Juin 2019 / Cinéma

Annotation :

Commençant comme la success story d'une autrice féministe, le film rompt sa trajectoire tranquille pour conter le malheur d'une artiste contrainte d'être fille-mère. Dans des décors scandinaves, une jolie fable sur la résilience.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

En remerciant Huillet et Straub, Farocki et Wenders, Jarmusch s'allie aux cinéma radicaux européens. Mais en y injectant un dilettantisme très new yorkais, façon Cassavetes. Avec un sweet spleen un peu trop neurasthénique pour être séduisant.

Vu en DVD

Annotation :

Il y a un vertige dans le film, le sentiment d'une oeuvre de vieil homme, soucieux de veiller au punk en lui. Un égocentrisme aussi, assez troublant. Almodovar sanctifié par lui-même, conscient trop conscient de la beauté de son art.

Vu au Lumière Terreaux

Annotation :

En abandonnant la comédie musicale hard metal de "Jeanette", Dumont revient à quelque chose de moins saugrenu. Mais la dialectique entre gravité et grâce, pesanteur et sublime tire tant sur la corde qu'à la fin, l'alchimie est rompue.

Vu au Lumière Terreaux

Annotation :

Je partais pourtant pas fan des 2 premiers Triet. Et l'architecture accidentée, syncopée, en mosaïque du montage m'a séduit. Dressant le portrait d'un cortège de personnages aux réminiscences douloureuses et incarnées.

Vu au Lumière Terreaux

Annotation :

En revisitant la comédie du remariage, invoquant Allen, Bergman, McCarey, Honoré dynamite la sagesse truffaldienne de son cinéma en le dotant d'une épaisseur formelle digne de Resnais. Un plaisir des plaisirs.

Vu au Lumière Terreaux

Annotation :

3ème long de Jarmusch et déjà tout y est cristallisé, forgé avec vigueur et un swing sûr. Le blues des bayous en ligne de fond, le spleen du noir et blanc charbonneux en épiderme et la grâce brutale des anti-héros en rouages fun.

Vu en DVD

Annotation :

Un film porté par une véritable poésie. Où l'amour est une historie de cartographie. Alors pourquoi 5 ? Parce qu'au-delà de ces suspensions de grâce (seule idée tenue), le reste ressasse les mêmes antiennes du drame romantique français.

Vu sur la plateforme de l'AFCAE

Annotation :

Envers du "Parrain", d'après une histoire de Mario Puzo aussi, cette petite fresque musicale dans le Harlem des 30s offre des personnages sans épaisseur, un univers recomposé avec soin mais sans âme. Des Année Folles un peu trop sage.

Vu en DVD emprunté à la BM

Annotation :

Aucun Cavalier ne m'avait autant désarçonné. Dans le mauvais sens. Complaisamment à cheval entre doc et fiction, faisant de la mort un jeu à conjurer, troublant la vérité, Cavalier franchit pour moi le pas moral du respect des morts.

Vu au Comoedia

Annotation :

Grand classique pop du chanbara moderne, cette prod Toho portée par une Meiko Kaji à la fois fascinante et inquiétante, plongée dans un graphisme qui tient du manga qu'il adapte, évoque à la fois Suzuki et Misumi. Un joyau brut.

Vu en DVD emprunté à la BM

Annotation :

En lorgnant éhontément du côté de Lynch et Jodorowsky, cet horror movie Z qui se prend au sérieux, et arrive après le mexicain "La Région sauvage", assez similaire, a de beaux plans. Qui cachent mal une vision nébuleuse et misogyne.

Vu au cinéma Le Cinéma

Annotation :

Dans un écrin viennois, autour d'une histoire éminemment romantique, Ophüls conte, avec sa virtuosité coutumière, par les valses dont seules ses caméras ont le secret, la tragédie d'un amour unilatéral. Troublant d'émotion.

Vu au Danske Filminstitut à Copenhague

Annotation :

Vu au Musée d'art moderne Charlottenborg de Copenhague, ce montage d'extraits de films australiens dresse une critique drôle, sans sérieux de pape et mené à tombeau ouvert contre le patriarcat et pour le respect de la vie animale.

Vu à Charlottenborg à Copenhague

Annotation :

Mon 3ème Chahine (après "Le Chaos" et "Silence... on tourne"). Et je découvre un auteur soucieux de cadres superbes, d'interprètes histrioniques, d'une dramaturgie au cordeau. Reste la 3ème partie, un peu trop tirée en longueur.

Vu à l'Institut Lumière

Annotation :

Les remakes live Disney jouent sur une corde délicate : entre le plaisir régressif de la reconnaissance et la frustration de voir la même histoire en moins bien. C'est le cas ici, dans l'une des plus mauvaises adaptations live récentes.

Vu au Pathé Bellecour

Annotation :

Comprenant des plans aussi iconiques que le 1er, ce 2ème opus de la princesse assassine souffre d'un récit aux enjeux dramatiques moins prenants. A la vengeance maternelle se substitue une insipide guerre politique.

Vu en DVD emprunté à la BM

Annotation :

2ème film réalisé par Hamaguchi, le style épuré peine à cause d'une esthétique vidéo pas très gracieuse. Mais la séquence du cours (sur le suicide) et du jeu de révélations nocturne plonge le film dans un geste de vérité admirable.

Vu au Ciné Dyke

Annotation :

Mon appréhension : serait-ce l'épisode de trop, après un 3 conclusif absolument parfait ? Réponse : un peu. Si la mise en scène est superbe, la technique fascinante de réalisme, les side kicks géniaux, la profondeur émotionnel n'y est plus.

Vu au Ciné Dyke