Top 10 Cinéma

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L'horreur de la guerre a mené un homme dans un "Voyage au bout de la nuit" ...
Et si, un jour, le réel finissait par m'emporter lui aussi dans sa folie ?

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Un film expérimental et jouissif où tout le monde est défoncé, littéralement comme métaphoriquement. PTA est sans aucun doute l’un des plus grands cinéastes contemporains. Je le place dans mon top, non seulement pour rendre hommage à ce film, mon préféré, mais aussi pour l’ensemble de sa filmographie hors du commun !

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Au nord-est de la Thaïlande, pays où les répressions militaires ont laissé des traces indélébiles, des anciens soldats sombrent dans une étrange léthargie. On tente de les réveiller grâce à des lumières thérapeutiques, comme si le cinéma pouvait exorciser les fantômes d’un passé refoulé.
Des tableaux se succèdent les uns après les autres en plans lents et fixes, chaque cadre nous immerge dans un rythme contemplatif afin de pénétrer dans l'espace-temps de cette magnifique région.
Une photographie sublime : des teintes pastel (verts fluo, bleus électriques) pour créer une atmosphère à la fois onirique et clinique.
Des sons ambiants amplifiés - bruit du vent, insectes, machines médicales (Rimbaud exhortait au “dérèglement des sens”, le voilà servi) tandis que les dialogues, souvent murmurés - nous offrent une expérience sensorielle unique.
Des dialogues nourris de légendes locales, de mythes bouddhistes et d’événements politiques passés créent des lieux de mémoire emportés par la modernité. Ce film est une allégorie de la répression de la junte militaire avec des soldats endormis, comme anesthésié par la propagande, tandis que les femmes qui prennent soin d'eux demeurent, toujours et encore, invisibilisées.

Ce film est une expérience où le beau naît de la mélancolie. Weerasethakul y réinvente le cinéma comme acte de résistance poétique : un rêve éveillé où le passé, plutôt que de hanter, irradie.

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L'implacable mécanique du mal moderne mise à nu par le plus grand cinéaste français du XXème siècle. Et il lui aura suffi d'1h 30.

Bresson opère un geste chirurgical : il suit, sans un frémissement de pathos, la propagation d’un faux billet, et la contagion morale qu'il engendre dans le corps social. Chaque plan, épuré jusqu’à l’os, chaque geste, est réduit à son écho moral.

Ici, plus de psychologie : seulement la froide logique d’une chute annoncée. Le mal n’est ni démoniaque ni spectaculaire. Il est banal, contagieux, et avant tout systémique. Bresson, en cinéaste radical, en expose les rouages avec une clarté glaçante.

Un film testament (son dernier), L'Argent résonne comme l'aboutissement de toute sa filmographie et demeure peut-être son œuvre la plus implacable. Une œuvre qui ne juge pas, ne commente pas : elle montre, avec la précision d’un scalpel, comment une petite faille morale - en l'occurence un mensonge - une fois lâché dans la circulation sociale, suffit à déclencher une réaction en chaîne dévastatrice.
Et cette chaîne, alimentée par la lâcheté et l'indifférence générale, finit par concentrer toute sa violence punitive sur un seul individu.

Le cinéma Bressonien, dans sa forme épurée, fait jaillir la vérité au regard du spectateur.

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Esthétique profondément originale et singulière, structure narrative non-linéaire, personnages excentriques et iconiques, dialogues et bande originale mémorables, scènes cultes, costumes impeccables, humour noir, drame, violence…

Que demander de plus pour séduire quelqu’un d’aussi dérangé que moi ?

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"Un jour, il faudra qu'on s'oublie, qu'on s'efface respectivement de notre mémoire, et alors, peut être, que ça ira mieux" me disait-elle... (Mal)heureusement, après avoir vu ce chef-d'oeuvre, ça n'a pas fonctionné et il (ou elle) me hante encore

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Étant fan et aussi détraqué que Jim Morrison dans sa musique "The Spy", imaginez une seconde quelle fut ma délectation en découvrant ce film…

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Impossible de ne pas mettre Kiarostami dans mon top 10, il est un des plus grands cinéastes qu'on ait eu récemment, et bien trop méconnu. J'ai adoré Le goût de la cerise, Close-up, Au travers des oliviers, Le vent nous emportera et avant tout celui-ci.

Son cinéma se caractérise par sa mise en scène d'une grande sobriété, un cadrage intimiste, des plans emprunts d'une profonde sensibilité, et avant tout cet art de saisir le réel avec justesse. En somme, c'est le Beau.

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Le premier film coup de poing m'ayant permis de comprendre que le cinéma pouvait aller bien au-delà de ce que j'imaginais !