Vous cherchez des films intelligents à montrer à vos gosses ?

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Histoire, tout d'abord, de les familiariser avec les grands réalisateurs (pour les 30 premiers).

Ici, Spielberg évidemment.

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Revu, note inchangée (10).

Cela faisait quelques années que je n'avais pas revu ce très grand chef-d'oeuvre du cinéma de Spielberg, le meilleur de la trilogie à mon sens et un sommet de cinéma d'aventure, synthétisant avec génie tout un pan de la mythologie occidentale, du Graal aux nazis. Au-delà du joyeux trip régressif qui me fait retomber en enfance et réciter nombres de répliques par cœur, je ne peux que constater la perfection formelle du film : effets de transitions, plans-séquences discrètement virtuose comme seul Steven sait les faire, rythme effréné, musique de John Williams d'un lyrisme renversant... Tout cela pour servir un récit à l'écriture millimétré, où chaque gag fonctionne à merveille : je n'ai pas de recul pour dire si cela tombe dans la friandise digressive, mais même le flash-back introductif aux allusions un peu forcées raccorde le tout avec grande subtilité, notamment pour la relation père-fils.

Et c'est là que le film est d'ailleurs brillant, en ne se contentant pas d'être un divertissement affriolant de fluidité filmique : comme toute grande mythologie, ce troisième "Indiana Jones" induit un propos émotionnel très puissant. Le rapport à la foi est peut-être assez peu renouvelée par rapport au premier, mais c'est dans la relation entre Jones père et fils que se noue en creux la dramaturgie de l'histoire. Cette croisade est alors moins celle du Graal que de la reconquête de l'amour paternel, dans le mouvement d'une reconnaissance affective mutuelle d'abord laborieuse (le vase de Chine que le père abat sur la tête de son fils sans s'en excuser) puis finalement sublime (la scène du gouffre, où le père appelle enfin son fils par le prénom qu'il souhaite). Bref, sonder l'intimité familiale tout en trucidant des nazis à tout de bras, il n'y avait que Spielberg pour réussir un tel grand écart avec autant de panache.

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Chaplin, une évidence absolue.

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Buster Keaton, pour rester dans la thématique des films en noir et blanc.

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Miyazaki, une évidence là aussi.

Celui-ci particulièrement, convient à absolument tous les âges.

+ voir critique.

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Robert Zemeckis et sa mirifique saga "Retour vers le futur", mais pas que.

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Une suite qui complexifie et magnifie la grammaire et l'espace-temps du premier opus. Haletant, nettement plus sombre dans la mise en danger des personnages, il n'arrive peut-être pas assez à s'émanciper de son aîné, ce qui est à la fois une force et une faiblesse (on y retrouve certains événements du premier d'un autre point de vue, procédé très astucieux, tandis que le film enchaîne moins moments de bravoures que le premier).

Il y a enfin toutes les trouvailles spécifiques à cet épisode, des gadgets futuristes aux paradoxes temporels que je ne comprenais pas étant plus petits, puis enfin le "personne ne me traite de mauviette" qui n'apparaît qu'à partir de cet épisode.

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-1.

Le second visionnage de ce film révèle ses défauts et force est de constater que la magie n'opère pas aussi bien que pour les deux premiers volets. Certes, ce troisième opus parvient à aboutir avec cohérence les questions et les thèmes abordés des deux précédents (la scène du feu rouge conclue très bien la saga) mais le rythme est laborieux, les motifs narratifs si bien utilisés par le deuxième tournent parfois à vide, et la toute dernière scène déçoit fortement tellement elle semble rajoutée pour plaire au jeune public. Reste que cette réappropriation du western parvient à renouveler le ludisme des scènes, porté par une écriture qui ne manque pas d'inventivité et d'empathie pour ses personnages (la romance développée dans cet opus par exemple parvient étonnamment à bien trouver sa place).

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Wes Anderson, un indispensable de l'émerveillement cinématographique.

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Les frères Coen, et leur seul film accessible aux enfants.

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Terry Gilliam

Une excellente comédie, qui ne se contente pas de rassembler un duo d'acteurs mythiques, à savoir Jeff Bridges et Robin Williams. Il développe aussi un savoir-faire de mise en scène Terry Gilliamesque foutrement inventif, débordant d'idées.

La thématique de la folie, présente une fois de plus dans la filmo de Terry, est ici étalée avec une grande sensibilité. J'ai craqué devant Robin à la recherche du saint Graal et surtout de l'attention de sa bien-aimée finalement aussi asociale que lui. Hilarant et émouvant, il faut aussi remarquer que le film contient un des baisers les plus attendrissants de l'histoire du cinéma. Plus qu'une seule envie : me foutre à poil la nuit dans Central Park et m'allonger dans l'herbe pour regarder les étoiles, tout simplement.

Au-delà de ça, "Ficher King" peint une réalité sociale, celle des sans-abris, les laissés-pour-compte inspirant le dégoût à la foule s'engageant dans le métro New-Yorkais. Loin d'être une fresque sociale, le film délivre un message de tolérance qui ne fait jamais de mal.

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John Carpenter

J'ai pris un pied monumental devant ce film. Avec un scénario aussi basique pour ne pas dire immature, Carpenter réalise une comédie d'arts martiaux irrésistible, souvent hilarante, visuellement bluffante et surtout fichtrement bien rythmé. La musique, les personnages, les gags, tout est produit avec une sincérité et un enthousiasme communicatif. Une iconisation réussie de Jack Burton superbement joué par Kurt Russell, des explications mystiques délirantes, des combats finement chorégraphiés, un excellent casting de personnages féminins, c'est un pur plaisir de cinéma.