Dans les forêts de Sibérie par BibliOrnitho
L'auteur éprouvait un immense besoin de s'isoler du monde. Pour revoir les rives du Baïkal qu'il affectionne tant et pour réfléchir. Sur lui, sur le monde. Un travail d'introspection qui ne pouvait attendre davantage. Ainsi, en février 2010, le voila qui débarque en Sibérie par -30°c et quelque. La couche de glace qui recouvre le lac est épaisse d'au moins 1,10m et rouler sur la glace est le seul moyen de rejoindre l'isba dans laquelle il se propose de rester six mois. A 15 km du voisin le plus proche. Une petite cabane de bois de 9m carré, un poêle à bois, un bon duvet et une solide réserve de vodka. Car si les eaux du Baïkal sont figées dans les glaces, la vodka, elle, coule à flot !
Ode à la nature, plaidoyer écologique dans lequel Sylvain Tesson prône un retour à une vie simple et plus en adéquation avec l'environnement naturel, la décroissance. Sans non plus se bercer de trop d'illusions.
Il s'interroge sur lui-même : sera t-il capable de se supporter dans cet isolement durant une aussi longue période ? Isolement souvent interrompu par des pêcheurs, chasseurs, gardes de la réserve naturelle qui débarquent à tout bout de champ et toujours à l'improviste. Souvent au déplaisir de l'auteur qui est tombé amoureux de sa solitude et du silence. Des russes braillards et truculents dont le seul passe-temps semble être de prendre des cuites (d'un autre côté, faut bien mettre un peu d'antigel), et de fêter la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.
Un bouquin que j'ai trouvé intéressant mais qui ne m'a jamais passionné. Avec même son lot de longueurs.