Journal d'un cinéphile : année 2020

Coups de cœurs :
- Les Indestructibles 2 8/10 (revisionnage)
- Porco Rosso 9/10 (revisionnage)
- There Will Be Blood 8/10
- Snatch 8/10
- Les Diaboliques 8/10 (revisionnage)

Liste de

90 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

The Irishman
7

The Irishman (2019)

3 h 29 min. Sortie : 27 novembre 2019 (France). Drame, Gangster, Policier

film de Martin Scorsese

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Janvier.

Scorsese va là où on ne l'attend pas avec cette mise en scène immobile, et pour un vieux cinéaste comme lui c'est tellement admirable. Il y gagne en empathie et en sens tragique par rapport à ses précédents films de mafieux. Bon, c'est pas non plus lyrique comme Leone, mais le dernier plan est d'une tristesse sans nom...

High School Musical 3 - Nos années lycée
3.8

High School Musical 3 - Nos années lycée (2008)

High School Musical 3: Senior Year

1 h 55 min. Sortie : 22 octobre 2008. Comédie, Drame, Comédie musicale

Film de Kenny Ortega

Marius Jouanny a mis 3/10.

Annotation :

Janvier. Premier visionnage.

Le meilleur de la trilogie.

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Janvier. Vu au cinéma.

Après tous ces films sur la Première Guerre Mondiale, il doit être très intimidant pour un cinéaste de s'y coller. L'idée du plan unique était à la fois alléchante et inquiétante, tant elle garantissait un spectacle réjouissant tout en risquant de tomber dans le formalisme. Finalement, Mendes est très malin car il ménage ses effets, préférant une mise en scène anti-spectaculaire, qui fait oublier la performance visuelle au profit de l'émotion. Ce, pour mieux ménager une dernière partie grandiose, avec une scène nocturne incroyable comme le cinéaste commence à avoir coutume de les faire. La puissance d'empathie et d'immersion du film finit par l'emporter sur son classicisme et son propos héroïque finalement très convenu.

Swiss Army Man
7

Swiss Army Man (2016)

1 h 37 min. Sortie : 1 juillet 2016 (États-Unis). Aventure, Comédie, Drame

Film de Daniel Scheinert et Daniel Kwan

Marius Jouanny a mis 5/10.

Annotation :

Janvier. Premier visionnage.

Avec un matériau de base aussi succinct (un cadavre aux propriétés étranges et un homme seul à moitié dément) c'était pour le moins casse-gueule. Partant de là, il faut concéder que le film parvient à être suffisamment inventif pour tenir sur la durée, jouant aussi bien sur son potentiel comique que pathétique. Il pousse tout de même le bouchon très loin dans le dégoût de soi et le sentiment pesant de solitude, sans pour autant en devenir lourdingue. Le problème reste finalement que le scénario du film est trop étrange pour ne pas laisser le spectateur sur le bas-côtés, malgré toutes ses qualités.

Punch-Drunk Love - Ivre d'amour
6.9

Punch-Drunk Love - Ivre d'amour (2002)

Punch-Drunk Love

1 h 35 min. Sortie : 22 janvier 2003 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Paul Thomas Anderson

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier. Premier visionnage.

Avec un scénario clairement peu consistant et on ne peut plus classique qui le range sans ambiguïté dans la catégorie des comédies romantiques américaines, Punch Drunk Love fait des miracles. L'histoire d'amour entre deux êtres asociaux est vue et revue, le conflit en toile de fond assez peu crédible, et pourtant la mise en scène virtuose de PTA rend tout cela passionnant.

Le Lac aux oies sauvages
6.6

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Janvier. Vu au cinéma.

Quand on prend un peu de recul, il ne fait aucun doute que la trame narrative de ce film est éculée : il ne s'émancipe pas suffisamment des codes du cinéma de genre pour constituer une proposition entièrement satisfaisante. Mais peut-être que justement, cette approche conventionnelle du film de gangs lui permet de mieux travailler l'ambiance et la distance ironique qui sont les deux grandes qualités du film. Car force est de constater que dès son ouverture, le film montre qu'il incarne avec les autres grands films chinois sortis dans l'année (An Elephant Sitting Still, So long my son, Un grand voyage vers la nuit) un renouveau esthétique fort. Les scènes de tensions comme celles d'attente sont toutes très réussies. Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est ce regard acerbe sur la société chinoise, où les pratiques de la police sont explicitement mise en parallèle avec celle des criminelles. Notamment, une scène de description du quartier autour du Lac aux oies sauvages, à la fois drôle et lucide sur la vie quotidienne de la population locale.

Un fils
6.8

Un fils (2020)

Bik Eneich

1 h 35 min. Sortie : 11 mars 2020 (France). Drame, Thriller

Film de Mehdi M. Barsaoui

Marius Jouanny a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Janvier. Vu au cinéma.

Voir critique.

Sin City
7.3

Sin City (2005)

2 h 04 min. Sortie : 1 juin 2005 (France). Fantastique, Film noir, Sketches

Film de Robert Rodriguez, Frank Miller et Quentin Tarantino

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Fevrier. Premier visionnage.

L'aspect visuel est une réussite indéniable. Le problème est que sur le plan rythmique tout va beaucoup trop vite : Miller et Rodriguez ont voulu condenser trop de récits en 2H, ce qui ne laisse pas le temps de s'impliquer émotionnellement (à part pour le segment avec Bruce Willis) même si cela confère au film un cachet cartoon. La surenchère dans la violence est jouissive, il faut bien l'avouer. Dans l'écriture enfin, il est décevant de constater à quel point l'aspect choral de la narration est sous-exploité. Là où on aurait pu s'attendre à des allers-retours et allusions permanentes aux différents personnages à la manière de Pulp Fiction, les différents récits restent hermétiques les uns aux autres.

J'accuse
6.7

J'accuse (2019)

2 h 12 min. Sortie : 13 novembre 2019. Drame, Historique, Thriller

Film de Roman Polanski

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Février. Vu au cinéma.

Il y avait au moins deux aspects qui me donnaient envie de voir ce film : d'une part, tâcher de déterminer si Polanski trace ou pas un lien malsain et outrancier entre sa propre condition de violeur récidiviste clamant son innocence avec celle de Dreyfus, vrai innocent de l'Histoire. D'autre part, la veine polar du cinéaste est celle que je préfère avec sa veine horrifique (il faut se rappeler "Chinatown" et "The Ghost Writer" !) et j'étais curieux de voir ce que cela pouvait donner.
Pour ce qui est de l'identification de Polanski à Dreyfus, difficile de trancher véritablement, mais étant donné la posture effacée de Dreyfus tout au long du film, je n'ai pas l'impression qu'il se serve du film comme d'une tribune contre le mouvement metoo.
Pour ce qui est de l'aspect polar, j'ai été grandement rassasié par les premiers pas du film dans ces locaux du service des renseignements de l'armée française, qui en expose les rouages et l'esprit de clocher avec un regard férocement ironique. Certes, il s'agit aussi d'un biopic avec ce que cela comporte de lourdeur classiciste, ce qui est parfois frustrant. Mais c'est paradoxalement cet aspect s'attardant sur la psychologie des personnages qui rend le film surprenant. La figure de Jacquart, guidé par un esprit de droiture et de justice sans jamais perdre pour autant ses préjugés antisémites et son ambivalence, est passionnante. Elle permet au film de ne pas tomber sommairement dans le réquisitoire contre l'antisémitisme, mais de réfléchir sur cette pulsion en la portant au niveau de la société. Car derrière le visage de Jacquart dans la dernière scène, il y a un mystère qui en fait un symbole du racisme ordinaire, la banalité du mal chère à Arendt.

Les Ensorcelés
7.9

Les Ensorcelés (1952)

The Bad and the Beautiful

1 h 58 min. Sortie : 8 avril 1953 (France). Drame, Romance

Film de Vincente Minnelli

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Février. Premier visionnage.

Deux raisons rendent le visionnage de ce film étrange. Voir quelque chose après sa mort Kirk Douglas toujours aussi impeccable et ambigu dans cette interprétation d'un producteur, c'est étrange et émouvant. Et puis, analyser l'ambivalence du personnage qu'il incarne, virtuose et destructeur, dominateur surtout, c'est étrange après l'affaire Wenstein. Cela laisse rêveur sur la couche de pourriture dissimulée derrière l'industrie hollywoodienne depuis des décennies.

Cela étant dit, le film m'a trop été vanté, je m'attendais à quelque chose de plus surprenant. Reste que c'est très bien mené.

Séjour dans les monts Fuchun
7.1

Séjour dans les monts Fuchun (2020)

Chun jiang shui nuan

2 h 30 min. Sortie : 1 janvier 2020. Drame, Romance

Film de Gu Xiaogang

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février. Vu au cinéma.

"Séjour dans les monts Fuchun" est bien la dernière pépite d'une série de plus en plus garnies du cinéma chinois contemporain. Par rapport à "So long, my son", la dramatisation des rapports familiaux et amicaux est peut-être moins radicale et prenante. Mais le film y gagne un sentiment de quiétude inédit, que transmet à merveille le plan-séquence sur les bords de la rivière Fuchun. Il y a certes quelques passages à vide, mais en 2h30 on apprend à connaître le sens du mot habiter, en redécouvrant Fuchun au fil des saisons. Finalement, pas grand-chose ne vient troubler cette douce contemplation du temps qui passe, si ce n'est quelques scènes de comédie et de drame familiale tantôt très drôles, tantôt franchement émouvantes. Contrairement à ce que laisse deviner l'obsession des personnages concernant les dettes et le prix de l'immobilier, le récit ne met pas véritablement en danger cette famille un peu foireuse dont certains membres ont dû mal à joindre les deux bouts. Ce qui intéresse plutôt Xiaogang sont les enjeux de la modernisation urbaine à marche forcée. L'inscription "fin du premier volet" à la fin du film à de quoi surprendre, mais avec cette thématique en arrière-plan c'est aussi la promesse d'une suite qui peut apporter un nouvel intérêt au récit.

Les Indestructibles 2
7.2

Les Indestructibles 2 (2018)

Incredibles 2

1 h 58 min. Sortie : 4 juillet 2018 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Brad Bird

Marius Jouanny a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Février. Deuxième visionnage.

Rien de plus à dire que lors de mon premier visionnage. Un grand film d'animation, doublé d'une critique sociale étonnante pour un film produit par Disney.

Marriage Story
7.3

Marriage Story (2019)

2 h 17 min. Sortie : 6 décembre 2019 (France). Drame, Romance

Film de Noah Baumbach

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Février. Premier visionnage.

Il faut bien avouer que le film se repose principalement sur la performance de ses acteurs principaux. Mais quelles interprétations fabuleuses... Cette banale histoire de divorce en devient un drame touchant parfois le sublime, qui porte un discours frontal et très critique sur les relations sociales dans notre monde occidental rongé par l'individualisme et le triomphe du cynisme parfaitement incarné par les avocats des deux personnages principaux.

Lettre d'une inconnue
7.9

Lettre d'une inconnue (1948)

Letter from an Unknown Woman

1 h 27 min. Sortie : 5 novembre 1948 (France). Drame, Romance

Film de Max Ophüls

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Février. Premier visionnage. Vu au cinéma.

Avec du recul une semaine après visionnage, il ressort du film une immense tendresse et une immense délicatesse. Celle des personnages, mais surtout celle de la narration qui explore la subjectivité d'une jeune femme avec une attention toute particulière. Le classicisme total du récit et celui de la mise en scène m'a laissé certes un poil sur ma faim, mais quel formidable portrait féminin !

Le Cas Richard Jewell
7

Le Cas Richard Jewell (2019)

Richard Jewell

2 h 11 min. Sortie : 19 février 2020 (France). Biopic, Drame, Policier

Film de Clint Eastwood

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage. Vu au cinéma.

Le dernier Eastwood est d'autant plus frustrant que tout comme le précédent La Mule, il a de grandes qualités à faire valoir, à commencer par l'interprétation saisissante des acteurs et un rythme qui ne faiblit pas. Malheureusement, le résultat est entaché par un manichéisme qui touche la faute de goût, en particulier pour le personnage de la journaliste qui couche pour avec des infos de premières mains, bas cliché indigne d'une véritable critique des médias américains beaucoup plus pertinente dans d'autres films comme Night Call. De plus, si certaines scènes parviennent à exprimer une émotion authentique, il faut toujours que le script en rajoute une couche pour tout gâcher (en l'occurrence, la scène de la conférence de presse est clairement de trop). Reste que ce portrait de Richard Jewell est touchant, souvent juste, et même nuancé. Si seulement cette nuance s'était retrouvée dans tout le scénario...

Monos
6.4

Monos (2019)

1 h 42 min. Sortie : 4 mars 2020 (France). Drame, Aventure

Film de Alejandro Landes

Marius Jouanny a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars. Vu au cinéma.

Monos est un film paradoxal tant il traite un sujet lourd de références historiques et politiques (la guérilla réfugiée dans la jungle dans un contexte sud-américain et les enfants soldats dans le contexte particulier de la Colombie) de manière totalement décontextualisée. Cela lui permet certes de parvenir à la hauteur du récit intemporel, et de se focaliser sur la vie de ces jeunes adolescents qu'on laisse autonomes s'occuper d'une otage dans une forteresse puis en pleine jungle. Cela lui permet aussi d'éviter tout manichéisme, genre les-gentils-guérilleros contre le-méchant-gouvernement. Mais en dépolitisant sa mise en scène Alejandro Landes, qui ne traite pas vraiment avec consistance des questions d'aliénation et d'embrigadement qui sont pourtant centrales dans le récit, laisse la profusion d'effets visuels et sonores de son film se déployer un peu à vide, presque pour eux-mêmes. Ne serait-ce concernant l'écriture des personnages, il y a un vrai manque. Il n'empêche que cette plongée immersive dans la lutte armée a l'atout de rester empreinte de mystère, comme si elle refusait de nous faire croire qu'on peut faire l'expérience d'une telle condition par le cinéma, laissant délibérément des zones d'ombres.

Dark Waters
7.2

Dark Waters (2019)

2 h 06 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Todd Haynes

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Mars. Vu au cinéma.

Peut-être était-ce une bonne chose que je ne regarde pas d'autres films de Todd Haynes avant de voir celui-ci, étant ainsi vierge de toute attente particulière. Car je présume en effet qu'il doit tomber dans un certain classicisme par rapport à ses précédents films, et force est de constater que pas mal des cases du "biopic à l'américaine" sont cochées paresseusement. Mais il ne faut pas que cela occulte la pertinence avec laquelle "Dark Waters" traite son sujet. En le travaillant presque à chaud puisque son acteur principal est toujours bien vivant et toujours sur le pied de guerre contre les industries chimiques qui ravagent la planète, le film met en lumière avec précision et rigueur un fait d'actualité terriblement important pour comprendre l'impasse du libéralisme économique. Avec un naturel et un sens du rythme assez admirables, il montre un à un les cul-de-sac du labyrinthe dans lequel s'agite cet avocat dont le sens éthique et l'esprit critique s'aiguisent. La scène du coup de téléphone au restaurant, remise en cause globale du système politique, juridique et économique américain qui vient presque clore le film, apparaît donc comme une évidence et un coup de massue. Parmi tous les films plus ou moins écologistes du cinéma américain, "Dark Waters" n'est finalement pas le plus consensuel, car contrairement aux films sur les affaires judiciaires et journalistiques, il ne se clôt pas sur une victoire des institutions mais pointe leurs anomalies ontologiques.

Melancholia
7

Melancholia (2011)

2 h 10 min. Sortie : 10 août 2011 (France). Drame, Science-fiction

Film de Lars von Trier

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Peut-être Melancholia n'est pas le meilleur film pour aborder la filmographie de Lars Von Trier. Cette satire sociale est dramatisée à un tel point par l'atmosphère de fin du monde qu'elle en devient troublante. Toute la première partie du film sur le déroulement du mariage est d'un cynisme parfait, car jamais complaisant dans son portrait de la médiocrité bourgeoise. Les deux parties du film font sens puisque quand l'une des sœurs s'avère incapable de correspondre aux normes sociales, l'autre révèle ses faiblesses face à l'inconnu, comme deux facettes de nos angoisses existentielles communes. Mais où le film veut-il vraiment en venir avec cette Apocalypse ? Il m'a un peu paumé en route, tout cela mérite réflexion.

Leto
7.4

Leto (2018)

2 h 06 min. Sortie : 5 décembre 2018 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de Kirill Serebrennikov

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Voilà un pur film de mélomane, qui ne donnent qu'une seule envie : se replonger dans les grands standards du rock des années 70. Les scènes de clip sont fabuleuses, brisant le quatrième mur avec un désinvolture à l'image de l'esprit des différents personnages. Je m'attendais à un peu plus de consistance politique étant donné le contexte (Leningrad au début des années 80) mais finalement c'est cohérent avec la trajectoire des personnages dont la fascination pour la musique hors du bloc soviétique semble assez dépolitisée. Le trip se veut avant tout léger et réjouissant, même quand il aborde un triangle amoureux aux enjeux dédramatisés. On est très très loin de de l'idée qu'on peut se faire du cinéma russe, solennel et mélancolique comme peuvent l'être les films de Tarkovski, Zvyaginstev, etc.

L'Armée des morts
6.7

L'Armée des morts (2004)

Dawn of the Dead

1 h 41 min. Sortie : 30 juin 2004 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Zack Snyder

Marius Jouanny a mis 4/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Ce remake est intéressant pour étudier comment on vide une esthétique et un récit de son contenu politique. Je m'attendais un peu à ce que les intentions de Romero soient détournées au profit du plaisir spectaculaire, mais c'est finalement décevant sur ce point. Il y a certes quelques riches idées de mise en scène (en particulier la scène de l'accouchement, grand moment du genre zombie) mais l'ensemble ne tient pas la route. C'est dommage car les premières scènes se tenaient bien, mais sur la longueur cela devient de plus en plus débile. On retrouve beaucoup des défauts que le cinéma de zombie continuera de reproduire jusqu'à s'évanouir : une mise en scène tape-à-l’œil, une inconsistance de la plupart des personnages... Il faut aussi ajouter à cela un montage probablement charcuté de beaucoup de scènes, pour aboutir à des ellipses franchement grossières. Finalement, les bons films de zombies se comptent vraiment sur les doigts d'une main.

Cashback
6.9

Cashback (2006)

1 h 42 min. Sortie : 17 janvier 2007 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Sean Ellis

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Entre un humour anglais faisant souvent mouche, et des effets de mise en scène intéressant sur l'écoulement du temps, le film a un certain capital sympathie. Dommage que quelques éléments viennent parasiter l'expérience : des personnages trop caricaturaux et un glissement vers la comédie romantique un peu maladroit dans la dernière ligne droite. Reste que l'idée narrative initiale (un étudiant insomniaque à cause d'une rupture amoureuse peut arrêter le temps durant ses longues nuits blanches) est bien exploitée et justifie qu'on en ai fait un film.

Contagion
5.8

Contagion (2011)

1 h 46 min. Sortie : 9 novembre 2011 (France). Catastrophe, Drame, Thriller

Film de Steven Soderbergh

Marius Jouanny a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

C'est assez étrange de voir ce film en pleine crise du coronavirus. En tout les cas, cela révèle des qualités insoupçonnées au film, tant son analyse de la propagation du virus et des problèmes politiques qu'elle soulève est rattrapée par la réalité. Les mensonges d'Etat, l'inégal accès au soin, les rumeurs qui se propagent sur internet comme le virus... Toutes ces idées sont développés à travers une flopée de personnages qu'on suit par un montage parallèle qui est la marque de fabrique du réalisateur depuis son excellent "Traffic". Certes, c'est un film fichtrement impersonnel qui ne parvient pas à gagner en intensité au fur et à mesure de la propagation du virus. Mais ses qualités rythmique sont incontestables. Il donne un peu de recul sur la situation actuelle qui est tout de même nettement moins extrême que dans le film, mais il peut aussi exacerber les angoisses de chacun.

Mother
7.7

Mother (2009)

Madeo

2 h 08 min. Sortie : 27 janvier 2010 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Bong Joon-Ho

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Mother m'a fait le même effet qu'en regardant Memories of murder : l'impression de voir un film génial mais laissant une impression tellement étrange que je ne parviens pas à l'apprécier à sa juste valeur. Reste qu'il y a quelques scènes d'une beauté à se damner, qu'un scénario un brin alambiqué n'occulte en rien.

Porco Rosso
7.7

Porco Rosso (1992)

Kurenai no Buta

1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars.

Énième visionnage. Plaisir intact.

Train de vie
7.1

Train de vie (1998)

1 h 43 min. Sortie : 16 septembre 1998 (France). Comédie dramatique, Guerre

Film de Radu Mihaileanu

Marius Jouanny a mis 3/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

L'idée du film est sacrément casse-gueule (une communauté juive en Roumanie en 1941 décide de fabriquer un faux train de déportation pour échapper aux nazis) et pourtant le début du film tient plutôt bien la route. Le ton comique fonctionne bien, et fait passer les éclairages dégueulasses du film. Mais ça tourne finalement au vinaigre : l'humour peine à se renouveler, et le film enchaîne les idées trop grotesques et téléphonées pour ne pas profondément agacer. On dirait que toute la seconde moitié du scénario a été improvisée sur le tournage. Mais c'est finalement le dernier plan, d'un premier degré à mille lieues du reste du film, qui achève d'en faire un gros navet.

There Will Be Blood
7.7

There Will Be Blood (2007)

2 h 38 min. Sortie : 27 février 2008 (France). Drame

Film de Paul Thomas Anderson

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Le premier quart d'heure du film, entièrement sans parole, est d'une force démonstrative et immersive hors du commun. En peu de temps, on est plongé dans la vie de ce "oilman" pionnier de l'exploitation pétrolière aux Etats-Unis. Il y a certes un peu de mégalomanie dans l'entreprise de PT Anderson, à l'image de son personnage, tant il surcharge le film d'effets sonores et qu'il tient à montrer qu'il maîtrise son dispositif. Mais force est de constater que son entreprise n'est pas vaine. Il figure avec pertinence la rapacité du capitaliste, son cynisme à l'état brut qui lui fait déplacer des montagnes sur l'autel de la rentabilité. Sous couvert de travail bien fait et de paternalisme, bien évidemment. En cela, il y aurait beaucoup à dire sur sa dualité avec son ennemi fanatique religieux, qui lui ressemble finalement à bien des égards. Loin de tout lyrisme, bien qu'il se montre toujours empathique envers ses personnages, Anderson sonde et critique la part sombre de la modernité. La sensation de croupir au fond d'un puits gorgé de cet or noir qui fait la gloire et la perte de l'Occident est stupéfiante.

Sexe, mensonges & vidéo
6.8

Sexe, mensonges & vidéo (1989)

Sex, Lies and Videotape

1 h 40 min. Sortie : 4 octobre 1989 (France). Drame

Film de Steven Soderbergh

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Loin du film pseudo-auteurisant qu'il paraît être "Sexe, Mensonges et Vidéo" est un des films qui traite la sexualité avec le plus de sensibilité et de profondeur. La vérité des êtres se dévoile lorsqu'ils sont filmés par la caméra vidéo de Graham. Une telle idée est l'occasion d'un climax brillant, et d'une réflexion passionnante sur l'image et le virtuel. Enfin, tout cela n'aurait pas autant de panache sans le sens du rythme inné de Soderbergh et sa direction d'acteur impeccable. On peut dire qu'il la méritait, sa Palme d'Or à 26 ans...

True Lies - Le Caméléon
6.4

True Lies - Le Caméléon (1994)

True Lies

2 h 21 min. Sortie : 12 octobre 1994 (France). Action, Thriller, Comédie

Film de James Cameron

Marius Jouanny a mis 4/10.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Cruelle déception. Je m'attendais à découvrir une des dernières perles du cinéma d'action des années 80-90 que je n'avais pas vu, comme sa réputation le laissait supposer. Mais passé un premier quart d'heure assez plaisant, True Lies est sacrément poussif. Je m'attendais à un comique de situation bien élaboré sur le jeu de mensonge entre Schwarzy et sa femme. On reste dans la thématique banale des faux-semblants, sans que le film ne surprenne autrement que par quelques incongruités. Certes, l'humour fait parfois mouche et le film se laisse regarder, ce n'est pas foncièrement mauvais. Mais de la part de James Cameron, je m'attendais à beaucoup mieux... Tout cela me rappelle surtout que cela fait un bail que j'ai pas vu Die Hard 1 et 3, Terminator1 et 2, et tous ces trips virtuoses qui ont marqué le cinéma américain.

Light of My Life
6.4

Light of My Life (2019)

1 h 59 min. Sortie : 12 août 2020 (France). Drame, Science-fiction

Film de Casey Affleck

Marius Jouanny a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Mars. Premier visionnage.

Du très bon post-apo. Certes, Casey Affleck évacue largement les problématiques politique qu'il met en place par cette ingénieuse idée de mettre au centre les questions de genre dans un film post-apo (comment une société dont l'écrasante majorité des femmes sont mortes peut-elle "tenir" ?). Mais c'est pour mieux se concentrer sur la relation filiale qui est explorée avec une attention touchante, notamment lors des scènes sous la tente. Et pour s'aventurer du côté du survival par une tension très bien dosée, mais somme toute plus conventionnelle que le reste du film.

Entretien avec un vampire
7.1

Entretien avec un vampire (1994)

Interview with the Vampire: The Vampire Chronicles

2 h 03 min. Sortie : 21 décembre 1994 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Neil Jordan

Marius Jouanny a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars? Premier visionnage.

Certes, c'est pas très bien réalisé et un peu longuet, mais quel délicieux grotesque ! Et il faut dire que Tom Cruise et Brad Pitt sont pour beaucoup dans le plaisir qu'on prend à suivre ce récit de vampires qui mine de rien traite de l'homosexualité et de la peur de la mort. Cela reste du blockbuster très classique, mais aussi très attachant.

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