Avec un postulat de départ loin d’être optimiste; La première fois qu’on m’a embrassé,je suis morte, raconte l’éveil à la vie d’une jeune femme se croyant perdue.La faute à ce diagnostic d’allergie au contact humain dès l’enfance (n’existant que pour le propos de l’histoire).En rencontrant une collègue de lycée ( dont les largesses l’étonnent pour de bonnes raisons), un père et son « fils adoptif » cabossés par la vie eux aussi, elle va fuir son existence d’ermite pour se remettre à vivre. Découpée habilement avec deux narrations ( celle de Jubilée et d’Eric), cette histoire vous touche car elle vous montre que des êtres malmenés par l’existence ( la mort de proches, le divorce, une fille adolescente qui coupe les ponts, un enfant différent...) ont toujours des moments et de bons mots à partager pour rire et s’émouvoir tout en essuyant quelques tempêtes. C’est finalement cet enchaînement de hauts et de bas qui rendent ce livre américain authentique et nous ramène au bon et au mauvais de nos vies.On peut s’identifier facilement aux espoirs d’Eric et Jubilée, comprendre leurs angoisses et leurs joies, puisque nous en avons connu des similaires sur le parcours .Colleen Oakley, dont il s’agit du deuxième roman, parvient à nous embarquer sans problèmes, sur ce récit couvrant une période de huit années de vie.Entre rires et émotions, elle dose suffisamment bien l’action pour que le lecteur ne décroche pas mais soit au contraire parcouru par des sensations variées, des interrogations légitimes sur la relation entre Jubilée et Eric. Je ne vous conseillerai La première fois qu’on m’a embrassé, je suis morte comme le livre idéal pour retrouver un goût à la vie. Celui que nous avons tendance à oublier à cause d’un quotidien insatisfaisant, des déceptions ou d’un ras-le-bol chronique. Et croire au meilleur parfois, c’est fou comme cela peut faire du bien!

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le 6 août 2019

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