Cover Le meilleur du cinéma découvert en 2016 (Top 10)

Le meilleur du cinéma découvert en 2016 (Top 10)

Top 10 des meilleurs films découverts en cette année 2016 (hors revisionnages)

Chronologie 2016 :
http://www.senscritique.com/liste/2016_Chronologie_cinema/1144386

Liste de

10 films

créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a presque 2 ans

Hors Satan
6.8
1.

Hors Satan (2011)

1 h 50 min. Sortie : 19 octobre 2011 (France). Drame

Film de Bruno Dumont

JimBo Lebowski a mis 10/10 et a écrit une critique.

Un été 42
7.2
2.

Un été 42 (1971)

Summer of 42

1 h 43 min. Sortie : 16 juin 1971 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Robert Mulligan

JimBo Lebowski a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Conte d'été
7.2
3.

Conte d'été (1996)

1 h 53 min. Sortie : 5 juin 1996. Comédie dramatique, Romance

Film de Éric Rohmer

JimBo Lebowski a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un peu dans la continuité naturelle du "Rayon Vert" dans le genre d’histoire de personnage un peu paumé qui malgré lui cherche l’amour, obéissant à ses principes tout en en se mentant à lui-même, c’est vraiment un film que j’aurais aimé réaliser, ou du moins avoir eu l’idée, car mine de rien ce type c’est quasiment moi il y a 10 ans, c’est assez fou, je me suis vu totalement en lui, même physiquement. Tout lui tombe sur le coin de la tête et il ne sait comment véritablement réagir, il vit tout simplement et se livre, parfois du bout des lèvres, Rohmer trouve cette justesse à chaque instant, rien que les conversations avec Margot sur les dunes ou avec Lena qui le laisse tomber sur la plage, que de scènes incroyables qui m’ont subjugué. Ma seule réserve c’est la fin où la situation abuse un tantinet du rocambolesque, sinon c’est juste parfait.
Un vrai coup de coeur.

Trois souvenirs de ma jeunesse
7
4.

Trois souvenirs de ma jeunesse (2015)

2 h 03 min. Sortie : 20 mai 2015 (France). Drame, Romance

Film de Arnaud Desplechin

JimBo Lebowski a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Autant "Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle)" m’avait profondément ennuyé que ce Desplechin ci m’a enthousiasmé, j’ai adoré de bout en bout, c’est tellement fort, tellement juste en terme de mise en scène, c’est fantasmé, passionné, brut, sensible avec des acteurs remarquables. Toute la partie à Minsk s’apparente presque au thriller, j’étais à fond dedans comme rarement, puis lorsque Paul remonte ses souvenirs d’amour de jeunesse avec Esther on touche au sublime minute après minute, et ça a beau durer le film multiplie les moments volés avec malice, lyrisme et tendresse, et le ton reste étrange, comme si la réminiscence agissait sur ce qu’on assimile à l’écran. Un peu évasif donc mais juste ce qu’il faut, le personnage de Paul est incroyablement assimilable et attachant, tout fleure bon la mélancolie, magnifiée par la réalisation aiguisée de Desplechin, les regards de Esther à l’autre bout de la pièce, on comprend tout, la passion totale. C’est exactement ce que Gaspar Noé n’a pas réussi a capter dans "Love" par exemple, à ce niveau là le film m’a comblé car même si le style évite (habilement) l’hyperréalisme on ressent beaucoup de choses, enfin personnellement ça m’a énormément touché, et revoir ce personnage des années plus tard sous les traits d’Amalric, sa souffrance qui perdure, puis ce dernier flashback sublime, génial quoi !
Le meilleur film de 2015, tout simplement, gros coup de coeur.

Un homme qui dort
7.8
5.

Un homme qui dort (1974)

1 h 17 min. Sortie : 24 avril 1974. Drame, Expérimental

Film de Bernard Queysanne

JimBo Lebowski a mis 9/10.

Annotation :

Film assez impressionnant dans sa vision de la morosité et de la dépression, de l’individu face à son espace, de l’être et le néant, le potentiel est digne d’un court-métrage mais la fonction littéraire et surtout la rythmique le rendent implacable en ce qui concerne son caractère anxiogène et quasi physique. La solitude, l’errance, l’ennui, un homme qui vit sans vivre, un monstre parmi les monstres dans un Paris immensément creux et saturé, la réalisation offre de formidables fulgurances esthétiques et une utilisation étouffante et méditative du son, l’ambiance nous agrippe pour ne jamais nous lâcher durant 1h20, la voix-off quant à elle nous accompagne en accumulant les chapeaux entre narratrice, poétesse et philosophe. La dernière partie est juste sublimissime et le dernier plan très fort, on en sort quelque peu remué et fasciné, vraiment une excellente surprise !

L'humanité
7.5
6.

L'humanité (1999)

2 h 28 min. Sortie : 27 octobre 1999 (France). Drame

Film de Bruno Dumont

JimBo Lebowski a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Tout aussi fort si ce n’est plus que "La Vie de Jésus" dans le degré naturaliste propre à Bruno Dumont, il laisse là encore plus de place à l’errance de son personnage principal, sorte de spectre du village et accessoirement lieutenant de police, une histoire qui part d’un meurtre mais nous nous rendons très vite compte que ce n’est qu’un arrière plan, le premier étant d’assister au quotidien de se social survivor des côtes nordistes. Ce qui est fascinant c’est le rapport entre l’homme et son environnement, gratter la terre, respirer l’herbe, ressentir le vent, une sensibilisation à la vie dans le sens noble du terme, Pharaon ne trouve aucune place dans l’existence et il en a conscience, et c’est ça qui est beau et qui le rend profondément attachant. Tous les rapports humains du film sont démunis, il n’en ressort qu’un quasi mutisme (les dialogues sont volontairement concis) ou une animalité sexuelle (Domino ne semble vivre que pour assouvir ses pulsions charnelles), l’austérité de la mise en scène provoque des moments de grâce absolue d’une pureté éclatante et sordide. L’évolution chez ce personnage livide relève clairement du sacré, s’ouvrir à l’humanité (d’où le titre) avec toute la bonté qui en ressort, il y a vraiment quelque chose de christique, la scène de l'interrogatoire le montre très bien où se passant de mots il prend la tête du suspect pour la coller contre la sienne, passage assez incroyable, tout comme le final qui lui fait directement écho.
Dumont dénoue l’apaisement de l’âme et des sens, et nous spectateur si l’on y est réceptif sortons intimement bouleversé, assurément un film magnifique.

La Parole
8.1
7.

La Parole (1955)

Ordet

2 h 06 min. Sortie : 28 décembre 1955 (France). Drame

Film de Carl Theodor Dreyer

JimBo Lebowski a mis 8/10.

Annotation :

Un film qui pousse la réflexion de la croyance des hommes jusqu’à un paroxysme assez édifiant, la séquence finale m’a littéralement scotché, d’une pureté saisissante, venant conclure avec grâce toute cette lutte de sacro-saintes vérités individuelles, la foi retrouvée. Dreyer met en scène une sorte de pièce de théâtre d’une austérité parfois frigorifique avec de longs plans séquences où chaque personnage délivrera son statut, le patriarche Borgen se confrontant avec Petersen pour le mariage de leurs enfants par delà leurs idéologies religieuses, Johannes le fils illuminé se revendiquant comme l’unique être de foi du village tel le Christ revenu sur Terre, Inger attendant son nouveau né semblant être la victime meurtrie de ce conflit en haut lieu, tout s’accorde pour rendre cette histoire tragique mais profondément ouverte à un renouveau fraternel, une réconciliation sur l’autel du miracle espéré. Évidemment c’est lancinant à souhait mais ce qui est très bon c’est que le film n’ellipse pas beaucoup de choses, et malgré cette sorte de théâtralité constante le propos reste intéressant par le verbe qu’il emploi, l’ambiance est en plus très marquée, ça fonctionne. Et visuellement, même sans proposer des plans magnifiques comme dans "Vampyr" (mon seul point de comparaison pour le moment) Dreyer joue la carte de la simplicité sur un bonne partie pour je trouve se lâcher durant l’ultime séquence où la lumière joue un rôle subtile dans la logique du message, ce qui fait qu’on la remarque encore plus. En définitive je ne sais pas si j’ai vraiment adoré globalement le film mais je le redis ce final restera marquant pour moi.

Croix de fer
7.8
8.

Croix de fer (1977)

Cross of Iron

2 h 12 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Action, Drame, Guerre

Film de Sam Peckinpah

JimBo Lebowski a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film de guerre chaotique aux salves fulgurantes, empreint de désespoir et de désillusion face à un combat que ces hommes ne peuvent accomplir sans mérite, le personnage de Coburn se place comme l’unique héros affublé d’un charisme écrasant délaissant son uniforme crasseux pour souligner toute l’hypocrisie de l’état major. Peckinpah capte bien ces moments de folie et de dramaturgie, par évidemment l’écriture mais surtout la mise en scène qui propose de superbes moments de tension sans user de futilité, que ça soit par la menace extérieur ou de leurs propres assauts, j’ai adoré la séquence du refuge des femmes soldats, on nous montre à peu près tout avec une brutalité sans gène et exaltante. La dernière partie est géniale dans le sens où elle reste profondément critique et railleuse des (anti)héros, les ultimes plans sont dingues et à peine croyable, la vision d’un monde livré à une descendance sans espoir, le rire reste figé dans l’air, paf générique. Nihilism reign.

Turkish Délices
7.4
9.

Turkish Délices (1973)

Turks Fruit

1 h 52 min. Sortie : 8 novembre 1973 (France). Drame, Romance

Film de Paul Verhoeven

JimBo Lebowski a mis 8/10.

Annotation :

Un film débridé, irrévérencieux et très sincère, Verhoeven capte le couple (enfin l'amour et ses pulsions) avec une palette d'émotions assez exceptionnelle, on passe par tous les sentiments, de la loufoquerie à la cruauté, la fin est super émouvante.

The Neon Demon
6.5
10.

The Neon Demon (2016)

1 h 58 min. Sortie : 8 juin 2016. Thriller, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Nicolas Winding Refn

JimBo Lebowski a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

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