réalisation de la comédie musicale La Vallée du Bonheur où la tête d'affiche n'est autre que Fred Astaire. La Vallée du Bonheur n'est qu'une anecdote dans l'immense carrière de ces deux-là, bien trop long, lourd et ennuyant malgré quelques très bons passages, de bonnes idées et une certaine bonne humeur qui sait se faire contagieuse par moments… C'est dommage car il y avait de l'idée et matière à faire bien mieux si Coppola ne s'était pas montré aussi maladroit (avec quelques petites fautes de gouts d'ailleurs) tandis que Fred Astaire et Petula Clark sauvent un peu le film grâce à de jolies performances.

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Dès les premières secondes, un long plan-séquence, sous une lumière obscure, où l'on découvre Marlon Brando de dos avant que la caméra n'arrive sur son visage, Coppola donne le ton. D’une immense richesse, que ce soit scénaristique (dans les thématiques abordées, les personnages, les liens entre ceux-ci…) ou cinématographique, Le Parrain se révèle remarquable de bout en bout, prenant une immense dimension tragique, immersive et émotionnelle, porté par d’exceptionnels interprètes, et ce jusqu’au final et cette dernière image où le regard de Diane Keaton fait froid dans le dos.

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Palme d'or au festival de Cannes 1974, Conversation Secrète, emmené par un Gene Hackman impressionnant de sobriété, nous immerge en plein cœur de la paranoïa humaine, mettant en avant une vision de la morale vacillante de l’Amérique. Entre rêve et réalité, trahison et amitié et au final aussi triste que cynique, Conversation Secrète bénéficie de la maestria de F. F. Coppola, malgré un manque de rythme et une atmosphère qui chute un peu à certains moments. (L’œuvre a été vu il y a plusieurs années et mériterait une nouvelle vision, ce qui sera forcément à venir).

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« Garde tes amis près de toi et tes ennemis plus près encore » : C'est encore vérifié dans cette seconde partie du Parrain où Coppola met à nouveau la barre très haute, livrant un somptueux opéra sanglant tout en sachant s'éloigner du premier opus pour continuer à approfondir les personnages et thématiques. Ici, c'est à la fois une suite et un retour en arrière, Le parrain du Nouvel Hollywood décrit deux générations et arrive à en capter chacune des spécificités et les différences entre l'Amérique du début du siècle et celui des années 1950. La violence (qu’elle soit morale ou physique) est toujours au cœur du récit, que ce soit dans les personnages où la façon dont Coppola montre qu'elle a suivi partout cette famille, de la Sicile jusqu'aux USA.

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Seconde palme d'or pour Francis Ford Coppola, Apocalypse Now nous immerge en plein cœur de l’horreur et de la folie de la guerre, ici celle du Vietnam. Emmené par d’excellents comédiens (Martin Sheen, Brando, R. Duvall…), cette œuvre apocalyptique nous fait ressentir toutes les sensations de cette boucherie ainsi que celles des personnages, dans un endroit où la morale et l’humanité n’existent plus, dans des zones où les humains errent comme des fantômes jusqu’à une fin, bien souvent, inéluctable…

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En 1982, Francis Ford Coppola se lance dans un projet démesuré et très ambitieux avec Coup de Cœur qui finira par être un immense échec, où il se montre pourtant ambitieux se lançant dans un mélange des genres allant du drame à la comédie en passant par le musical. Pourtant, et ce malgré quelques bonnes idées (reconstitution, fond sonore…), l'œuvre déçoit et Coppola peine à donner une réelle et forte dimension à ce mélodrame. Il peine à réellement en retranscrire les émotions et diverses sensations, tandis que le style très coloré, fantasmé ou encore scintillant se révèle par moments un peu lourd, sans que cela apporte une vraie plus-value.

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Francis Ford Coppola, sort des années 1970 avec les triomphants Parrains I & II, Conversation Secrète et Apocalypse Now, il n'a plus rien à prouver et va maintenant se faire plaisir. Ici il va décrire la délinquance de jeunes américains dans les années 1950 où l’on retrouve une belle brochette de jeunes talents (Matt Dillon dans le rôle principal, Tom Cruise, Diane Lane...). La mise en scène est immersive et on se retrouve au cœur de cette histoire de bandes, tandis que l’atmosphère à la fois mélancolique et forte est vraiment prenante, l’œuvre ne manquant, en plus, pas d’émotion.

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Dans la continuité d’Outsiders, Coppola continue d'aborder le thème de l'adolescence et plus précisément de la délinquance à travers Rusty James, où l’on retrouve une certaine mélancolie d’un passé révolu. Il met en avant ici les liens familiaux, ainsi que la jeunesse, l’humain, la vie ou encore la délinquance. Très bien écrit, l’œuvre prend vraiment une dimension forte, immersive, attachante et grandement émotionnelle, bénéficiant aussi d’un noir et blanc très bien expérimenté par Coppola, tandis que l’on baigne dans une ambiance envoutante et fascinante, alors que Matt Dillon et Mickey Rourke sont grandement charismatiques (et Stewart Coppeland livrant une mémorable bande-originale).

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Francis Ford Coppola nous immerge en pleine années 1920 au Cotton Club, dans la fameuse époque de la prohibition où l'on va suivre un trompettiste blanc (excellent Richard Gere) emporté dans une tourmente où se mêlera ambition, jazz, amour et violence. Teintée d’une vraie mélancolie, Cotton Club se révèle être une très belle et charmante réussite, où Coppola nous emmène dans une ambiance rythmé au jazz, à l’amour et aux mitraillettes, et on aurait bien tort de s’en priver !

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Produit et mise en scène, avec l’aide de Georges Lucas, pour les parcs d’attractions Disney, Captain EO met en avant un Michael Jackson alors au sommet de sa gloire et pourtant, ce court-métrage se révèle assez mauvais, où les chansons sont décevantes, tout comme les chorégraphies, l’histoire, ou encore le jeu des acteurs. Dommage que Coppola se soit perdu là-dedans…

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Avec Peggy Sue s'est marié, F.F. Coppola joue à fond la carte de la nostalgie, tout en rendant hommage à une époque révolue qu'il a souvent idéalisée. Si l’œuvre souffre de quelques défauts, notamment d’écrire ainsi que d’un traitement parfois un peu mièvre, Peggy Sue s’est marié n’en reste pas moins intéressant, en partie grâce au traitement des personnages (avec une excellente Kathleen Turner), ainsi qu’à une certaine mélancolie, montrant le désenchantement d’un passé qui n’est pas forcément mieux.

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Coppola livre une passionnante oeuvre, surement injustement méconnue et sensible autour des conséquences de la guerre et les drames provoqués, tout en mettant en place un affrontement d'idées, le tout avec émotion et puissance, et emmené par de très bons comédiens.

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Comme la grande majorité des réalisations de Francis Ford Coppola des années 1980, Tucker est un peu tombé dans l'oubli au fil du temps et c'est bien dommage. Coppola signe une fable à la Capra sur la face cachée du rêve américain et nous transporte agréablement (malgré un ton classique parfois un peu trop facile) dans les années 1940 pour y suivre l'histoire de Preston Tucker, emmené par d’excellents comédiens, Jeff Bridges et Martin Landau en tête.

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Trois courts-métrage sur New York signés par Martin Scorsese, Woody Allen et Francis Ford Coppola, l’idée est vraiment intrigante et si les deux premiers cités s’en sortent plutôt avec les honneurs, Coppola se montre lui décevant, proposant quelques longueurs et surtout un ensemble inintéressant, parfois même un peu lourd… dommage.

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Mario Puzo signe un scénario passionnant, permettant de nous immerger dans les coulisses du pouvoir et de naviguer entre trahison, religion, politique, culpabilité, violence, haute finance ou encore alliance occulte. C'est toujours le portrait d'une Amérique corrompue mais aussi de l'humain, où le pouvoir et la richesse pourront toujours convaincre les plus purs des hommes. Francis Ford Coppola clôt tout cela avec maestria et puissance, mettant en avant un Michael Corleone (toujours interprété par un génial Al Pacino) tentant d'échapper à son destin, toujours avec une dimension, force et justesse incroyable.

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Dès l’introduction renvoyant aux origines de Dracula, Francis Ford Coppola donne le ton et on est immergé au cœur de la Pennsylvanie, dans des décors sombres et gothiques. L’ambiance, teintée aussi d’un certain romantisme et d’un ton baroque, est dans cette veine-là et elle est totalement prenante, avec Coppola maitrisant tous les éléments d’une main de maître, que ce soit les cadrages, la musique, l’action, les couleurs ou encore la direction d’acteurs (Winona Ryder et Gary Oldman en tête).

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Loin d'être une œuvre majeure de Francis Ford Coppola, L'idéaliste n'en reste pas moins un film agréable à suivre, porté par un excellent casting (surtout un grand Matt Damon, portant le film sur ses épaules) capable de faire oublier la non prise de risque de Coppola et le manque d'une véritable, émotionnelle, intense et forte dimension.

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Une déception pour un film si ambitieux mais qui ne tient pas ses promesses et qui manque de maîtrise. Coppola brasse trop de thèmes à travers trop de genres différents qu'il ne parvient pas à approfondir, sublimer, ni bien orchestré pour en faire ressortir diverses émotions, qui sont donc absentes. C'est réellement dommage, car l’œuvre contient tout de même quelques points intéressants, et sur le papier, c’est tout simplement passionnant…

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Une œuvre qui permet à Francis Ford Coppola de retrouver son standing, proposant un film mystérieux, intriguant et réfléchi, dont les légers défauts (notamment une seconde partie qui n’est pas à la hauteur de la première) ne sont guère préjudiciables et porté par d'excellents comédiens, Vincent Gallo en tête.

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Francis Ford Coppola n'a plus rien à prouver, le sait bien et en profite mais signe là une œuvre mitigée, contenant presque autant de qualités (notamment l’atmosphère sombre, mystérieuse et parfois même romantique, maitrise technique de Coppola…) que de défauts (scénario un peu confus, surtout dans son avancement…), et décevante après un Tetro vraiment réussi.