SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Attention, critique engagée : je n'aime pas les nazis.
Dussé-je choquer Alain Zemmour ou Eric Soral, ou un quelconque expert à l'âme morte, conchiant le politiquement correct du haut de leur science complotiste de branle-petit, je l'écris en mon âme et conscience : le national-socialisme me dégoûte au plus haut point.


Cette justification est dédiée à l'imbécile rougeaud en face de moi dans le train qui, me voyant lire cette biographie me demanda (à moi et tout le wagon, au ton de voix) pourquoi je m’intéressait à un tel personnage, qu'il fallait mieux les oublier, plutôt que d'y consacrer une curiosité malsaine, etc.
Non, gros con, non.


Les nazis ne sont pas une curiosité de l'Histoire surgie d'un recoin obscur du passé, observé avec un soupir de soulagement du haut de notre présent radieux.
Les nazis étaient des hommes; sains d'esprit, à l'idéologique froide et implacable qui ont construit rationnellement une machine de mort pour des millions d'êtres.
Croire que cela ne peut pas se reproduire est une idiotie dangereuse.


Après cette longue introduction justificative que je pense nécessaire, LA CRITIQUE YOUHOU


Ministre de la propagande et de la culture du IIIe Reich, Joseph Goebbels est l'un des artisans les plus acharnés du nazisme. Cette biographie de Peter Longerich, par ailleurs biographie de Himmler, plutôt bien écrite et bien documentée, nous dévoile un personnage narcissique et froid, préoccupé de sa carrière et de son petit moi.


Absolument fasciné par Hitler, il adhère pleinement à la doctrine du surhomme, grosso-modo un grand aryen aux yeux bleus à la musculature épaisse, la peau souple et qui ne dit jamais de gros mots.
Goebbels, lui, est petit, laid, il boite et il a de l'eczéma.
Paye tes fantasmes.


A propos de fantasmes, Peter Longerich développe sur de nombreuses pages le rapport de Goebbels à Hitler, ce quasi-amour maladif, presque religieux dans son adoration.


Au final, le travail de Longerich s'avère intéressant, bien que par trop basé sur les carnets intimes de Goebbels, dont il fait une quasi paraphrase dans la 2e et 3e partie.


Une lecture instructive néanmoins.

Von-Theobald
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le 16 janv. 2016

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Von-Theobald

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