Répertoire des films vus ou revus en 2020

Une décennie se termine, une autre a commencé et comme la jeune Raya regardant devant elle l'horizon c'est avec un regard mûri et aventureux que je m'engage dan la voie de la cinéphile pour ces 10 prochaines années avec toujours le désir de la découverte, de l'expérience et du partage que ça soit ...

Afficher plus

Liste de

212 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 1 mois

Les Lumières de la ville
8.2

Les Lumières de la ville (1931)

City Lights

1 h 27 min. Sortie : 7 avril 1931 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet

Film de Charlie Chaplin

Maximemaxf Valentine a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

Fin 2019 c’était avec Friedrich Wilhelm Murnau et Buster Keaton, à ce début de décennie c’est avec Charlie Chaplin que je comble un autre retard en voyant deux de ses classiques une même soirée (un grand merci à Arte pour ça). Charlie Chaplin se mettant lui-même en scène et cherchant à conquérir et satisfaire une fleuriste aveugle en profitant de l’ébriété d’un bourgeois au caractère diamétralement opposé entre sa sobriété et lorsqu’il est dans son état second nettement plus excentrique. Que ça soit la morale et la méthode douteuse du vagabond pour se faire passer pour ce qu’il n’est pas auprès de la fleuriste ou bien ses tentatives de gagner de l’argent quand besoin s’en fait, le talent de pantomime de Charlie Chaplin surpasse tout ce qu’on peut entendre et imaginer tant qu’on n’a pas vu au moins un de ses films. A l’inverse de Keaton qui s’est fait une spécialité de la cascade physique et burlesque, c’est par la tendresse et la beauté du geste que la beauté de son cinéma se confirme. Que ça soit en humour par l’esprit gaffeur du vagabond mais pas bouffonesque (le premier repas avec le milliardaire, le sifflet avalé par accident lors de la fête exploitée à foison) ou même le sens des images qui parlent d’elles mêmes (la pelote de laine formé à partir de la chemise de Chaplin), c’est riche et épais en idée, pouvant compter sur bien des séquences devenus mémorables (meilleur combat de boxe du cinéma muet, mais meilleur combat de boxe tout court ?) et surtout il se conclut sur la plus belle des notes possible et pertinente pour notre vagabond menteur et gentilhomme…

9/10

Le Cirque
7.9

Le Cirque (1928)

The Circus

1 h 12 min. Sortie : 15 mai 1930 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet

Film de Charlie Chaplin

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

… et puis qu’on parle de Chaplin, enchaînons avec Le Cirque sorti un peu plus tôt qui est également confirmatif de ses belles idées de mise en scène et de ses nombreuses situations cocasses et ancrés dans nos mémoires au fil du temps. La course poursuite avec les forces de l’ordre en passant par le palais des glace jusqu’au cirque, le face à face avec le lion, ou encore le numéro de trapéziste du vagabond recruté comme accessoiriste un premier temps. Toutes ces scènes ont en commun une chose : le sens de la rénovation, il y a toujours un détail ou un élément qui vient à point pour enchaîner avec un autre gag ou peaufiner celui qui est en cours. D’autant qu’on retrouve la sincérité pour Chaplin envers ses personnages victimes d’un système ou ils tentent de s’intégrer ou de dépasser, je pense surtout à Merna la trapéziste battue par son père et à la complicité qu’elle noue avec le nouveau venu campé par Chaplin himself. Seul regret avec la version que j’ai visionné sur Arte : le choix de la musique qui créer un décalage de ton par moment avec les images, et le trapéziste finalement bien peu creusé.

8.5/10

PS : Merci Arte !

Avalon
6.5

Avalon (2001)

1 h 46 min. Sortie : 27 mars 2002 (France). Fantastique, Thriller, Drame

Film de Mamoru Oshii

Maximemaxf Valentine a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 3 Janvier

Parmi les cinéastes qui sont passés du cinéma d’animation au cinéma en prise de vue réelle, Mamoru Oshii s’est est lui aussi essayé et cela a donné cette coproduction nippon-polonaise ou la marque de fabrique de son auteur est aussi visible que son propos. Avalon a une spécificité qui est à la fois sa plus grande qualité et sa plus grande faiblesse : il est intéressant plus pour ce qu’il montre que pour ce qu’il raconte. Le quotidien d’Ash, une gameuse du fameux jeu virtuel dont le nom est inspiré de l’île ou est mort le roi Arthur, montrant une monotonie robotique ou le mouvement de la société est inexistante pour ne pas dire disparate (hormis ceux qui ont une activité précise comme le boucher, tout les gens de la rue ou du métro sont immobiles comme figés temporellement) et ou le monde virtuel est l’unique lieu de vie ou la civilisation humaine arrive à s’épanouir. Et ce par le biais d’un jeu de guerre violent et illégal servant désormais de gagne-pain pour les accros au jeu faisant parti des très rares personnes au sein de l’humanité à avoir un semblant de vie. Faisant table rase d’une mise en image carré et précise ou la contemplation fait son effet, bien aidé par la très bonne partition de Kenji Kawai. Mais néanmoins Avalon se retrouve gâché par ses choix graphiques prenant par moment un sévère coup de vieux (ce filtre marron est un choix voulu, mais au bout d’un moment ça donne une impression de dégueuli désagréable), et surtout ses personnages limités à des fonctions et dont le questionnement sur leur rapport à la réalité ne parviennent pas à nous fasciner autant qu’on le voudrait (le face à face entre Ash et Murphy) malgré la minutie de nombreux petites éléments distillé ici et là (Ash ayant pour réflexe de prendre son revolver dans sa poche arrière quand on tape à sa porte alors qu’elle n’est pas connectée à Avalon). Reste tout de même un essai appréciable au film live de celui à qui on doit quand même deux des plus belles perles du cinéma d’animation.

6.5/10

The Spirit
4.6

The Spirit (2008)

1 h 43 min. Sortie : 31 décembre 2008 (France). Action, Thriller

Film de Frank Miller

Maximemaxf Valentine a mis 2/10.

Annotation :

Vu le 4 Janvier

Être un grand auteur de comics ne signifie pas être un grand cinéaste, et cet essai de Frank Miller d’adapter The Spirit sur grand écran ne s’y trompe pas niveau plantage. Dés le discours introductif du Spirit (non, je ne dirais de The Spirit, c’est déjà assez ridicule comme ça) avec un Gabriel Macht risible impossible à prendre au sérieux et des propos qui semblent sorti d’un carnet de collégien qui sortait pas beaucoup de son plumard, tout le film va baigner dans une sorte de soap parodique totalement involontaire avec cette esthétique remâchée sur Sin City mais avec une inconsistance hallucinante en terme de ton. On a le droit à Samuel L. Jackson en grand cabotin se bastonnant avec notre héros dans une flaque de merde en lui balançant le trôle des chiottes sur la gueule et une tête décapité, The Spirit en parfait queutard qui emballe chaque gonzesse réduite à un archétype réducteur et sexiste (l’infirmière anciennement emmourachée de l’homme qu’il était autrefois, une connasse d’ex devenue superficielle et se la jouant Catwoman du beauf ou encore une inspectrice en herbe en tenue moulante), une photocopie de cul comme signature de passage après un meurtre, des sbires clonés tellement demeurés que même les Rapetout et la Team Rocket s’en moqueraient sans parler des répliques granguignolesque (Cette chatte suffirait à me motiver… même dans le contexte cette punchline pue des roubignoles). Que dire de plus quand on voit une ex de The Spirit, une française à l’accent marseillaise, habillée en danseuse indienne faire son apparition en dessous d’une croix gammée nazie ? Avec The Spirit en prisonnier sur un fauteuil d’opération dentaire et Octopus qui vient nous sortir un laïus à deux balles sur la mort ? Tout ça pour finir sur une expérimentation à base de chaton dissolue et une énième rencontre avec l’ange de la mort ou je ne sais quoi ? Et si on couple tout ça avec la réalisation grotesque de Miller, son iconisation pour les cons de son Zéro, son Over The Top du pauvre (non mais il les range ou ses flingues Octopus pour en avoir 3000 tonnes sur lui ?) et ses tentatives d’être classe qui tourne au vinaire, ça fait de The Spirit un film super-héroïque qui semble plus être une immense parodie de Sin City qu’autre chose à la ringardise incommensurable. Faites qu’on ne relaisse plus Miller toucher une caméra ou un scénario de film !

2/10

Le Roman de Renard
7.6

Le Roman de Renard (1937)

1 h 03 min. Sortie : 10 avril 1941 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Wladyslaw Starewicz et Irene Starewicz

Maximemaxf Valentine a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 6 Janvier

Admirablement impressionnant pour l’époque, Le Roman de Renard est à marquer d’une pierre blanche pour être le premier film animé du cinéma français, mais aussi pour poser aussi aisément sur la table sa paire de balloche en montrant un héros perfide, manipulateur et même particulièrement cruelle tromper tout son monde pour son profit. Le temps aura eu raison du film lors des passages chantés inaudible pour la presque intégralité (seule la chanson du mécène est épargnée) et la mise au second plan de certains rôles ne se font plus aussi invisible ou insouciant qu’à l’époque (la reine est clairement réduite à son rôle fonction légèrement saupoudré par les tentatives du chat mécène de la séduire), mais il n’aura pas raison de sa représentation simple du royaume des animaux et de sa simplicité narrative relativement très efficace grâce à la qualité du stop-motion avec les moyens de l’époque. L’univers étant filmé soit en plan large sur un décor d’intérieur ou unique, ou de près lorsque les animaux prennent la parole, les frères et sœurs Starewitch se montrent avisé pour faire croire au récit aux allures de fable (la Fontaine est clairement représenté lors d’une scène) mais avec une seconde lecture bien glauque quand on voit comment s’en tire le Renard suite à ses méfaits (piégeant pratiquement le loup et l’ours et les laissant se faire sauvagement battre, dévorant la poule marié au coq Chante clerc) mais sur lequel on ne s’attarde pas immédiatement à la vu du ton bon enfant prit par l’ensemble. Montrant pour les plus jeunes en Renatd un modèle d’intelligence et de ruse, et pour les plus âgés l’œuvre d’un calculateur fourbe et ingénieux dont la conclusion final laisse un arrière goût très amer. Prenant et réussi.

7.5/10

Furie
8

Furie (1936)

Fury

1 h 32 min. Sortie : 16 octobre 1936 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Fritz Lang

Maximemaxf Valentine a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

Un bon éclaireur du site me permet de poursuivre mon rattrapage sur Fritz Lang avec son premier film américain questionnant de mille et une façon le système judiciaire et son application. Démarrant comme un mélodrame classique avec le tracé propret de Joe Wilson, le papa de Métropolis et M Le Maudit ne tardera pas à en faire la victime d’une accusation infondée et des ragots d’une bourgade se laissant facilement emporter par la fureur et les pulsions collectifs pour un lynchage aussi cruel que bref, mais ou le retour de bâton envers une poignée d’habitant servant d’exemple pour la ville est un super prétexte parfaitement exploité pour débattre de notre rapport à la justice et au système judiciaire. Maîtrisant à merveille le mouvement de foule dans sa première moitié (le bouche à oreille, le petit speech du barbier sur les pulsions refoulées) ainsi que l’effet de transition et l’enchaînement des étapes du procès lancé par un Joe Wilson passant pour mort, Lanz peignait dans sa première moitié la fureur et les excès d’une foule en colère perdant son discernement et en proie à ses pulsions les plus primaires en faisant de Wilson la victime injustement accusé. Mais en plus des retombées dans les médias et de la solidarité locale entre les habitants, l’inversement des rôles entre les individus sélectionnés dans la foule pour un jugement régulier et la victime en pleine vendetta questionne beaucoup plus que ne le ferait un règlement de compte classique. Peut-on faire un exemple d’une poignée d’individu pour punir une ville d’un crime qu’il a cherché à commettre sans finalement l’accomplir ? Peut-on encore défendre un homme qui a renié ses convictions après un tel traitement et se montre tout aussi barbare et odieux que ses bourreaux ? Ne faut-il pas plutôt condamner l’acte collectif au lieu d’une poignée d’individu choisi de manière hasardeux dans le lot ? Comment juger équitablement une action irrespectueuse des conventions judiciaires qui englobe toute une ville ? Tant de question qui sont encore actuels et qui font de Furie un superbe et fascinant sujet d’étude sur l’emploi du système judiciaire, de ses faiblesses et de la nature froide et sombre des hommes vis-à-vis d’elle.

9.5/10

L'Aurore
8.3

L'Aurore (1927)

Sunrise: A Song of Two Humans

1 h 34 min. Sortie : 11 octobre 1928 (France). Drame, Romance, Muet

Film de Friedrich Wilhelm Murnau

Maximemaxf Valentine a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 10 Janvier

Le plus beau film du monde disait François Truffaut de son vivant ? Et bien oui, peut-être bien, pas mon préféré ni celui qui détrônera mes amours intimes mais c’est tout sauf une étiquette collée au hasard sur un film. En fait je la ferais courte, y’a pas 36 adjectifs à chercher pour en parler : L’Aurore est beau. Juste beau quelque soit l’angle sous lequel on se place. Une continuité évidente après le bijou qu’est Faust mais en contrebalançant le tragique et la comédie plus légère en début de deuxième moitié dans ce qui est une histoire d’amour aussi universel que simple d’apparence, mais transcendé continuellement par la réalisation de Murnau, sa science de l’image (que ça soit la dilatation du temps lors des scènes graves, l’expressionnisme, le sens du timing, le tempo comique), et sa focalisation continuel sur l’essence même du récit. Le genre de film auquel placer des mots est un réel défi tant on ne sait pas ce qu’on peut rajouter de plus en rapport à ce qui a déjà été dit, ou l’on appelle au ressenti du spectateur et non pas à sa pensée. Friedrich Wilhem Murnau m’a complètement dévasté en deux films d’affilée, je ne peux que m’incliner.

10/10

Les Enfants du temps
6.8

Les Enfants du temps (2019)

Tenki no Ko

1 h 54 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 11 Janvier

La frayeur qu’on pouvait avoir après Your Name avec Makoto Shinkai, c’est de le voir se complaire dans la contemplation graphique et donc de revenir à ses mauvaises habitudes qu’il avait prises durant ses premiers travaux. Grand merci, le réalisateur du phénomène Your Name et Voyage vers Agartha semble avoir pleinement pris conscience de ses défauts et confirmer son vrai talent pour narrer des beaux contes modernes. Partant d’une idée semblable à son précédent métrage (une histoire d’amour avec un élément fantastique qui va affecter un petit nombre de gens), Weathering with you se montre efficacement alchimique quand il s’agit de faire évoluer la relation entre Odaka et Hina au travers des soucis quotidiens qui affectent chacun des protagonistes mis un temps soit peu en avant (la recherche d’emploi fermement opposé au recrutement des jeunes, la météo de plus en plus déréglée, la garde de son enfant). Exploitant le don d’Hina comme principal ressort narratif sur le plan financier et intime d’Hina et Odaka ainsi que sur le plan écologique sans sombrer dans le pompeux, on est aussi bien dans un film montrant deux futurs adultes tentant aussi bien que possible de se faire accepter par une société qui comprend de moins en moins la jeunesse (voire les rejettes et ne les écoutes plus) que dans une fable aux airs écologiques dans laquelle la pointe de fantastique trouve toute sa place. Que ça soit à travers sa direction artistique ultraléchée et embellie, les moments du quotidien insignifiants en apparence mais précieux pour nos personnages principaux comme les secondaires plus travaillés que le précédent métrage, sa bande-son de bonne facture et sa dernière demi-heure qui laisse la liberté au spectateur de juger de la légitimité des actes d’Odaka, d’Hina et des autres protagonistes quant aux conséquences de leurs actes. Seul véritable hic : les séquences chantées extradiégétique donne toujours l’impression de voir un clip de luxe et cassent un peu l’immersion lors des scènes montées comme une représentation du quotidien de nos héros, et ça c’est un peu bête pour un aussi beau film d’animation.

8.5/10

Dracula Untold
4.9

Dracula Untold (2014)

1 h 32 min. Sortie : 1 octobre 2014. Fantastique, Épouvante-Horreur, Action

Film de Gary Shore

Maximemaxf Valentine a mis 3/10.

Annotation :

Vu le 13 Janvier

Eh ben, ça ne s’arrange pas pour le traitement du mythe de vampire à l’ère moderne. Avec Dracula Untold, on n’atteint pas le niveau de puérilité de la licence Twilight mais ce préquel aux origines de Dracula ne rend jamais hommage à l’icône culte du cinéma d’horreur et transforme en film pop-corn indigeste ce qui aurait pu être une approche palpitante et ambigüe de roi des vampires. Le choix de Luke Evans étant déjà une belle erreur de casting, l’acteur ne dégage jamais l’aura de l’Empaleur et se retrouve à jouer son propre rôle de paternel bienveillant et époux aimant lissant complètement le personnage. Gary Shore, en yes-man amateur et sans expérience, ne fait preuve d’aucune idée pour en faire sortir un semblant d’aura et se montre encore plus à la ramasse lors des scènes de combats entre montage à la ramasse (certaines erreurs sont inexcusable), travellings numériques de mauvais goût et effets grotesque (le plan numérique sur le reflet de l’épée lors du massacre de l’armée turc). Aucun soin apporté aux rôles secondaires tous remplaçables (l’épouse de Dracula comprise), ni à l’écriture cumulant des facilités soin pour le besoin du script (l’armée de chauve-souris contrôlée par Dracula lors du second gros raid de l’armée turc, et qui donne l’impression de voir un combat de manga Shonen Nekketsu non fini) et les rapports bâclés entre protagonistes. En plus de sous-exploiter les faiblesses de Dracula en train de devenir un vampire (la soif de sang quand elle n’est pas gâché par l’arrivée d’un sous-fifre sorti de nulle part), ainsi que Charles Dance totalement anecdotique, une musique basique et peu inspiré et une conclusion malhonnête sur le devenir de Dracula faisant du film une relecture et non pas un préquel. Désintéressé, moche et insignifiant !

3/10

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

Maximemaxf Valentine a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 14 Janvier

Critique disponible !

8.5/10

La Garçonnière
8

La Garçonnière (1960)

The Apartment

2 h 05 min. Sortie : 16 septembre 1960 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Billy Wilder

Maximemaxf Valentine a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 15 Janvier

Originellement imaginé pour une pièce de théâtre avant d’être transposé au cinéma, La Garçonnière témoigne de l’immense talent de Billy Wilder à jongler entre un drame défaitiste et une comédie à l’équilibrage exemplaire. Pensant avant tout à personnaliser son trio principal constitué de Baxter alias Bud, employé de bureau dans une assurance jouant le garçonnier auprès de ses supérieur pour gravir les échelons, Fran Kubelik interprétée par la délicieuse et charmante Shirley MacLaine et le patron de la société Sheldrake exploitant la combine de son employé à son tour pour son intérêt romantique. Tout l’art de Wilder ne réside pas dans le but de faire rire à s’en taper les genoux (quoique les quiproquos, le caractère amabilisant de Bud et les contraintes l’accablant, ou encore les dialogues au bar avec une femme lui tenant compagnie, ça aide souvent) mais dans sa façon de tourner cette situation délicate au drame et de susciter une profonde empathie pour Baxter se retrouvant à encaisser des situations dévalorisantes (sa réputation de coureur de jupon inspiré auprès des voisins) y compris physiquement (le beau-frère de Kubelik) mais faisant preuve d’un dévouement envers Fran Kubelik face à une situation nettement plus morose. Et ce sans jamais subir une dissonance ou une cassure de ton dérangeante, à l’inverse il y a un réel naturel qui s’installe entre ce trio, surtout le duo Lennon/MacLaine faisant des merveilles à l’écran et l’alchimie construite autour de Baxter et Kubelik qui est beau car jamais direct. Sauf dans la dernière scène avant que Baxter ne soit contredit en légèreté par quelqu’un qui n’avait pas besoin de mot pour connaître ses sentiments. Et une victoire de plus pour Wilder pour mon troisième film du cinéaste, une !

9/10

The Patriot : Le Chemin de la liberté
6

The Patriot : Le Chemin de la liberté (2000)

The Patriot

2 h 45 min. Sortie : 12 juillet 2000 (France). Action, Drame, Guerre

Film de Roland Emmerich

Maximemaxf Valentine a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 17 Janvier

Une tentative louable mais boursouflé et qui retombe dans tout les travers du cinéma de Roland Emmerich. On aura beau avoir une équipe alléchante (John Williams à la musique, Caleb Deschanel en chef opérateur, Mel Gibson en star du film) et un contexte passionnant à exploiter comme la guerre d’indépendance américaine, tout cela est vain si Emmerich dépeint une version simpliste, trop diminuée de cette période et manichéenne jusqu’à l’exaspération. En 3 heures, on ne s’attache pas à Benjamin Martin ni ne nous intéressons à lui puisqu’il parle de ses actes mais pas de ce que ça lui implique intérieurement, il parle de son épouse et de ce qu’elle lui disait mais pas à quoi elle ressemblait ni pourquoi il était aussi attaché à elle, et même sa famille finit par être négligé en dehors de la tête à claque que représente Gabriel et sa love interest totalement désintéressér par le script et dont les moments de partage se révèle fort niais. Si on veut se pencher davantage sur ce qui fâche, la représentation des anglais est ce qu’il y a de plus indiqué tant il n’y a pas l’ombre d’une nuance dans leur attitude. Continuellement montré comme des barbares prêts à incendier et abattre les civils au moindre prétexte, particulièrement par un Jason Isaacs à claquer dans sa cruauté excessive et injustifiée ou Tom Wilkinson qui n’a guère droit à mieux. Tout n’est réduit qu’au point de vue de la milice orchestrée par Benjamin Martin, jamais on ne se penche sur les répercussions militaires du côté des armées officielles du côté des colons ou des britanniques quand ça n’est pas le recrutement qui est pouponné d’une réplique pleine de ridicule (celui du prêtre qui s’engage, non mais sérieusement ?). Surtout qu’Emmerich ne se montre pas plus inspiré pour filmer le conflit entre ses plans statiques, les mouvements de grue et les ralentis balourd lors des combats rapprochés. Même la BO de John Williams n’est constitué que de morceau interchangeable et ronflant, tandis que la bataille finale, en dépit des quelques moments de réveils proposés par la prestance de sa star et certaines séquences, représente ce qui fait que The Patriot échoue complètement : un étalage de patriotisme écœurant sans aucune vision grise du conflit ni réelle approche d’une période capitale de l’histoire des USA qui mériterait pourtant un bien meilleur film que ça.

4/10

Butch Cassidy et le Kid
7.8

Butch Cassidy et le Kid (1969)

Butch Cassidy and the Sundance Kid

1 h 50 min. Sortie : 6 février 1970 (France). Biopic, Western

Film de George Roy Hill

Maximemaxf Valentine a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 17 Janvier

Un autre classique du western enfin rattrapé réunissant ici deux monstres du cinéma américain dans la peau des deux desperados les plus attachants du monde mais de plus en plus rejeté par leur époque allant jusqu’à créer une chasse à l’homme pendant plus d’un tiers du film, mais ou les traqueurs seront toujours vu de loin et dont l’identité ne tiennent qu’avec les suppositions et l’expérience de Butch et le Kid. Mieux encore, George Roy Hill se révèle fluide et polyvalent pour voguer entre les morceaux de comédie humanisant Butch et le Kid (le double hold-up du train avec l’employé obstiné tapant la causette à Butch) ainsi que les séquences intimistes plus reposantes (la promenade en vélo avec Etta Place et les guignoleries de Butch ainsi que la sobriété du Kid) et garder une proximité suffisante avec cette nostalgie ambiante et ce parfum humant le métrage sur une époque s’achevant et mourant à petit feu (le choix du filtre marron lors de la scène d’ouverture prend vite tout son sens, de même pour le départ en Bolivie en clip-show sous fond de capture d’image avec la qualité de l’époque reproduite). A tel point que les tentatives de Butch et Kid pour s’adapter à leur nouvel environnement (l’apprentissage de l’espagnol) ou se ranger afin d’éviter d’être la cible de la loi local (quitte à être parano sur la présence des poursuivants aux USA) semblent inévitablement condamner ces deux bandits au grand cœur vers une fin tragique de plus en plus structurable malgré leur bonne foi. Une réussite qui doit également énormément aux grands Robert Redford et Paul Newman !

9/10

Évolution
5.8

Évolution (2001)

Evolution

1 h 42 min. Sortie : 18 juillet 2001 (France). Science-fiction, Comédie

Film de Ivan Reitman

Maximemaxf Valentine a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 19 Janvier

Evolution, je connais surtout grâce au dessin-animé diffusé sur M6 durant la période de diffusion de M6 Kids. Ce n’est que par la suite que j’ai su que le dessin animé était crée sur le support du film d’Ivan Reitman, mais qui n’est franchement pas extraordinaire. On est surtout devant un pastiche plat et assez clichetonne d’un S.O.S. Fantôme ou l’humour se montre même moins efficace qu’avec les deux films maintenant culte du même réalisateur, et même souvent sous la ceinture voire de mauvais goût avec l’œil de maintenant même en mettant le politiquement correct de côté. Que ça soit Orlando Jones et ses blagues très souvent gênantes quand il n’est pas le dindon de la farce (l’extraction d’un moustique extra-terrestre par voie anale), David Duchovny campant l’énième scientifique à la logique évidente qu’on ne prendra pas au sérieux à cause d’un mauvais passif et un brin sexiste ou encore Ted Levine jouant l’énième abruti de chef militaire de l’armée américaine qui pensera plus avec son armement qu’il n’écoutera les spécialistes du domaine. Un gag fonctionne par moment et une situation sort du lot mais dans l’ensemble on est davantage devant une comédie de SF aux FX mal vieillissant et calibré qu’autre chose, peu de chose en ressort au final si ce n’est que l’envie de voir ailleurs la plupart du temps tant on peine. Cela dit, oser finir le film sur une explosion extra-terrestre noyés sous du shampoing Head and Shoudlers avec une publicité présentée par notre trio masculin juste avant le générique de fin, fallait le faire quand même.

4 /10

Animation Runner Kuromi
6.7

Animation Runner Kuromi (2001)

アニメーション制作進行くろみちゃん

40 min. Sortie : 2001 (France). Comédie, Animation

Moyen-métrage d'animation de Yumeta Company et Akitaro Daichi

Maximemaxf Valentine a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 20 Janvier

Il est de ces OAV qui ont leur petite histoire leur donnant une petite valeur personnelle aux yeux de certains. Initialement adapté d’un manga de type Yonkoma de 1993, ce premier OAV s’éloigne de celui-ci pour traiter de la sous-traitance des animés en interne via l’arrivée toute fraîche de Mikiko Ôguro qui se retrouve de suite propulsée chef de production et fait face à la très dure réalité de la création des épisodes d’animés au sein d’un petit studio. Des délais quasi impossibles à tenir en passant par l’organisation chaotique au sein du studio, l’état de santé déclinant du précédent chef de production et du vocabulaire variés sur les étapes de création d’une animation (intervalliste, poses clé, superposition des plans), Akitaro Daichi et le studio Yumeta Company ont beau être limité en terme de rythme et devoir jouer la carte de l’ultra dynamisme, ils réussissent à plutôt bien condenser tout ça pour une adaptation dédié au marché vidéo. D’autant qu’ils se sont fait plaisir dans les visuels et la patte graphique très cartoonesque et cheapos pour faire passer l’urgence de la situation et le caractère souvent caricatural des dessinateurs du studio avec lesquels doit palier Kuromi. Les moments de pauses ont beau être rares mais sont plutôt bien faites, l’humour à la limite de l’hystérie totale mais relativement efficace et ce premier OAV divertit très bien en plus d’en apprendre sur le milieu de la conception des animés au sein des studios. Et en bonus : la VF est géniale !

7.5/10

Monstres & Cie
7.5

Monstres & Cie (2001)

Monsters, Inc.

1 h 32 min. Sortie : 20 mars 2002 (France). Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de Pete Docter, David Silverman et Lee Unkrich

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu en Blu-Ray le 20 Janvier

Il y a de ces films qui survivent très bien à l’épreuve du temps, voire qui sont capable de s’y accommoder et de prendre un sens plus fort quand on le met en comparaison du contexte actuelle. Monstre et Compagnie, l’un des films d’animation Pixar les plus emblématiques et appréciés par la communauté de fan, en fait parti. On pourrait déjà faire un parallèle sur la situation de l’entreprise représenté dans ce film dans sa forme graphique et son fond avec les enjeux écologiques modernes en termes d’énergie qu’il y aurait beaucoup à dire tant Pete Docter, Lee Unkrich et David Silverman s’intéressaient de près à un avenir qui deviendra bientôt réelle pour nous : une fois que nous en auront fini avec nos énergies fossiles et consommables, vers quelle énergie nous tourneront nous pour que notre société continue de fonctionner ? Quelle nouvelle énergie pourront nous exploiter pour maintenir notre quotidien et ne pas nuire à autrui dans le même temps (les enfants, bien que de moins en moins nombreux à être sujets aux terreurs des monstres, souffrent pourtant psychologiquement même si ça n’est pas montré) ? Mais le vrai talent du studio est de pouvoir poser ces questions auprès des générations plus âgés tout en les invitant avec les plus jeunes à suivre les péripéties d’un duo d’employés auxquels on s’identifie toujours tant leur alchimie et celle qu’il partage avec l’enfant égaré est forte, tant l’humour se montre inspirante et efficace, tant les moments de complicités plus tendre témoignent d’une belle douceur, tant la BO de Randy Newman est aussi entêtante que joyeusement jazzy et tant les émotions sont capable de se manifester au moment voulu. Je pourrais faire quelque chipotage sur des facilités et des raccourcis scénaristiques qui se manifestent durant la dernière demi-heure et notamment 2/3 séquences qui ont pris un coup de ride sur le plan plastique (le roulé boulé de Bob et Sullyvent dans la neige), mais en dehors de cela le plaisir reste intact et on y trouve un sous-texte qui se fait plus consistant qu’il ne l’était déjà à sa sortie. Et mention spécial à Jacques Frantz et Eric Métayer pour le doublage de Sulli et Bob qui reste un modèle dans le domaine à mon sens.

8.5/10

Le Secret derrière la porte
7

Le Secret derrière la porte (1947)

Secret Beyond the Door

1 h 39 min. Sortie : 13 août 1948 (France). Drame, Policier, Thriller

Film de Fritz Lang

Maximemaxf Valentine a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 21 Janvier

Deux premiers tiers très prometteurs mais un derniers tiers qui laisse mitigé, en plus de confirmer pleinement l’influence un brin trop évidente de Rebecca d’Alfred Hitchcock. Le secret derrière la porte réussit néanmoins à s’en distinguer sur divers points. Tout d’abord par l’implication plus prononcée de Celia (via sa voix off) après son mariage aux côtés de Mark Lamphere, architecte et veuf au tempérament lunatique dont le passif, les relations avec les femmes et sa passion des plus glauques auront vite fait de susciter des suspicions de plus en plus appuyées. Fritz Lang démontre son talent pour varier les points de vue entre la sœur de la famille, la bonne victime de brûlure ainsi que le fils de Mark, David, rancunier envers son père ainsi que les domestiques quant à la vie de couple tragique entre Mark et Eleanor, sa précédente épouse. Techniquement irréprochable, solidement interprété par Joan Bennett et Michael Redgrave, curieux et au mystère bien entretenu jusqu’au début du dernier tiers mais qui pêche par l’ombre constant du film d’Alfred Hitchcock et par une conclusion décevante qui est, en revanche, plus proche de la redite sur Rebecca qu’autre chose et manque même de cran après une première heure relativement très pesante et maîtrisé. Si la révélation entourant Mark prend du sens quant à sa passion morbide et son caractère lunatique perturbant, elle trouve une solution un peu facile et une conclusion qui aurait gagné à être plus noir, à l’image de Fritz Lang et de sa filmographie tant vantée par les cinéphiles.

7/10

Animation Runner Kuromi 2

Animation Runner Kuromi 2 (2004)

アニメーション制作進行くろみちゃん 日本のアニメは私が作る!2

40 min. Sortie : 2004 (France). Comédie, Animation

Film de Yumeta Company et Akitaro Daichi

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 22 Janvier

3 ans après livré son premier OAV sur le quotidien chaotique et surchargé du studio d’animation japonaise, le studio Petit, Akitaro Daichi revient avec une suite se déroulant 3 mois après le premier épisode mais en y insufflant des idées nouvelles dû à son expérience de chargé de production au sein d’un studio d’animation, des idées qu’il n’aurait pas pu organiser dans son OAV introductif. Kuromi et la petite clique d’animateur croulant sous le travail de 3 animés à produire, l’arrivée d’un producteur expérimenté va donner une vision nettement plus froide et plus dure du travail interne au sein des studios d’animation japonaise mais aussi très actuel avec le problème de la surabondance d’animé japonais en production au Japon. La production prend le pas sur la qualité de même que le nombre de dessin au détriment du soin, le moral se dégrade de plus en plus et la deuxième moitié se montre plus pesante en montrant les méthodes impitoyables de Takashimadaira (la surexploitation du staff, la négligence des anciens animateurs reposant sur leurs acquis et non sur les méthodes actuelles, le travail fait à la va-vite pour tenir les délais). Les discussions entre lui et Kuromi se montre d’ailleurs bien plus réaliste et même terre à terre en comparaison de l’humour joyeusement décalé et excité de première moitié servant au caractère haut en couleur de l’équipe (la crise de manque d’Hanako Shihonmatsu, le complexe d’infériorité d’Horaguchi, le rôle d’épouse dévouée de Fukami, la vie de geek d’Hariu) et toujours avec ce style d’animation simple mais exploitant à merveille son petit côté cheapos pour en tirer du bon et animer la galerie (les mouvements saccadés de Shihonmatsu la première fois qu’on la voit en train de subir un stress dingue, les faciès cartoonesque toujours aussi fun). A la fois amusant mais aussi instructif sur le milieu des animés japonais en interne, et j’ai aussi envie de dire avant-gardiste quand on voit comment l’industrie a évoluer avec les années. Et toujours une mention spéciale pour la VF comme pour le premier OAV !

8/10

Bonnie et Clyde
7.5

Bonnie et Clyde (1967)

Bonnie and Clyde

1 h 51 min. Sortie : 24 janvier 1968 (France). Biopic, Drame, Gangster

Film de Arthur Penn

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 22 Janvier

La plupart des gens citerait facilement Bonnie et Clyde parmi les films précurseurs et iconiques du Nouvel Hollywood, ce courant cinématographique qui a emboîté le pas à la Nouvelle vague en France. Si il a été aussi plébiscité et popularisé auprès du public à sa sortie, c’est aussi bien pour sa glamourisation du crime et de son duo romantique vedette que pour avoir fait de ce même duo des antihéros étonnamment proche de la jeunesse qu’il dépeignait à l’époque : celle-ci cherchant de nouveau repère auquel s’attacher et voyant dans le crime (la représentation inévitable de l’interdit) un moyen de s’épanouir pleinement malgré tout les inconvénients que cela implique. C’est surtout dans la formation hétérogène du groupe que le film fascine, d’abord par le contact facile entre Bonnie Parker et Clyde Barrow tout deux vivant dans l’insatisfaction jusqu’à leur rencontre, puis par l’arrivée des autres membres ou la chimie se diversifiera entre liens fraternels et haine réciproque. Bonnie et Clyde marque également par sa dynamique de montage et de découpage, en particulier lors des fusillades ou Arthur Penn se démarque pour l’époque (et encore maintenant) par sa brutalité visuel et sonore implacable et l’aspect road-movie/course-poursuite qui s’ensuit dés le premier meurtre commis contre sa volonté par Clyde. Sans oublier la représentation des forces de l’ordre qui se montre très répréhensible et fermé à tout dialogue avec cette génération, de même du côté des parents montrés à l’écran expliquant la situation de leur enfant à celui de ceux qu’ils suivent (le père de C.W Moss, la mère de Bonnie l’invitant à garder ses distances après les retrouvailles). Ce qui fait de Bonnie et Clyde bien plus qu’un film de gangster, c’est surtout un film générationnel fort de secondes lectures, d’humour et de tragédie dont la réputation lui survie encore et toujours 53 ans après sa sortie sur le sol américain.

8.5/10

Yo-Kai Watch, le film
4.5

Yo-Kai Watch, le film (2014)

Yôkai Watch: Tanjô no Himitsu da Nyan !

1 h 37 min. Sortie : 9 août 2017 (France). Animation, Action, Comédie

Long-métrage d'animation de Shigeharu Takahashi et Shinji Ushiro

Maximemaxf Valentine a mis 3/10.

Annotation :

Vu le 24 Janvier

Une adaptation infantile, insignifiante et pénible de la licence Yo-Kai Watch. J’ai jamais été tenté par les jeux qui avaient tout d’un sous-Pokémon à mes yeux (ou sous-Digimon selon le point de vue) en plus de reprendre les mêmes codes narratifs, des règles quasi-similaire mais avec une infantilisation encore plus lassante que la licence des Pocket Monsters. Quand ça n’explique ce que sont au juste les yokais (d’où ils viennent ? Qui sont-ils ? Pourquoi des formes aussi variées ? Sont-ils nocifs ou amis des hommes ?), ça commence très mal. Quant tu ne sais pas comment ton héros a connu les Yo-Kai Watch ni pourquoi il était capable de les invoquer, ni pourquoi il se trimballe un fantôme hystérique et un chat à l’utilité zéro, ça n’aide pas à s’attacher aux protagonistes ou à s’y intéresser. Encore moins quand ceux-ci doivent être les comics reliefs du film et se montrent aussi lourd qu’un camion-benne sur ce terrain là. Le danger et la menace présentées sont par ailleurs totalement superficielle et grotesque tant le trio de sorcière et leur cheftaine n’ont rien pour elles et agissent par besoin du scénario au lieu de se montrer réellement menaçante (si elles sont capable de remonter dans le temps pour le modifier, pourquoi n’ont t’elle tout simplement pas fait en sorte que Nathan ne vienne jamais au monde ? Ou que son grand-père reste célibataire toute sa vie, ce qui serait bien passé dans un film pour enfant ?), de même que le grand-père enfant de Nathan dont les raisons de son renfermement sont aussi débile qu’on peut s’y attendre dans un mauvais film pour enfant. N’essayons pas de faire un bon film en même temps qu’on fait de la publicité pour des créatures qu’on ne verra en masse que quelques minutes, non : contentons nous de rester complètement ou presque dans la démarche mercantile en faisant le moins d’effort possible pour les kids. Comme quoi, y’a pas que chez nos voisins amerloques qu’on a des mauvais films d’animation destiné à faire du mauvais merchandising, au Japon aussi l’animation affiche parfois son côté obscur.

3/10

Embrasse-moi, idiot
7.2

Embrasse-moi, idiot (1964)

Kiss Me, Stupid

2 h 05 min. Sortie : 3 février 1965 (France). Comédie romantique

Film de Billy Wilder

Maximemaxf Valentine a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 25 Janvier

Après avoir jeté attentivement un œil sur Certains l’aiment chaud, La Garçonnière et Embrasse-moi idiot, je suis contraint de reconnaître une qualité exceptionnelle à Billy Wilder : son timing de la réplique finale. Quelques mots qui peuvent soit donner tout un sens au titre du film ou résumer de la plus belle des manières une relation, une situation ou simplement transmettre un message lié à la prise de conscience des personnages ou plus précisément de son personnage central. Ici en l’occurrence il est question d’Orville Spooner, professeur de piano paranoïaque et jaloux au caractère dur allant jusqu’à remplacer son épouse par une prostituée le temps d’un soir afin de promouvoir ses talents d’artiste auprès d’une célébrité. A cela près que cette base aussi saugrenue que propice à tout un tas de quiproquos est aussi grinçante et tordue dans son contenu et son déroulement (l’inversion des rôles du côté des personnages féminins) qu’il est harmonieux et distinguée dans sa manière de faire cohabiter sa panoplie hautement développée et diversifiée de personnages par leur milieu d’origine. Les principaux ayant chacun une réelle nature à mettre en valeur (Polly en apparence vulgos mais douée d’une élégance et d’une tendresse étonnante alors que Dino pourtant chanteur de haute renommée est un immonde goujat prêt à sauter sur tout ce qui bouge) et l’intéressé de la supercherie (fantastique Ray Walston) se retrouvant aveuglée par le but de sa combine au point de ne pas voir l’évidence même. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la situation vécue par les yeux de Zelda constamment dépassée par une situation qui lui échappe, tant sa situation est aussi attachante que celle de Polly et Felicia Farr n’a rien à envier à Kim Novak ou l’exceptionnel Dean Martin en termes de performance. Ce qui pourrait rendre le film gras ne sombre jamais dans la vulgarité beauf et dégage une grâce exceptionnelle qu’on pouvait déjà apercevoir dans La Garçonnière (son précédent film), l’humour est un brin moins efficace mais les rôles sont traités à merveille et sur un pied d’égalité et on en ressort avec un autre feel-good movie qui n’est pas à négliger de la part de Wilder.

9/10

Le Château dans le ciel
7.9

Le Château dans le ciel (1986)

Tenkû no shiro Rapyuta

2 h 04 min. Sortie : 15 janvier 2003 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Maximemaxf Valentine a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu en Blu-Ray le 26 Janvier

Critique disponible !

9.5/10

Pat Garrett et Billy le Kid
7.7

Pat Garrett et Billy le Kid (1973)

Pat Garrett & Billy the Kid

2 h 02 min. Sortie : 20 septembre 1973 (France). Drame, Historique, Western

Film de Sam Peckinpah

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 28 Janvier

Les Westerns crépusculaire annonçant la fin d’une ère avec un ton mélancolique, ça ne se limite pas qu’à Clint Eastwood et ses Pale Rider ou Impitoyable. Butch Cassidy et le kid en était un à sa façon, et Pat Garret et le Kid n’y démord pas mais avec une représentation plus amère et nettement moins douce sur la fin du Far-West au travers d’une chasse à l’homme entre un ancien desperado reconverti en shérif et une jeune canaille voulant profiter du temps qu’il lui reste, tout deux sachant que leur temps est compté et que même du côté de la loi, il sera impossible de s’adapter à la nouvelle ère qui sera dominé par les hommes d’affaires et entrepreneurs sans scrupule. Ce n’est pas pour rien que Sam Peckinpah filme les fusillades de manière très sec et brutal sans magnifier quoique ce soit, que James Coburn (Pat Garrett) aborde constamment un air désabusé et sans illusion sur ce qui l’attend et ira jusqu’à jouer une dernière fois les hors-la-loi hors du regard de tout autre représentant, ou que le Kid porté par l’immense charisme de Kris Kristofferson semble condamner à ses allers er retour à Fort Summer tant le lieu lui est évocateur (la fin de son amitié avec Pat, le lieu de réunion de ses amis hors-la-loi, la femme qu’il prend comme compagne). Pourtant, et je ne sais pas si c’est parce que je l’ai vu en étant à moitié endormi ou si ça me parle moins qu’un La Horde Sauvage, mais l’approche du film m’a moins attaché aux personnages et m’a moins happé par son atmosphère car tout ce petit monde semble tourné vers le passé et ça donne à ce film un ton presque unique qui a tendance à m’en faire sortir. La démarche est totalement pertinente, de même que la BO de Bob Dylan servant de compagnon de fin de voyage à ces anciennes fines gâchettes du Far-West (dont le fameux Knockin’on Heaven’Door qui sera repris), mais en comparaison d’autres westerns marquant la conclusion d’une époque et l’avènement d’une nouvelle ça n’est pas celle qui m’aura le plus marqué.

8/10

Le Roi Lion
7.8

Le Roi Lion (1994)

The Lion King

1 h 29 min. Sortie : 9 novembre 1994 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Roger Allers et Rob Minkoff

Maximemaxf Valentine a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu en Blu-Ray le 29 Janvier

Je n'ai rien de plus à rajouter que tout ce qui a déjà été dit... voilà, comme ça c'est clair.

10/10

The Tourist
4.6

The Tourist (2010)

1 h 43 min. Sortie : 15 décembre 2010 (France). Thriller, Policier

Film de Florian Henckel von Donnersmarck

Maximemaxf Valentine a mis 3/10.

Annotation :

Vu le 31 Janvier

Film d’espionnage convenu et insignifiant ! The Tourist ne mérite néanmoins pas qu’on s’énerve ou qu’on s’acharne dessus puisqu’il ne tente ni n’apporte quoique ce soit au genre, et n’exploite même pas les rares éléments de background autour d’Elisa ou de Frank pour pimenter cette chasse au voleur tourné au quiproquo malheureux. Les réécritures et dilemme pendant sa conception se voient cruellement puisque le film pédale dans la choucroute à instaurer un semblant d’ambiance, que Donnersmarck ne semble jamais concerné par sa réalisation d’une extrême platitude et que les protagonistes sont d’une pauvreté exaspérante sur le plan de la personnalité, Elise et Frank les premiers qui ne laissent donc pas beaucoup de champ libre à Angelina Jolie ou Johnny Depp pour jouer grand-chose. Remarque, l’agent d’Interpol joué par un Paul Bettany plus fatigant et inintéressant qu’autre chose, ça ne s’en tire pas mieux. Tout semble écris à l’avance mais sans qu’il n’y ait la moindre envie d’y ajouter un poil de créativité ou d’audace : les méchants russes voulant récupérer leur fric, le quiproquo traité sur une trop longue durée retardant la lancée du récit, le rejet d’Elise qui fait que suivre un cahier des charges daté, sans rire j’ai l’impression de voir une version de La Mort au trousse d’Hitchcock mais dépouillé de tout ce qui faisait la tension et le suspens de cet autre film d’espionnage à des années lumière de ce pâle produit. Et comble de l’ennui, même James Newton Howard s’emmerde et ça se sent dans la musique. Juste passablement ennuyeux, ni plus ni moins.

3/10

Jojo Rabbit
7.1

Jojo Rabbit (2019)

1 h 48 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Comédie, Drame, Guerre

Film de Taika Waititi

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 1er Février

Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas éprouvé un si grand attachement envers Taika Waititi par rapport à d’autres. Il suscite une forme de sympathie non négligeable mais en tant que créateur et artiste il me paraît plus quelconque : Thor Ragnarok ne lui laissant pas le terrain adéquat pour qu’il s’impose et Vampire en toute intimité se révélant finalement un peu timide pour que sa relecture du mythe vampirique marche totalement. Avec Jojo Rabbit, la trajectoire tape bien plus dans le mille avec ses airs de comédies à la fois grinçante et absurde mais au sous-texte sur l’enfance volée par le régime nazi qui prend une forme tantôt tourné de façon génialement absurde (Taika Waititi en ami imaginaire sous les traits d’Adolf Hitler est tout bonnement hilarant et assure le spectacle à chaque apparition, sans parler de l’armée allemande ridiculisé et parodié comme les Heil Hitler adressé individuellement jusqu’à l’absurde, ou encore le séjour au camp de vacance), tantôt avec une approche plus humaniste et plus sensible sur le bourrage de crâne de Jojo se retrouvant incapable de juger sereinement une juive cachée chez lui et tentant d’agir comme un adulte mais avec une mentalité gamine ciblant clairement l’idéologie nazie. Taika Waititi se montre bien plus inspiré pour mettre l’absurde en scène et jouer avec le ton des séquences, tout comme il sculpte un portrait très tendre de son héros de 10 ans perdu dans un monde déraisonné et ou son rapport sentimental comme nationaliste influe continuellement sur son état d’esprit par le biais des seconds rôles excellemment écris et portés à l’écran (Scarlet Johansson et Thomasin McKenzie particulièrement). Les symboliques présentés sont très rarement jamais lourd, le passage du comique au drame est très bien amené, et c’est au final un film anti-guerre jouant sagacement sur les deux plans permettant à Waititi de tirer malicieusement son épingle du jeu.

8.5/10

Major Dundee
6.9

Major Dundee (1965)

2 h 03 min. Sortie : 1 mai 1965 (France). Western

Film de Sam Peckinpah

Maximemaxf Valentine a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 2 Février

Je ne saurais dire si la version longue proposés par Sony Entertainment est fidèle à la vision qu’avait Sam Peckinpah à l’origine pour Major Dundee, mais toujours-il que pour ce qu’il a filmé on est loin d’être hors du territoire connu de l’enfant terrible d’Hollywood de l’époque. La violence n’est pas tant présente dans l’aspect physique et graphique que dans les rapports sociaux et raciales entre les membres composant le détachement du Major (des noirs, des confédérés renégats, des militaires et des indiens) : la cohabitation dépeinte est rude, sous tension après la conclusion de la guerre de Sécession et la rancœur ambiante teintée de respect mutuel entre le Major Charles Amos Dundee et Ben Tyreen, incarné par ces montagnes de prestance que sont Charlton Heston et Richard Harris, est au cœur de cette chasse aux indiens. Leur dualité, leurs conversations souvent sèches (comme le désert mexicain) mais franc, leur passif amer, et leurs quelques moments de répit (la fête au village mexicain précédemment occupé par les français) sont ce qui représentera grandement l’état d’esprit de ce groupe hétéroclite en chasse sans savoir s’ils reviendront en un seul morceau sur le sol américain. Fidèle à sa manière de filmer les combats de façon sanguinolente, Peckinpah tend aussi bien à peindre le parcours du Major en tant que soldat aux traits durs et rigide sous l’œil du protocole militaire mais lassé par le poids du devoir et de l’après-guerre, à tel point que l’étiquette lui collant à la peau ne peut être retiré même durant un moment d’apaisement. Tandis que Tyreen s’impose davantage et réussit à lâcher du lest quand le moment est propice, et gardera ses idées clairs jusqu’au bout. Quand bien même Sierra Charriba et les siens sont totalement occultés par Dundee, Tyreen et leur détachement, que le montage et le découpage final effectué après la mort de Peckinpah souffre d’un manque de fluidité pendant son premier tiers et que bien des rôles secondaires n’ont pas le temps d’être épaissi (le soldat noir Aesop, le prêtre, l’apache Riago servant de pisteur), Major Dundee reste mineur au sein de la filmo de Peckinpah mais traité avec un très bon sous-texte.

7.5/10

Aquaman
5.4

Aquaman (2018)

2 h 23 min. Sortie : 19 décembre 2018 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de James Wan

Maximemaxf Valentine a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 5 Février

L’over the top au détriment d’un énième script insipide et gavant pour les DC Universe ? Et bien soit, après le fiasco total qu’a été Justice League qui a achevé de flingué le moindre fondement cohérent de cet univers cinématographique, avec les prochains films super-héroïque DC il faut mieux prendre ça avec du recul, ce qu’on sous les yeux et individuellement si possible plutôt que trop se casser la tête. C’est comme ça que j’ai voulu et ais pris Aquaman mais même comme tel, on est dans un défouloir tellement bordélique et surenchéri que ça peut vite gaver. James Wan confond régulièrement générosité et excès à gogo à force de casser les scènes de dialogues (déjà pas incroyable en soit), les backgrounds et le développement des rapports entre personnages à coup de baston sur-chorégraphié et en voulant en mettre plein les mirettes quitte à friser des fautes de goûts qui éclatent à la pupile. Pris comme tel ça marche par moment (la traque en Sicile entre Black Manta, Aquaman et Méra) et la présence des comédiens aident beaucoup (Jason Momoa, Willem Dafoe, Patrick Wilson) mais à d’autres ça vire tellement à la surenchère que ça peut écœurer à fort juste titre (c’était vraiment impossible de mettre un background introductif équilibré et plus travaillé entre les parents d’Arthur/Aquaman et la traque de la reine d’Atlantide ?) et quand on cumule un découpage laborieux et un rythme à densité unique, faut pas s’attendre à trouver de l’émotion dedans. Mais à son crédit, le film semble assumer son côté non prise de tête et va au moins au bout de sa démarche quitte à faire gros pub de jouet et James Wan reste un technicien suffisamment compétent pour que la pilule passe. Donc allez, ça passe… surtout en comparaison de Justice League.

5/10

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn)
5.1

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn) (2020)

Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn)

1 h 49 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Cathy Yan

Maximemaxf Valentine a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 6 Février

Critique Disponible !

2/10

S.O.B.
6.6

S.O.B. (1981)

2 h 02 min. Sortie : 22 février 1984 (France). Comédie

Film de Blake Edwards

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 7 Février

Tout ça pour une histoire de film catastrophe retourné en film érotique avec Julie Andrews qui montre ces seins à l’écran ! Je ne saurais dire si S.O.B. est très représentatif de Blake Edwards, étant un néophyte complet de son cinéma et donc loin d’avoir pu déguster les classiques comme The Party ou la saga de La Panthère Rose. D’autant qu’ici, il ne va pas de main morte avec le scabreux et le cynisme contre le système hollywoodien en montrant un manque d’humanisme à l’encontre d’un cinéaste au bord du suicide et ou sa vie ne tient qu’aux apparences auprès du public constitué, de la presse people, d’un contrat ou d’un partenariat avec les exécutifs. La mort par crise cardiaque d’un acteur précédemment renommé mais ignoré de tous sur une plage sauf par son chien témoigne tout autant de l’hypocrisie du système peint ici lorsque ceux-ci font un hommage improvisé pour l’acteur tandis que le quotidien reprend sa route sans que la Terre ne cesse de tourner. Montrant Troubles (le nom du chien) être tout bonnement le seul à montrer un attachement affectif réel. Ce cynisme est autant à but dénonciateur que comique, en témoigne le docteur Irvine Finegarten, aussi bon philosophe que médecin, et détenant les répliques les plus croustillants du film aux côtés de Richard Mulligan. C’est d’ailleurs ce dernier qui donne un gros coup de fouet au film à la fin d’un premiers tiers en partie léthargique par ses airs de grand cabotin en fusion suite à l’illumination créative le traversant, un esprit d’invention très caricaturé mais porté avec un panache qui fait des remous immense dans son entourage, perturbant plus d’une fois le bon quotidien de toute la panoplie de protagoniste vivant dans cette ville du rêve désacralisé à plus d’un titre. Mais sans pour autant filmer tout cela dans un vulgaire tape à l’œil ou écœurant, en plus de faire preuve d’une excellente gestion d’un gag à répétition (le trou dans le plancher entre le premier étage et le rez-de chaussée), d’un casting 5 étoiles au petit oignons et d’un commentaire critique du système hollywoodien de la fin d’une époque à la fois hilarant et acide.

8/10

Liste vue 1.7K fois

13
3