Habituellement, je suis très peu amatrice de nouvelles. J'y trouve rarement mon compte et lorsque je commence à prendre plaisir à la lecture on arrive déjà à la chute du récit.
Ici, le départ est pris de bon pied. J'entre dans le vif de la lecture avec plaisir, j'esquisse parfois un sourire. Bon point pour Stefan.
En lâchant le livre 90 pages plus tard je me sens apaisée voire même heureuse d'avoir appris cette histoire.
Mais c'est le lendemain, en recopiant un extrait du livre dans mon carnet de citations, que je trouve vraiment le plaisir de réfléchir à son sujet.
Les échecs, je ne connaissais vraiment pas. Je n'ai jamais posé le bout du doigt sur un échiquier ou prêté oreille aux règles d'un tel jeu. Mais, maintenant, l'intérêt que j'y porte risque de durer longtemps. En vérité, âme sensible que je suis, j'ai pris un malin plaisir à comparer le roi des jeux au roi des sentiments : l'Amour.
Les deux se révèlent vite, malheureusement, incomparables. Les échecs ont des règles, l'Amour n'en a pas. Le plus triste dans l'histoire, c'est que la logique nous échappe dès lors que l'on tombe amoureux. Les pensées sont embrumées et le geste de déplacer un pion est fait avec autant d'expérience que je n'en ai concernant le jeu des échecs. Je veux dire, un joueur averti pourra anticiper plusieurs coups et identifier toutes les possibilités avant d'en saisir la meilleure. Mais même le plus aimant des hommes ne pourra jamais anticiper le coup de la femme aimée. Il est donc bien plus aisé de pénétrer le cerveau d'un joueur d'échec que d'un amoureux.
S'il fallait trouver, malgré tout, un point commun aux deux je dirais qu'en amour on risque souvent de se sentir déstabilisé tel Czentovic jouant une partie contre M.B
(Pardonnez le peu de cohérence de mes propos)