L’humain catégorise tout : les plantes, les animaux, les cailloux et j’en passe. Et moi aussi, je m’y mets, je me rends compte petit à petit, que je compare mes lectures aux précédentes, lui m’a plu pour ses descriptions, il a une intrigue époustouflante celui-ci est moins bien que celui-là.
Parfois, je lis et rien ne vient. Le livre me laisse transparent, ce n’est pas que je ne l’apprécie pas, d’autres le trouverons sans doute superbe ou horrible. Avale est le roman de la sélection du prix du roman des étudiant avec France Culture que j’attendais le plus, je l’ai lu en dernier et j’en suis déçu.
Avale est l’histoire d’un homme dérangé et d’une jeune femme qui découvre la célébrité et les angoisses qui lui sont liées matérialisé par de fortes démangeaisons incontrôlables. Les deux personnages aux vies bien différentes développées par alternance vont se croiser.
Le livre est agréable à lire, littéraire, mais dans un langage actuel. C’est un récit travaillé qui manque un peu de magie. On s’ennuie un peu, l’intrigue semble être un prétexte au récit du passé des deux protagonistes, et si l’on comprend bien la trajectoire de la femme, celle de l’homme est un peu plus floue. Les moments d’actions jouent par contre sur une bonne tension, ce qui redonne de la vigueur au roman.
On comprend que la partie à la première personne est une mise en scène de soi. Lame est son double, ont-elle eut la même vie ? Sans doute à quelques détails près. L’introspection ne m’a pas beaucoup plu, mais c’est sans doute parce que tous les romans sauf un le faisait dans la sélection et que j’en avais marre. Par contre j’ai aimé son choix d’utiliser la fiction pour parler de l’angoisse des femmes causées par les hommes sur les réseaux sociaux, j’ai trouvé la retranscription de ses sentiments juste et révoltante.
Par ailleurs, j’en profite pour poser un questionnement sur l’un des thèmes du roman. Il est question dans peau d’ours comme dans ce roman d’anxiété sociale liée à des harcèlements scolaire, étrangement les conséquences sont la violence reportée par l’individu harcelé, soit il s’agit d’une coïncidence malencontreuse soit d’une facilité et cela m’a légèrement déplu.
Finalement, ce roman n’est pas mauvais, peut-être en attendais je quelque chose de différent. Je lirais sans doute son prochain roman, car je veux voir comment sa plume évoluera.