Benvolio par BibliOrnitho
Benvolio, jeune poète de 22 ans à peine. Jeune et très beau : un visage d’ange, des yeux magnifiques et une voix très douce. Mais le talent n’attendant pas le nombre des années, le jeune homme a déjà publié et se trouve à l’aise financièrement. Il est amoureux d’une comtesse, une jeune veuve, très belle, très riche. Et amoureuse de lui. La dame éconduit tous les autres prétendants et n’attend qu’une chose : que le poète se déclare et lui fasse sa demande. Mais madame à beau attendre, la demande ne vint pas. Benvolio passait beaucoup de temps en sa compagnie, mais ne se déclarait pas. Incompréhensible !
Puis l’incompréhension devint tout doucement de l’irritation. Si bien que la comtesse ferma sa porte au jeune homme. Jeune homme qui sauta aussitôt par-dessus le mur pour rejoindre chez elle sa muse. Je t’aime, je te repousse, retour en grâce… Petit jeu de cache-cache et de je-t’aime-moi-non-plus qui durait depuis un moment quand Benvolio aperçut sa jeune voisine. Scholastica vivait pauvrement aux côtés de son père, érudit aveugle avec lequel il noua une relation d’intelligence : le poète fréquenta alors assidûment leur salon et négligea pour le coup sa belle comtesse.
Madame ne vit évidemment pas d’un très bon œil l’arrivée d’une rivale (car Scholastica tomba elle aussi sous le charme du jeune éphèbe). Elle décida de réagir et entreprit de faire reprendre à son amant le chemin de sa maison.
Une nouvelle très sympathique une fois qu’on a passé le premier chapitre entièrement consacré à la description minutieuse et un peu longuette de Benvolio. Un narrateur qui s’adresse une nouvelle fois à ses lecteurs et qui n’hésite pas à faire quelques trais d’humour pince-sans-rire dans lesquels on sent poindre une once d’ironie.
Délectable !