Avec un titre pareil, j'étais loin de m'attendre à un scénario digne de Marc Levy. Fort heureusement que la qualité d'écriture est au rendez-vous. J'ai été très étonnée. Très étonnée, parce que j'ai toujours entendu une de mes amies parler avec extase de Françoise Sagan. Elle n'est pas du genre à aduler la mauvaise littérature, alors je m'étais imaginé une oeuvre fantastique. Je ne dis pas que c'est de la mauvaise littérature, attention, mais j'ai envie de dire que ça ne casse pas trois pattes à un canard. Bien qu'il faut admettre, qu'à l'âge où Françoise a écrit ce roman, c'est d'une maturité et d'une sensibilité dans l'expression, admirable.


Lorsque j'ai achevé la dernière page. J'étais vraiment déçue. L'histoire s'est déroulée très lentement, pour au final se terminer très rapidement avec un manque de réalisme que j'ai trouvé affreux. C'est mon premier livre de F. Sagan et je ne m'attendais pas à lire une banale histoire d'ado bobo qui croit aimer, mais en fait non. Qui est cul et chemise avec son papa homme à femme, et adule cette fameuse Anne qui est d'une froideur et d'un sarcasme presque agaçant. Puis tout du long, manigance un plan foireux pour se débarrasser d'elle, car la relation d'antan avec son père disparaît et la manière d'être et de penser d'Anne devient étouffante. Puis cette nunuche de rousse qui pèle, si on ne savait pas qu'elle pelait, mon dieu, c'est qu'on était inattentif. (Trop de répétitions avec sa peau sensible, sérieusement...Pfiou!)


Alors oui, je peux comprendre qu'on juge les phrases, les mots qu'on y trouve d'une incroyable véracité et beauté. Cécile est loin d'être bête et fait des réflexions sur les émotions qui nous font méditer. Seulement, l'histoire est tellement, et excusez-moi d'être aussi tranchante et radicale, nulle... Que j'ai eu du mal à m'extasier sur la jolie plume de Françoise.


Ma conclusion à la fin : Attention spoil :


La fin tragique aurait pu être marquante et rattraper toute la "banalité" de l'histoire. Mais non. Tout s'enchaîne trop vite, et les personnages semblent inhumains. Cécile, son père... Non, mais c'est quoi cette passivité après un drame pareil ? Je ne comprends pas...


Pour conclure, j'accorde la moyenne à ce livre culte, qui a fait beaucoup de bruit... pour... rien ? Si vous voulez être épaté par la splendeur des sensations, des émotions, des sentiments, dirigez vous plutôt vers Le Livre de l'Intranquilité de Fernando Pessoa. On a le meilleur, sans d'histoire à la Marc Levy. :p (Rires)


Relire ma critique me fait réaliser que je suis sans doute un peu dure. Que c'est peut-être tout simplement un livre qui ne me parle pas et que je ne saisis sans doute pas bien la splendeur de l'ensemble. Peut-être... En tout cas, mon avis sur Bonjour Tristesse, c'est Bonjour Déception...


Se lit très rapidement, agréablement. Mais voilà. Sans plus. Un chef d'oeuvre ? Je trouve ça exagéré. C'est bien écrit, c'est parfois drôle ("je ne fais pas dans le maquereau, mais je pêche" ou d'autres répliques cinglantes de Cécile...) mais, mais... Voilà, c'est tout. Je me sens vraiment emplie d'un sentiment d'incompréhension, de solitude et presque de gêne de ne pas aimer ce livre comme tant le font avec tous ces 9 ou 8... J'ai l'impression d'être bête ou à côté de la plaque. Pourtant, j'ai bien remarqué les jolis mots, les jolies phrases, que j'ai même noté dans un carnet... Mais voilà, le coeur n'a pas fait boum. Je n'ai pas été ébahie. J'ai été déçue et triste aussi du coup...


Bonjour tristesse.

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le 27 avr. 2017

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