Au nom de tous les miens par Delphine_D_

Sur un groupe de chasseurs de livres, je découvre qu'un livre est abandonné près de chez moi. Je lis le résumé et me rend compte que j'avais toujours entendu parler de ce monsieur et que c'était l'occasion de connaître toute l'histoire.

Martin Gray nous raconte la guerre, sa guerre. Les missions qu'il se donne pour ne pas plier, sa déportation, le dernier voyage de sa famille, le dernier combat de son père, sa renaissance aux U.S.A et la construction et la destruction de sa forteresse.

Sur la forme, j'ai eu un peu du mal à rester dans l'histoire. Très peu de chapitres, l'histoire est quasiment continue et l'écriture d'un ivre de poche n'est pas des plus aérées. Donc j'ai décroché de temps en temps.

Sur le fond, je pense que je ne peux rien reprocher à ce monsieur Gray. Il a vécu des choses atroces et les raconter n'a pas dû être une partie de plaisir.
Ceci dit, je m'attendais à quelque chose de plus "dur". Par exemple, Martin Gray raconte qu'il doit transporter les morts de la chambre à gaz jusqu'à la fosse commune. L'image que j'en ai, après avoir lu le livre, c'est un ado qui court avec des cadavres sur des civières. Mais je n'ai pas eu assez de détails sur toutes les sensations (je suppose que les odeurs prenaient à la gorge, que la peur était permanente...). Mais, en me mettant à la place de Martin Gray, je peux très bien comprendre que ce sont des souvenirs qu'on aimerait éviter de remuer.
Le décor n'est donc peut-être pas assez planté (au niveau des détails) mais je ne peux pas ne pas évoquer le courage de monsieur Gray. Il a élaboré des plans, risqué sa vie à chaque instant pour son peuple.

Ce livre est un témoignage immortel d'une période barbare. Martin Gray a eu plus de courage que n'importe qui alors que le sort s'acharnait sur lui.
Son but, de témoigner, de raconter, de continuer à faire vivre les siens afin que rien ne soit oublié, a été accompli.
Livre à proposer aux générations futures, mais à ne pas oublier au fond d'un placard.