Ces films qui présentent un lien avec l'espace construit et l'architecture

Annotation :

1. Il est sans doute inévitable de citer ce film puisque l'histoire met directement en lien le temps et l'espace.

2. Christopher Nolan et l'obsession de l'image construite : Le traitement de l'image et la relation à l'espace est abordé par le jeu des effets spéciaux. La scène de la bibliothèque vient de manière pertinente illustré le scénario qui aborde des thématiques tels que le souvenir, la mémoire, le temps. Le réalisateur a alors imaginé un espace déconstruit et démultiplié qui fait référence à l'espace quotidien des personnages. L'esthétique léchée de la bibliothèque avec la perte des repères pourrait sembler gratuite mais est finalement cohérente remis dans le contexte du film et de l'imaginaire développé. Le personnage est perdu dans une autre réalité où le temps, l'espace et le réel sont confondus. Il est alors intéressant de voir l'interprétation spatiale du réalisateur.

Annotation :

Stanley Kubrick est connu comme étant un maître incontesté du cadrage et de l'image. Dans le film shining, il intervient par le biais de la caméra de manière à composer des espaces angoissants. Il accentue les effets de perspective et offre des points de vue où l'obsession du point de fuite tend à mettre mal à l'aise. Les pièces fonctionnent comme des énigmes et la façon dont elles sont révélées permettent de créer une cohérence avec l'ambiance du film.

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CONTRE-EXEMPLE

1. Le film (bien qu'un peu niais) est obligatoirement à citer dans cette liste car l'action se passe dans un labyrinthe. La façon dont le film est tourné n'apporte rien au jeu énigmatique qui aurait pu être en relation avec l'histoire mais cependant la thématique est bien là.

2. Le labyrinthe n'est pas une référence excellente (le traitement du labyrinthe dans shining est beaucoup plus intéressant car Kubrick cherche à insérer des effets de vitesse et de déséquilibre cohérent avec le thème. Dans un autre registre (gore), le film Cube manipule beaucoup mieux le rapport entre l'espace et la thématique de l'angoisse)

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Quand l'espace est si bien conçu qu'il peut devenir un puzzle...
L'idée de base est simple, clair et intéressante à mon goût. L'aspect thriller et gore du film en fait une œuvre fondamentale dans ce genre. Je trouve très intéressant l'idée du casse tête dans lequel l'homme se retrouve coincé. Un labyrinthe en mouvement, composé de cubes (forme parfaitement régulière) qui deviennent des pièces.

L'espace est largement angoissant, et répond à la thématique du scénario. Ajoutez à ça, quelques pièges, une musique stressante, du sang et POUF le tour est joué. L'espace fonctionne à lui tout seul, et c'est la raison pour laquelle le scénario n'est pas plus réfléchit que ça. Tout est basé là-dessus !

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Fenêtre sur cour constitue une véritable référence cinématographique, tant pour son histoire, sa technique et pour le rapport existant avec l'espace construit. Le point de vue unique (depuis la fenêtre), le jeu du cadrage, le rapport entre intérieur et extérieur, la relation avec la façade et la mise en abime (à travers le cadre de la fenêtre) sont autant de thème abordé en un seul film et qui lie cinéma et architecture.

Annotation :

1. Le film aborde des thèmes dérangeants avec une esthétique particulière. La violence psychologique est habilement travaillée par le biais des effets visuels : une mise en image lente et poétique.

2. Le cadrage met souvent en relation l'homme et l'espace, dans la cellule où le personnage est enfermé par exemple. Des scènes extrêmement soignées comme celle du couloir permettent de créer une véritable relation entre intérieur et extérieur très réussie. Le jeu du cadre et de la caméra fonctionne bien puisque ce plan séquence fonctionne comme une référence à des fresques guerrières et plonge le spectateur dans l'univers du réalisateur.

Annotation :

Il est intéressant de faire un lien entre The Truman Show et le design d'espace en général car le personnage, (magnifiquement bien interprété par Jim Carrey) se retrouve coincé dans un décor. L'ensemble de ce qu'il pensait réel n'est en fait qu'une illusion, un plateau de tournage qui prend la forme du quotidien. Le film intervient sur des thématiques aussi bien sociales (la place du numérique et l'effet produit sur les gens), que philosophique (l'illusion et le réel) et architectural (la place du décor).

Annotation :

1. Dans la vie est belle, ce n'est pas l'espace qui est construit mais tout le scénario et l'imaginaire développé pour faire croire à son fils qu'il s'agit d'un jeu.

2. L'histoire se déroule dans un camps de concentration, espace dans lequel il y a absence totale de décor, où l'homme est confronté à la mort sans intermédiaire. Ici, un père fait croire à son fils que tout ça est une mise en scène, un décor, un jeu. La thématique du décor exploitée dans le film en fait une référence incontournable.

Annotation :

Le film à la merveille n'est pas intéressant directement pour la qualité des espaces construits mais pour l'effet donné par le jeu de la caméra. La manière dont le film est composé, le traitement de la lumière et des mouvements donnent une impression d'intemporalité. Cette maîtrise est atteinte grâce à la façon dont Terrence Malick va donner l'impression de mouvement et de lumière dans l'espace.

Annotation :

Largement présenté comme un incontournable du cinéma pour ses effets spéciaux révolutionnaires en 68 et les thématiques traitées, le film est également très appréciable visuellement ! Il a d'ailleurs reçu des oscars pour les effets spéciaux.
Ce qui est véritablement impressionnant en terme d'espace est la façon dont Kubrick manipule les effets, la caméra et les couleurs pour créer des espaces extrêmement bien construits. L'intensité de la musique, ainsi que les effets de symétrie et de point de vue sont bluffants et parviennent à captiver le regard sans aucun dialogue.

Il s'agit du premier film en couleur du réalisateur et il faut admettre que Kubrick a su intégrer cette nouveauté de manière à créer des touches graphiquement intéressantes. (Je ne parle pas forcement des effets de couleurs très psychédéliques à la fin du film) mais plutôt la façon dont il a été attentif au choix des couleurs (par exemple le mobilier rouge dans la cabine blanche).

D'une manière plus général, le film de SF est une projection du futur et il est intéressant d'étudier les choix d'aménagements, de mobiliers et de costumes imaginées en 1968.

Annotation :

Rapport à la ville : Le film est intéressant car il propose une histoire qui met en lien deux personnes américaines venues à Tokyo. Le regard proposé sur la ville est ici un peu décalé, original et permet de donner une image plus apaisé sur ce centre urbain.

Annotation :

Alice au pays des merveilles est l'un des films de Tim Burton que j'ai le moins aimé, mais il faut admettre que l'univers crée est très intéressant. Ce que je reproche à Tim Burton est le fait d'adapté une histoire qui correspond naturellement à son univers graphique (il a pas fait un grand effort)

1. Cependant, ce qui est pertinent c'est le jeu de référence dans son travail. Pour remplir le jardin d'Alice, Tim Burton a pioché des éléments de ses différents films et c'est ce jeu de référence, mis en scène dans un espace paysagé qui vient enrichir certains détails du film. (L'arbre de Sleepy Hollow, les buissons taillés d'Edward au mains d'argent, le portail de Monsieur Jack et les clins d’œil en référence à Sweeney Todd).

Annotation :

CONTRE-EXEMPLE

Je n'ai pas particulièrement apprécié le scénario de Transcendance, tous les éléments étaient pourtant présents, bonne thématique (sur le numérique), en lien avec l'actualité, Johnny Depp, un budget énorme mais voilà :

1. L'espace qui est proposé pour abriter les avancées technologiques est un champs de paraboles qui se désintègrent ! (WTF ?). Ici, certaines images proposées sont gratuites et cela ne désert absolument pas le propos, l'identité architecturale qui est proposé ne pioche ni dans la science fiction, ni dans le réel, juste un imaginaire raté... Dommage

Annotation :

Plus souvent connu pour 12 years a slave, Steve McQueen est un réalisateur que j'apprécie tout particulièrement. Également artiste plasticien, on trouve une sensibilité au cadrage dans ses films.

Annotation :

Ce film de Steve McQueen propose d'aborder le thème de l'enfermement à partir de l'histoire de Bobby Sands et des prisonniers politiques de l'IRA. Le traitement des cadrages est minutieux. Il réalise des scènes intemporelles et arrive à créer des espaces dans lesquels on arrive à ressentir le mal être et le vide qui pèse sur les prisonniers.

Annotation :

Spielberg offre ici une comédie très agréable avec un scénario original et un personnage attachant. Qui plus est, ce qui intéressant en terme d'espace c'est l'aspect du huit-clos, car tout l'intérêt du film repose sur l'histoire de Viktor (interprété par Tom Hanks) qui vit dans un aéroport et n'en sort jamais.

Comment l'homme peut-il pratiquer l'espace, le vivre et en tirer un maximum de profit ? N'était ce pas là une question forte intéressante dans un endroit aussi ludique qu'un aéroport ! Donne lieu a des scènes assez marantes sur l'exploitation de l'espace et comment vivre de façon autonome dans un aéroport.

Annotation :

Un appartement, deux couples, une conversation. Il s'agit d'un huit-clos, se déroulant ainsi dans un espace unique.
C'est la conversation qui va faire comprendre ce qu'il s'est passé à l'extérieur. Le choix du huit clos est judicieux, sans cela il n'y aurait pas de film. Les personnages s'y sentent mal à l'aise, et c'est sur l'idée du non-sens que cette conversation qui ne mène à rien est basée. Il y a un intérieur et un extérieur, un avant et un après.

Annotation :

Outre l'histoire un peu décalé (totalement décalé, pardon!), le film possède sa place dans la liste pour le fameux "7ème et demi". Un étage dans un immeuble où les hauteurs des plafonds et des portes ne sont pas aux normes, obligeant les usagers à se tordre pour circuler. En réalité, cette astuce spatiale permet de mettre à profit l'architecture pour évoquer le mal être au travail.

Annotation :

NATURE

Pour citer ce film, j'aurais du appeler ma liste "les films qui présentent un lien avec la nature". Ceci étant dit le film est une bonne démonstration de la relation avec la nature. C'est l'inconnu, l'ailleurs qui est le sujet du film. Le personnage principal va forger son identité en vivant au plus proche de la nature, en cherchant à se construire loin de la société et vivre au plus simple.