Voici un livre qu’on voudrait classer dans la catégorie « feel good » mais qui n’en fait pas partie.En effet, Ottila Mc Grégor, plus ou moins narratrice du livre, se bat contre l’alcoolisme, épaule une sœur avec des problèmes psy pas si anodins et trouve encore la ressource pour se reconstruire avec Thales,son premier amoureux qui compte. Son récit est un beau fourre-tout fait de lettres, de sms, de mails et de compte-rendu avec sa thérapeute. L’itinéraire de cette jeune femme barrée mais attachante est facile à lire et nous fait poser malgré tout une question essentielle: nous démenons vraiment pour arriver à faire notre propre bonheur? Le personnage d’Ottila, de par ses paradoxes, ses impulsions mais sa façon de réfléchir malgré tout à ne plus gâcher une occasion d’être heureuse dès ses trente ans,nous donne à réfléchir et qu’exister n’est pas forcément chercher la perfection ultime dans la vie. Le message peut paraître convenu mais il est pourtant vrai. Avoir le choix de rendre sa vie légèrement meilleure n’est aussi qu’une question de volonté. Aussi jeune soit elle, Anne-Liese Mackintosh, réussit à dispenser cette urgence de savoir ce que l’on veut mettre dans sa vie pour respirer.Et son livre, telle une salutaire bouffée d’oxygène, vaut la peine d’être lue pour cette raison. Grincheux, aquabonistes de toutes sortes ou pessimistes irrécupérables, ne lisez même pas ce livre qui pourrait vous mener à la syncope!