Cover De la lueur à l'illumination (2017)

De la lueur à l'illumination (2017)

Nouveau titre mais même concept. Je référence ici toutes les recommandations de films afin de conserver la trace de ce que mes éclaireurs peuvent m'apporter. Parce que le pathos, c'est important ^^

Profitez en pour m'indiquer quelques recommandations dans les commentaires si le cœur ...

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165 films

créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a 3 mois

Zero Dark Thirty
6.7

Zero Dark Thirty (2012)

2 h 37 min. Sortie : 23 janvier 2013 (France). Drame, Historique, Thriller

Film de Kathryn Bigelow

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

revu et apprécié à sa juste valeur ... je crois

Pas évident à saisir ce film mine de rien.

Les Diaboliques
8.1

Les Diaboliques (1955)

1 h 57 min. Sortie : 29 janvier 1955 (France). Drame, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Vivement recommandé et au combien apprécié. Preuve qu'un thriller peut résister à la faiblesse de son twist quand il maîtrise son ambiance et sait entraîner son spectateur.

Shin Godzilla
7.1

Shin Godzilla (2016)

Shin Gojira

2 h. Sortie : 11 janvier 2024 (France). Action, Science-fiction

Film de Hideaki Anno et Shinji Higuchi

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Pas le blockbuster de l'année comme on pouvait l'entendre mais un film grand public de qualité malgré des faiblesses évidentes. Un propos aussi fort que revu, Godzilla aussi impressionnant que conçu pour les fanboys mais un plan final qui marque. Bonne pioche !

Quand passent les cigognes
8.2

Quand passent les cigognes (1957)

Letyat zhuravli

1 h 35 min. Sortie : 11 juin 1958 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Mikhail Kalatozov

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Une histoire universelle, simple mais si puissante. Et cette mise en scène qui donne une force au film. Multitude de scènes mémorables. Dommage d'avoir attendu si longtemps pour le voir.

Un homme et une femme
7

Un homme et une femme (1966)

1 h 42 min. Sortie : 27 mai 1966. Drame, Romance

Film de Claude Lelouch

Chaosmos a mis 6/10.

Annotation :

Ce n'est clairement pas le genre de film que je peux affectionner. Pourtant je dois avouer ne pas avoir été insensible à nos deux protagonistes. Une scène notamment que j'ai trouvé extrêmement belle, simple, naïve mais si vraie. Vraiment parfaite. Il y avait tout. Ce n'est pourtant qu'un dîner qui en soi n'est pas l'apogée du film si je peux dire.

Le Trou
8.4

Le Trou (1960)

2 h 12 min. Sortie : 18 mars 1960. Policier, Drame, Thriller

Film de Jacques Becker

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Une ambiance carcérale au possible, moi enfermé le premier. Une réalisation qui ne laisse rien échapper de l'intimité qui nous entoure, des acteurs tous excellents et une fin parfaite.

Les Révoltés de l'an 2000
7.2

Les Révoltés de l'an 2000 (1976)

¿Quién puede matar a un niño?

1 h 47 min. Sortie : 2 février 1977 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Narciso Ibáñez Serrador

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

Film d'épouvante tendance fantastique très réussi. Prenant son temps à démarrer, il reste assez ambiguë et posé pour mieux laisser éclater la folie dans son dernier acte frôlant la perfection. A coté de cela le coté Espagne est très séduisant et ce d'autant plus que le film casse visuellement les codes. Pari tenu. Cette chaleur des enfers nous écrase, brise nos personnages. Ma phobie des vieux s'accompagne de celle des gamins maintenant je crois ...

Sur les quais
7.7

Sur les quais (1954)

On the Waterfront

1 h 48 min. Sortie : 14 janvier 1955 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Elia Kazan

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Un propos très sage mais puissant. Une histoire d'amour plus que touchante. On contexte forcément intéressant.
Mais finalement tout cela est rendu possible par une foultitude de personnages admirables. Je pourrais citer Marlon Brando qui est si fascinant, Eva Marie Saint aussi forte que sensible. Mais ce serait oublier de parler de tous les autres (de ce père se saignant pour sa fille, de ce prêtre à la rhétorique si inspirée, etc). Tous les personnages sont fragiles dans ce film mais c'est cela qui les rend si forts et attachants a contrario de la mafia locale. On les aime, les déteste, les fustige puis les adore encore. Beaucoup de beaux discours, de dialogues inspirés, de scènes émouvantes. Et une fin parfaite.

Faust
7

Faust (2011)

Фауст

2 h 14 min. Sortie : 20 juin 2012 (France). Drame

Film de Alexandre Sokourov

Chaosmos a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

critique à venir

La Dernière Tentation du Christ
6.7

La Dernière Tentation du Christ (1988)

The Last Temptation of Christ

2 h 44 min. Sortie : 28 septembre 1988 (France). Drame

Film de Martin Scorsese

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

Une adaptation qui prend tout son sens dans le dernier acte mais de quelle manière ! Scorsese nous filme un Christ humain, trop humain. Sa faiblesse en fait sa force. Le libre arbitre face à Dieu est-il tenable ? Une adaptation aussi étonnante que passionnante. Une passion du christ plus philosophique que charnelle (quoique) avec un Dafoe impressionnant. Un message extrêmement fort. Adapter les Écritures pour mieux en extraire leurs essences, sacré tour de force qui compense largement des passages moins pertinents.

A Scene at the Sea
7.5

A Scene at the Sea (1991)

Ano natsu, ichiban shizukana umi

1 h 41 min. Sortie : 23 juin 1999 (France). Romance, Comédie dramatique, Drame

Film de Takeshi Kitano

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Un bien beau film que ce A Scene at the Sea. Des instants de vie, des moments d'amours dérobés par Kitano nous donnant à contempler ce jeune couple si simple et touchant à voir.
La présence de rares dialogues en est d'ailleurs frustrante tant ces beaux instants sont efficacement bercés par cette musique si sublime.
Un couple qui ne parle pas mais qu'on entend via une partition efficace. Une contemplation, une esthétique remarquable elle aussi. Nous sommes constamment au contact de ces deux jeunes gens pourtant si éloignés du spectateur.

Un petit bijou qui s'écoute et se contemple.

Médée
6.9

Médée (1969)

Medea

1 h 49 min. Sortie : 28 janvier 1970 (France). Drame, Péplum

Film de Pier Paolo Pasolini

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Sacrée appropriation d'un mythe que ce film de Pasolini ! En se concentrant sur la relation entre Médée (incarnée par une Maria Callas aussi charismatique qu’ensorcelante) et Jason, notre réalisateur pose l'affrontement de deux cultures, de deux civilisations.

Celles de rites ancestraux (la sorcière Médée) contre la modernité (l'intéressé Jason). Une véritable guerre des principes, une guerre des mondes qui ne restera pas impunie. Une chute des mythes qui nous est donnée à voir, puis un dernier combat inespéré.

Si Médée est du monde des barbares, elle est aussi rattachée aux mythes, aux lois ancestrales. Mais quand Médée quitte ses valeurs pour embrasser celles du civilisé Jason, elle se perd, s'échappe. Enfermée puis prisonnière, elle n'a plus de fondement. Elle n'a plus d'enracinement, et dès lors la vengeance est inéluctable. A l'inverse Jason pense sans cesse à son futur, éternel insatisfait.

La passion brûle de toute part dans ce film, dans les sonorités choisies, dans ces plans d'une immensité écrasante pour nos personnages, ou inversement dans les visages à l'expressivité si nuancée mais pourtant si marquante.

Une confrontation des lieux, des temps et des valeurs qui éclatera à Corinthe. Un mythe sur la puissance des mythes en somme.

Ainsi Pasolini pioche à sa guise dans le mythe grec, se jouant du temps pour ne pas dire de tout.
L'immersion est totale, par les décors comme les costumes. La mise en scène s’avérant être aussi justifiée que variée. Le sacrifice humain comme les meurtres successifs à Corinthe sont autant de passages mémorables qui tranchent totalement avec des moments plus intimistes et paisibles. Perfection atteinte dans le dernier quart d'heure.

Mais ce qui au-delà de ça a retenu mon attention, c'est bien cette liberté totale que prend Pasolini. A l'inverse de ses figures aliénées par leurs passions, leurs principes et autres désirs, Pasolini a fait de ce mythe le sien avec des partis pris à tous les niveaux.
Une vraie adaptation au sens que j'aime à l'entendre à savoir non pas rendre une certaine fidélité à l'oeuvre d'origine mais être capable de se l'approprier pour faire son oeuvre à soi. Il y a une force qui se dégage de nos protagonistes, des thèmes puissants qui émergent.

Soudain l'été dernier
7.6

Soudain l'été dernier (1959)

Suddenly, Last Summer

1 h 54 min. Sortie : 23 mars 1960 (France). Drame, Thriller

Film de Joseph L. Mankiewicz

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Un grand film assurément. On pourrait s'étendre sur la réalisation, sur les thèmes abordés aussi riches que dérangeants, sur l'écriture absolument remarquable dont bénéficie le film. Mais je retiendrai avant tout cette direction d'acteurs. Bon sang ils sont immenses !
Katharine Hepburn en mère aimante et démente place dès les premières minutes le film dans une autre dimension avec une interprétation qui transpire le malaise.
Montgomery Clift est d'une justesse redoutable du début à la fin dans un rôle pour le moins délicat mais au combien passionnant lui aussi. Mais on ne va pas y aller par quatre chemins, dans cette excellence émerge la perfection : Elizabeth Taylor.
Son rôle est bouleversant, déchirant. L'actrice y est phénoménale. Elle dégage tant de force et de faiblesse à la fois. C'est magistral à voir et c'est bien peu de le dire.
Ce film est une claque. Les acteurs sont géniaux. Elizabeth Taylor ... et bien je n'ai plus de mots.

Little Odessa
7.4

Little Odessa (1994)

1 h 38 min. Sortie : 4 janvier 1995 (France). Policier, Drame

Film de James Gray

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

Nouvelle et première réussite pour James Gray. En mettant à rude épreuve la structure familiale (déjà) notre réalisateur livre un film sans compromis et assumant sa tonalité pessimiste du début à la fin. Émotionnellement parfois trop appuyé en raison de thèmes musicaux peu subtiles, le film bénéficie d'un casting de qualité avec un Tim Roth déchiré par ses choix et priorités et un jeune Edward Furlong esseulé sans repère (sa belle époque).
Une famille éclatée, une tentative de rédemption vouée à l'échec dès le départ, James Gray filme avec un certain réalisme non sans poésie une histoire simple mais forte. Tout est brisé au commencement chez ces personnages au-dessus desquels la mort ne cesse d'être menaçante. On joue sa peau mais même le feu ne peut effacer une vie déjà marquée. On y parle peu. Nul besoin. Les enjeux sont suffisamment puissants.
Un joli mais triste film.

Les Chaussons rouges
8.1

Les Chaussons rouges (1948)

The Red Shoes

2 h 15 min. Sortie : 10 juin 1949 (France). Drame, Musique, Romance

Film de Michael Powell et Emeric Pressburger

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Vu dans une version parfaitement bien restaurée (pour une fois), Les Chaussons rouges est un grand film. Très beau, je n'ai pas su toutefois m'investir autant que je l'aurais souhaité. Je ne saurais dire la raison car les qualités ne manquent pas. Mais qu'importe. Si la passion pour créer domine, donne puis détruit tout, je retiendrai surtout un film qui n'a absolument pas souffert des ravages du temps. Atemporel en quelque sorte par son visuel mais aussi par la place qu'il accorde à l'art. Si l'oeuvre est riche en personnages, Lermontov aura retenu toute mon attention. Une bien belle expérience en définitive même si j'en attendais peut-être plus tant on a pu me le vendre depuis plusieurs mois déjà.

Une petite citation pour la route parce que le film le vaut bien

"Et que soit perdue la journée où l'on ait pas dansé une seule fois !"

Walt Disney
7.8

Walt Disney (2015)

American Experience - Walt Disney

4 h. Sortie : 14 septembre 2015 (États-Unis).

Documentaire TV de Sarah Colt

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Riche en images, en informations, on assiste à la création d'un empire qui a révolutionné son art, qu'on aime ou pas. Une figure incontournable pour un documentaire qui est à la hauteur de l'individu.

Jules et Jim
7.1

Jules et Jim (1962)

1 h 45 min. Sortie : 23 janvier 1962. Drame, Romance

Film de François Truffaut

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

Jules et Jim est un film que je redoutais mais que j'ai su apprécier. Même s'il n'y a pas cette folle liberté si pétillante pour ne pas dire explosive d'un Pierrot le Fou, Truffaut donne à voir et surtout à écouter une histoire de désirs où le bon vivre importe plus que tout, plus qu'autrui. Le film est beau et d'une élégance certaine, l'écriture l'est toute autant quand elle n'atteint pas parfois les sommets.
Ce triangle amoureux c'est deux amis qui auront résisté à la guerre mais qui affronteront bien d'autres épreuves que leur imposera la vie, cette vie incarnée par Jeanne Moreau, éternelle insatisfaite. Elle chante les tourbillons, ceux de l'amour, ceux des épreuves en somme. Tout gravite autour d'elle y compris le spectateur.

"Elle est une apparition pour tous, peut-être pas une femme pour soi tout seul"

Cependant ce film de la nouvelle vague paye les défauts de ses qualité. On y parle beaucoup, beaucoup trop parfois. Le charme de la maladresse n'est pas éternel, tant de moments auraient gagnés à être silencieux. Nos protagonistes comme la voix off ne sont pas toujours pertinents à commenter des images qui se suffisaient à elle-mêmes. Je repense à cette scène de tendresse où Jim ramène le livre à Catherine. De si belles images gâchées par de vaines paroles. C'est très frustrant et cela arrive trop souvent.

Mais je suis prêt à l'accepter tant les dialogues sont inspirés. Le film a ses charmes c'est indéniable.

Voici un passage en particulier qui m'aura beaucoup marqué et sur lequel je conclue ce bref avis :

SPOILER

« Oh ! Moi, je suis un raté. Le peu que je sais, je le tiens de mon professeur, Albert Sorrel : “Que voulez-vous devenir ?” me demanda-t-il. — “Diplomate.” — “Avez-vous une fortune ?” — “Non.” — “Pouvez-vous avec quelque apparence de légitimité, ajouter à votre patronyme un nom célèbre ou illustre ?” — “Non.” — “Eh bien, renoncez à la diplomatie !…” — “Mais alors, que dois-je devenir ?” — “Un Curieux.” — “Ce n’est pas un métier.” — “Ce n’est pas encore un métier. Voyagez, écrivez, traduisez…, apprenez à vivre partout. Commencez tout de suite. L’avenir est aux curieux de profession. Les français sont restés trop longtemps enfermés derrière leurs frontières. Vous trouverez toujours quelques journaux pour payer vos escapades”. ».

Le Quai des brumes
7.5

Le Quai des brumes (1938)

1 h 31 min. Sortie : 17 mai 1938. Policier, Drame, Romance

Film de Marcel Carné

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

31/01

Au delà de la phrase culte de Jean Gabin, Le Quai des brumes est un petit bijou de film. Tous les personnages sont magnifiques et ce quelque soit l'importance qui leur est donnée. Les dialogues, un vrai régal il faut le dire. Beaucoup de scènes marquantes et pleines de poésie (je déteste cette expression mais ici c'est totalement justifié). Le couple est sublime, l'histoire d'une grande simplicité d'où une certaine efficacité aussi. Une fin parfaite. Que dire de plus sinon qu'il faut le regarder si ce n'est pas déjà fait, le genre de film qui s'apprécie facilement.
En somme un très beau film qui sans être un chef d'oeuvre ultime mérite amplement sa réputation.

Hiroshima mon amour
7.2

Hiroshima mon amour (1959)

1 h 30 min. Sortie : 10 juin 1959. Drame, Romance

Film de Alain Resnais

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Quand l'intime se mêle à l'immensité, que l'histoire se recoupe avec l'Histoire, Alain Resnais filme alors une relation d'une beauté immense, simple mais pourtant riche en vécus. Cette beauté du verbe, cette beauté des plans, sublime. Une intensité qui ne cesse de s'accroître et finalement cette pensée de la mémoire et du souvenir qui hante, fluctue et dicte notre avenir. Hiroshima mon amour est alors poème d'un aller-retour, celui du cœur à travers le temps qui s'efface avant de resurgir sans s'y attendre.

Mauvais sang
7.4

Mauvais sang (1986)

1 h 56 min. Sortie : 26 novembre 1986. Policier, Drame, Thriller

Film de Leos Carax

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Un film français immense il faut le dire. Une écriture d'une grande puissance qui sait alterner le silence et les moments plus verbeux (bon sang quels beaux textes). La réalisation est d'une densité rare, d'une cohérence implacable. Créative et sublime comme ses personnages entre spleen et romance. Chaque scène est un tableau. Une claque.

Les Portes de la nuit
6.9

Les Portes de la nuit (1946)

1 h 46 min. Sortie : 3 décembre 1946 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Marcel Carné

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Belle si ce n'est très belle surprise. On touche le 9. Je comprends que certains jugent ce film en mal tant la maladresse des acteurs et l'usage artificiel des dialogues est parfois (pour ne pas dire souvent) flagrant.

Mais ce film c'est d'abord une ambiance, une atmosphère et quelle atmosphère ! Par la poésie qui s'en dégage on touche bien souvent au fantastique (au surnaturel plus précisément) avec ce destin qui sait déjà où ira le train de la vie pour nos personnages. Prévert à l'écriture ça a ses limites avec nécessairement des passages moins inspirés et difficilement maîtrisés par les acteurs. Néanmoins cela nous offre aussi un grand nombre de moments marquants même si paradoxalement les plus mémorables se passent de mots.

A coté de cela Carné filme Paris comme théâtre du spleen. Froid, humide, brumeux, morbide. Antre de la fatalité pour une nuit impitoyable où nos personnages seront sans cesse équilibristes entre le monde des vivants et des morts. Un entre deux mondes particulièrement efficace et dérangeant permis justement par l'artifice des dialogues et les agissements insensé de nos personnages non sans onirisme. Ces mêmes protagonistes si faibles et vulnérables, en proie à cette inévitable destinée.

Les portes de la nuit, c'est alors un rapport avec le réel qui s'anéantit peu à peu avant que la réalité ne reprenne ses droits. Poème de la fatalité incarnée. Et quand le jour se lève, il est déjà trop tard.

Les Innocents
7.8

Les Innocents (1961)

The Innocents

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 1962 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Drame

Film de Jack Clayton

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Un petit bijou de l'épouvante très clairement. Lumière, cadre, son : tout y est. Si l'histoire est assez conventionnelle pour le genre, le film trouve un réel intérêt par son travail d'ambiance qui est juste époustouflant. Chaque décors y est exploité. Sans jamais trop en faire, la maison (et ses alentours) est un personnage à elle seul. Musique, scènes mémorables. C'est remarquable.
Ajoutez à cela l'usage du surnaturel pour traiter de l'enfance et des traumatismes notamment, on a alors un film à la réalisation admirable et au fond très pertinent.
Avec ces deux enfants, le malaise est évident, surtout quand la petite Flora est le portait de votre cousine (oui c'est flippant).

French Connection
7.5

French Connection (1971)

The French Connection

1 h 44 min. Sortie : 14 janvier 1972 (France). Policier

Film de William Friedkin

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Finir un film et peiner à lui reprocher quoique ce soit, c'est un beau sentiment tout de même.
Bon déjà ça démarre à Marseille (home sweet home) mais pas de favoritisme et puis on s'en moque. French Connection incarne ce mot que je n'aime pourtant pas employer en matière de cinéma : le réalisme (excepté le coup de la baguette ... quoique).
Avec très peu de musique (quand il y en a c'est diablement efficace), le film cultive cette tension, ce dynamisme aussi. Mise en scène remarquable donnant lieu à bon nombre de scènes mémorables et c'est peu de le dire, Friedkin livre un bijou de cinéma. Gene Hackman est passionnant à suivre, il cristallise tout ce que peut offrir le film à savoir cette force, cette tension, cette nervosité, cette oppression.
Le film réussit tout ce qu'il entreprend. L'écriture est excellente. L'histoire toute autant. Et cette fin parfaite ...

Moonlight
7.1

Moonlight (2016)

1 h 50 min. Sortie : 1 février 2017 (France). Drame

Film de Barry Jenkins

Chaosmos a mis 6/10.

Annotation :

Peu motivé mais les notes des éclaireurs ont suffi pour m'y plonger. Pas grand chose à en dire finalement. Visuellement je trouve le film magnifique, tous les acteurs sont bons. Le film sonne toujours vrai. De beaux personnages, une belle et souvent triste histoire jamais dans la gratuité. De cette misère le réalisateur en extrait une beauté (je me répète je sais) assez impressionnante. Le film est d'une justesse remarquable. Très bonne pioche. Le film vise juste avec humilité mais sûr de ses qualités, et elles sont nombreuses.
2 heures qui en font une. Une claque mine de rien.

Le Lauréat
7.8

Le Lauréat (1967)

The Graduate

1 h 46 min. Sortie : 4 septembre 1968 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Mike Nichols

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Film qui mérite sa réputation. Ben (spleen incarné par Dustin Hoffman) a beau être auréolé de sa réussite, il n'a pas la moindre idée du sens à donner à son existence. Refusant toute initiative, craignant la moindre prise de décision, il tombe alors dans les filets de la fameuse et intéressée Mrs Robinson. Manipulé, c'est la fille de cette dernière, une certaine Elaine qui est l'élément déclencheur des premiers pas d'adulte. C'est alors que les ennuis commencent, que les masques tombent. Ben devant enfin affronter la réalité en prenant son destin en main. Enfin le bonheur, une route toute tracée ? Avec cette fin aussi juste que subtile, le film clôt la boucle en chanson.

Si certaines facilités peuvent décevoir, et que la majorité des personnages sont tous des têtes à claques, le film marie parfaitement les tons et registres en dosant la gravité et l'humour de manière très maîtrisée. Et puis cette bande son.
Assurément une réussite avec ce brin de folie plutôt savoureux.

The Doom Generation
7.1

The Doom Generation (1995)

1 h 25 min. Sortie : 15 novembre 1995 (France). Comédie dramatique

Film de Gregg Araki

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

Mais quel film ! Un vrai délire maîtrisé du début à la fin. Un trip sensé qui ne se perd jamais, proposant la fable nocturne d'une génération perdue. On passe par beaucoup d'émotions au même titre que nos trois protagonistes. De l'excès il y en a mais ce n'est jamais gratuit. Une explosion des tabous et des valeurs pour ces jeunes personnages sans le moindre repère si ce n'est celui de la chair, le plus authentique et saisissable loin des questions et autres illusions existentielles. Un monde chaotique à la mise en scène remarquable où un Araki ludique et critique se plait à nous en mettre plein les yeux. Les couleurs et plans s’enchaînent avec la même force que ces dialogues tous plus mémorables les uns que les autres.
Tout est déjà détruit en fin de compte, alors pourquoi faire comme si le monde avait encore un sens ? Autant jouir ce néant existentiel.

Le Convoi de la peur
8

Le Convoi de la peur (1977)

Sorcerer

2 h 01 min. Sortie : 15 novembre 1978 (France). Action, Aventure, Drame

Film de William Friedkin

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Bien plus qu'un simple remake du film de Clouzot, Le Convoi de la peur est une oeuvre à part entière qui d'une structure (très) similaire avec le film français propose une toute autre approche.
La première partie qui durait un peu trop chez Clouzot est ici plus longue encore mais paradoxalement bien plus riche. Nos raclures bénéficient en effet de plus d'explications sur leurs exils en amérique du sud en allant de New York à Paris. Au-delà d'un approfondissement des personnages qui subiront les foudres de la nature comme de l'acier, c'est aussi un moyen pour Friedkin de définitivement prendre son envol dès le début du périple.
Tandis que les transports deviennent de vrais personnages à part entière broyeurs de chairs, le film nous donne à voir une nature des plus impitoyables. Derrière la verdure se cache la mort, ne laissant aucun répit à nos protagonistes. Les éléments s'acharnant sur nos ces derniers de manière toujours plus prononcée à en frôler le surnaturel. Bien entendu les scènes de tensions fonctionnent parfaitement, mais là où Clouzot travaillait les relations entre nos personnages, Friedkin opte pour le rapport entre les hommes et leur environnement. Le pessimisme est poussé à l'extrême au point que toute morale est vaine. La mise en scène est remarquable tout comme la BO qui frôle le cinéma d'horreur selon les moments. Un grand film assurément.

Andreï Roublev
8.1

Andreï Roublev (1966)

Andrey Rublyov

3 h 03 min. Sortie : décembre 1969 (France). Drame, Biopic, Historique

Film de Andreï Tarkovski

Chaosmos a mis 10/10.

Le Grand Silence
7.5

Le Grand Silence (1968)

Il grande silenzio

1 h 45 min. Sortie : 27 janvier 1969 (France). Western

Film de Sergio Corbucci

Chaosmos a mis 8/10 et a écrit une critique.

West Side Story
7.1

West Side Story (1961)

2 h 33 min. Sortie : 3 mars 1962 (France). Comédie musicale, Drame, Romance

Film de Robert Wise et Jerome Robbins

Chaosmos a mis 8/10.

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