Le premier chapitre donne le ton, on frissonne parce que cette ambiance de poussière et de soumission est dérangeante. Alors on veut savoir... Comment ce personnage principal, qu'on nous décrit tel un numéro dans cette masse d''humains'' vit-il ?
Mieux, on apprend qu'il veut se rappeler du temps où la vie était tendre. Il voudrait même, sans trop savoir comment, rallier des autres qui détestent également l'Etat de droit étranglant de Big Brother.
On ne lâche plus ce bouquin, une addiction totale.
Orwell dépeint de manière très méthodique toute une société contre-utopique. Son organisation complexe, en tout points, soutient le mal et l'endoctrinement. Tant qu'on a pas lu ce livre on ne se rend pas compte à quel point le cerveau humain est-il capable des pires detournements psychologiques, des pires endoctrinements.
Alors qu'on n'y croit plus, l'amour pourtant refait surface, lueur d'espoir cachée.
Ce livre sucite de la curiosité, parce que la description de cette société est envisageable, on a l'impression de lire l'avenir sombre de l'Humanité. L'analyse plus philosophique de la situation en deuxième partie du livre explique comment les Hommes "en sont arrivés là". De plus, l'on reconnait des similitudes entre notre société actuelle et la société de Big Brother.
Il faut mesurer cet éloge à l'amour, à l'union, à l'amitié, ces valeurs qui ont tendances à être bâillonnées dans le contexte socio-économico-politique actuel. L'individualisme et l'ennemi numéro de l'Homme.