Détente. Séries vues en 2019

Annotation :

J'ai du mal à accrocher à la 1ère partie, car je trouve que l'action met du temps à décoller et, de mon point de vue, c'est bien le récit l'atout 1er de cette série. L'esthétique ne me semble vraiment pas dingue, sauf dans les scènes de violence, où la figuration acquiert une sensibilité pertinente. Du coup, la 2nde partie me parle davantage, le récit s'accélérant, et les saillies physiques se faisant plus précises.

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Le récit de cette série repose sur les éléments "basiques" des animes contemporains, traités paradoxalement avec superficialité et outrance, paradoxalement, et pour lesquels j'ai très peu d'affinité, notamment pour leur côté éminemment moraliste. Dans cette série, toutefois, j'ai le sentiment qu'ils parviennent à dépasser ces présupposés stéréotypés, par le récit comme par l'esthétique, en ne s'en servant que de prétexte : l'intérêt, pour moi, est ailleurs. Je trouve en tous cas cette série suffisamment riche pour y trouver un intérêt autre que ces ficelles faciles. Au point que les persos m'en deviennent sensiblement attachants.

Annotation :

Le 1er épisode me met une claque, tant son esthétique part dans une figuration proprement transcendantale dans la séquence de tuerie massive. J'y ressens pleinement la "révélation" qu'y trouve le perso principal. Malheureusement, pour moi, les épisodes suivants ne sont pas du tout à la hauteur de cette promesse folle. J'ai du mal à accrocher au récit, et l'esthétique, dessins comme mise en scène, me semble relativement paresseuse, au final. Reste une expérience globalement plaisante, mais, pour moi, peu satisfaisante, peut-être un peu frustrante.

Annotation :

Cette série m'impressionne fortement, car elle réussit à tenir, sur toute sa longueur, l'intérêt de son présupposé, pourtant bien potache : un récit ultra délirant, assez vulgos, et une esthétique percutante. Malgré 1 ou 2 épisodes un peu essoufflés, je trouve qu'elle parvient intelligemment à surprendre en se renouvelant subtilement dans son récit. Y a des scènes d'une drôlerie immédiate, d'autres d'une émotion efficace.

Annotation :

Je trouve l'animation plutôt somptueuse, mais la "série" trop courte : j'aurais aimé en voir davantage, qu'ils fassent l'album visuel dans son intégralité.

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J'ai le coup de cœur immédiat pour cette série : outre son esthétique d'une dinguerie fourmillante et son récit d'une drôlerie irrésistible, j'admire comme il travaille la répétition à travers des motifs structurants. Sur un sujet métaphysique qui me touche beaucoup. Je la trouve sublime, jusque dans sa conclusion qui m'émeut.

Annotation :

Je trouve cette série d'une richesse incroyable. J'ai même envie de parler de complexité, tant les épisodes interagissent à plusieurs niveaux : même dans ce qui s'apparente à des répétitions de formes, elle arrive à proposer des variations par ses thèmes et ses motifs. J'aime beaucoup les persos, l'esthétique me plait aussi bien, certaines séquences me paraissant magnifiques, jusqu'à émouvantes. Les relations entre les persos sont développées avec une sensibilité que je trouve saisissante.

Annotation :

Je trouve que cette série ne va pas chercher + loin que des clichés : les persos sont plutôt simples dans leur caractérisation comme dans leurs interactions, le récit ne déborde pas d'originalité, l'esthétique est aussi plutôt simple. Mais c'est diablement efficace, y a un bon travail de rythme, et les ambiances me plaisent beaucoup.

Annotation :

Saison 1 : Bien qu'elle soit relativement courte, je trouve que la saison 1 a du mal à rester solide au fil des épisodes, notamment du fait d'un récit qui tourne un peu rond avec ses persos clichés, et dans ses décors assez sous-exploités à mon goût. L'ambiance me plaît globalement, mais à retenir l'extase de la révélation, je trouve que ça en devient peine-à-jouir, et certains épisodes m'en deviennent franchement pénibles. Pour moi, clairement, ça manque de folie narrative et esthétique.

Annotation :

Même s'il peine à se renouveler, au point de se recycler, j'aime Araki avec cet aveuglement imbécile. J'aime beaucoup comme il filme ces beaux gosses délirants. Il retrouve avec sa mise en scène et sa postproduction (montage et effets) cette moiteur érotisante qui fonctionne. Et l'histoire me plaît bien. Cette série me rappelle bien Kaboom.

Annotation :

Watanabe m'a procuré tant d'émotions avec Cowboy Bebop, Samurai Champloo, même Kids on the Slope. Terror in Resonance, déjà, j'ai eu du mal, mais là, je trouve l'histoire insipide, les persos ultra clichés, tout me semble se complaire dans un simplisme et une facilité stériles. Et je trouve l'esthétique laide, tant les graphismes que la mise en scène, à la fois impersonnelle que disgracieuse. Même la BO, j'accroche pas.

Annotation :

J'ai du mal à rentrer dans l'histoire, d'un surnaturel qui me semble tiré par les cheveux à outrance. Je comprends pas ce genre de délire, ça me semble toujours assez déviant. Dans cette série, toutefois, je me laisse prendre sur la durée, avec les interactions entre les persos, et cette problématique politique que je trouve en effet plutôt intéressante, et assez bien traîtée.

Annotation :

Ça me demande un effort de dépasser cette vulgarité hollywoodienne actuelle de parler aussi grossièrement de problèmes de société pour prétendre à une crédibilité. Je vais pas rentrer dans le détail de ce point, ça n'est que mon avis, parler de racisme de manière aussi frontale et sommaire, à la fois, paradoxalement, ça me rend malade. Heureusement, l'histoire m'intéresse (je m'accroche aussi à mon bon souvenir du film de Snyder), je la trouve bien développée dans les caractérisations des persos et leurs interactions, je trouve les acteurs solidement dirigés, et la mise en scène assez impressionnante. Et, heureusement encore une fois, pour moi en tous cas, il dépasse son manichéisme binaire pour proposer quelque chose. Même s'il aurait pu, je pense, aller un chouïa plus loin, ou un peu plus à côté. Reste un spectacle bien agréable.

Annotation :

Saison 1 (07/10) : Ça m'amuse un peu de voir comment cette série s'approprie des tics d'écriture et de réalisation d'œuvres "sérieuses" pour se donner des grands airs. Jusque dans la direction d'acteurs. Mais, au final, je trouve tout ça bien creux. Dans cette saison, c'est avant tout le récit qui me tient. Le reste me semble plutôt paresseux.

Annotation :

Je trouve que les acteurs en font des caisses de cabotinage (voir Michael Shannon m'irrite particulièrement), le récit et la mise en scène se contentent de tics et de facilités, ne cherchent pas vraiment l'audace. Mais c'est "léché", comme on dit, de très bonne facture, et ça se suit bien agréablement.