Le professeur Fargo par BibliOrnitho
Le narrateur arrive dans une petite ville des Etats-Unis. Une grande rue centrale de terre battue, la poussière vole. Bâtiments et trottoirs en bois de part et d’autre. Ambiance far-west. Pour un peu, on se croirait plongé dans Lucky Luke : avec ces bonimenteurs itinérants qui arrivent en chariot pour vendre tout et n’importe quoi et qui repartent la plupart du temps couverts de goudron et de plumes.
Et justement, un spectacle est annoncé pour la soirée. Ce qui arrange bien notre narrateur désœuvré, coincé dans ce trou pour les trois prochains jours à attendre un rendez-vous ajourné. Le professeur Fargo se présente comme un magicien hors pair, un magnétiseur de génie capable d’appeler les morts et de bavarder avec eux. Personnage haut en couleur, truculent et dénué de scrupule, qui fait son beurre sur le dos des plus crédules.
Le narrateur est très sceptique mais se rend tout de même à la représentation. L’homme est évidemment un charlatan qui parle à n’en plus finir. Pourtant, les spectateurs semblent apprécier la piètre prestation. La seconde partie du spectacle est assuré par « le colonel » et sa fille sourde et muette. Une démonstration de mathématique appliquée mettant en valeur l’extraordinaire capacité de calcul mental de la jeune demoiselle. Le lendemain, le colonel se confie au narrateur. Il est fatigué de faire équipe avec un homme malhonnête. Il aimerait le quitter mais avoue avoir besoin de lui pour attirer le chaland. Il faut bien vivre…
Une nouvelle dépaysante qui met en scène une jeune Amérique encore largement rurale avec son fameux chemin de fer, ses villes bâties de bois et ses diligences. Mais au final, des personnages peu intéressants, médiocres qui tentent de survivre et de trouver leur place dans cette société en construction.