« Les 12 muses qui ont changé l’histoire » est un livre destiné à un large public (dans la série « les douze…qui ont changé l’histoire ») et par conséquent le sujet traité l’est parfois de manière un peu superficiel, pas toujours très approfondi ; mais c'est le lot de ce type de livre (20 ou 30 pages par muses c'est trop peu).

Les chapitres sont un peu survolés, sont parfois inégaux selon les muses/modèles dont il est question et des artistes (beaucoup de chapitres sur les muses de Picasso), leur histoire et leur influence ; ça manque un peu de profondeur, même si cela peut suffire pour se faire une idée.

On y croise Kiki de Montparnasse, Dora Maar (dont le Centre Georges Pompidou vient de rendre hommage avec une très belle exposition), Dina Vierny, Youki, Gala Dali, Annabel Buffet, Lee Miller (connue aussi comme photographe de guerre) pour citer les chapitres qui m’ont le plus marqués.
La grande majorité des muses évoquées couvre une période allant de 1918 à 1960. On finit par Ultra Violet artiste française et l'une des muses d’Andy Warhol.

Une fois de plus Picasso ne sort pas grandi de cet ouvrage et ce n'est pas là qu'il va rehausser son image mais on savait déjà que si l'artiste de Guernica avait du génie son sale caractère n’est plus un secret pour personne et la façon dont il se servait de ses modèles les « jetant » comme de vulgaires objets quand il n’en avait plus besoin est là pour le rappeler.
Et puis c’est l’occasion aussi de voir ces artistes (peintres ou sculpteurs) sous un autre angle et donc de (re)découvrir Warhol, Buffet, Maillol, Foujita, Dali et Picasso différemment des portraits des biographies trop « techniques ».
Certaines complémentarités voire certaines osmoses ou fusions entre ces duos artistes/muses sont frappantes et marquantes (Maillol/Vierny, Dali/Gala et bien sur le couple Buffet).

Malgré quelques petits bémols un livre globalement intéressant où l'on croise le destin de femmes hors du commun et qui font (plus ou moins) partie de l'Histoire de l'art et de la culture car elles ont apporté leur contribution au processus créatif en inspirant de grands peintres et en ayant souvent des tempéraments très forts (parfois au-delà du simple fait d’être muse, et pour certaines d’ailleurs elles étaient artistes elles-mêmes). Ce rôle de « muse » des grands peintres, surtout dans la première moitié du XXeme siècle a d’ailleurs longtemps frappé l’imaginaire collectif.
Un livre malgré tout à lire si le sujet vous intéresse, si vous aimez l’art ou si le destin de ces femmes muses vous captive, vous intrigue…dans le cas contraire cet essai n’est pas forcément indispensable, surtout si vous êtes déjà érudit dans ce domaine
En conclusion le genre d’ouvrage qui se lit bien, sans prise de tête mais dont il manque quelque chose pour le rendre totalement captivant et essentiel.

nico94
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le 20 août 2019

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