Julie est une femme d'une trentaine d'anné qui, à la suite d'une chute dans sa salle de bains, se cogne assez violemment la tête. Elle va passer des examens à l’hôpital, et on lui diagnostique un gros anévrisme qui, s'il n'est pas soigné à temps, peut mener à un AVC. Le temps de prendre sa décision, le neurologue va donner plusieurs cahiers à Julie pour en faire des journaux intimes, qui doivent la pousser à se faire opérer.
Elle va décider de repousser son séjour sur la table d'opération quand elle va décider d'aller sur son vieux compte Meetic et, au lieu de vouloir vivre le grand amour, elle modifie son statut, et veut vivre des histoires d'un soir.


La lecture est extrêmement plaisante, car Julie a un grand sens de la répartie et conserve une certaine ironie sur le monde qui l'entoure, et c'est narré comme un journal de bord, chacun des cinq cahiers constituant autant de chapitres. Et malgré ce dont j'ai parlé, son risque d'AVC, c'est un livre qui se veut drôle. Aussi bien sur les rencontres d'un soir que Julie fait, qu'il y ait coucherie ou pas, que sur sa relation compliquée avec ses parents, son père étant homosexuel, et sa mère qui a un grand détachement sur les choses.
Je n'avais lu que Le journal de Bridget Jones, et le livre de Thomas Raphaël est un peu dans le même tonneau, à savoir qu'on rit des galères de Julie, elle qui se dénigre constamment, en particulier à cause de sa petite cicatrice sur le menton, qui revoit son premier amour, une ennemie du collège, et même, parmi ces multiples prétendants d'un soir, quelqu'un qui pourrait aboutir à une véritable histoire, même si le couperet de l'AVC semble là pour rappeler que tout est une question de temps. Julie fait même une blague dite d'anévrisme, où elle interrompt une phrase dans son cahier pour la reprendre deux pages plus tard !


Mais la plus grande surprise est que, tout en présentant aussi bien une femme perdue dans ses contradictions, c'est écrit par un homme. C'est assez féminin dans l'esprit, souvent touchant quand on se rend compte que l'échéance ne peut plus être repoussée indéfiniment, alors que Julie semble enfin pouvoir se construire. Il y a juste le dernier chapitre que je trouve de trop, mais ça se lit très vite malgré les 400 pages, et il y a de quoi passer un très bon moment pour une lecture d'été.
Cela dit, j'imagine très bien la possibilité d'une adaptation cinématographique, le sujet s'y prêterait bien.

Boubakar
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le 5 août 2019

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