J’suis tendu comme une carpe avant son évolution en sushi, mon vieux c’est super chaud de parler de Dan Fante sans avoir déjà dis ce qui a été répété mille fois, en voulant lui rendre l’honneur qu’il mérite et témoigner de la beauté de ses mots.


Dan Fante, fils de John, est quand même super influencé par les auteurs contemporains du paternel. C’est pour ça que tu retrouveras sûrement un peu de Bukowski quand il parle de vomi, de femmes, de baise bien bien sale, d’Italie, de Los Angeles et des nuits sombres new-yorkaises, assis dans son taxi.


Ça doit être compliqué de vivre avec le fantôme du père, de finir par voir Dieu en comprenant qu’il est peut-être un peu trop tard.


Pourtant Dan s’en sort mieux qu’Alice dans son pays des merveilles. Pas besoin d'passer de l’autre coté du miroir, il transforme son aigreur, son verre souvent rempli mais toujours à moitié vide, en arme puissante, douloureuse et beaucoup trop tragique.


On vieillit au fur et à mesure des vers, ceux qui sentent la transpiration, la crasse des taudis fréquentés, les amours avortés souvent renouvelés par la pute du trottoir d'à côté.
On pourrait croire qu’à force, on se lasserait de tout ce côté blasé, pendant 10 secondes l’envie de lui botter le fion et gueuler « putain mais secoues toi un peu tête de thon. » et puis non. En fait la seule chose que t’as envie, c’est de crier au génie. Tu sais bien, "AU GÉNIE".


L’écrivain maudit sur lequel tu peux faire vite fait ton propre transfert.
Merde merde merde.


Le coup de pied au cul qu’il faut si tu veux te mettre à écrire, le coup de soleil qui t’brûle au point de choper ton ordi pour entendre le son des touches crépiter, taper, t’énerver sans jamais t’arrêter.


J’m’emballe. Voilà, on part loin, très loin. C’est à peu près ce que provoque Dan Fante dans ce recueil de poèmes magnifique. S’il t’en faut encore et pour malgré tout passer à coté j’y comprends plus rien.


(bon t’as intérêt à avoir la dalle quand même parce qu’il est épuisé, krkr).


J’vais essayer de faire descendre la boule dans les intestins.


J’lève mon verre de sale gosse à c’vieux crado plein d’talent !

LouKnox
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le 1 juin 2020

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Lou Knox

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