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Je me suis plongée dans Brûlez tout avec la curiosité fébrile qu’on éprouve devant un polar fraîchement couronné. Et très vite, j’ai compris pourquoi le Prix du Quai des Orfèvres 2026 lui était revenu : on tient ici un roman qui dépasse la simple mécanique du suspense pour toucher quelque chose de plus vaste, de plus inquiétant aussi. Christophe Molmy, fort de son expérience “de la maison”, signe un récit qui sent le réel, l’adrénaline, la fatigue accumulée dans les couloirs du 36.
Le point de départ paraît presque banal: quelques attaques, des revendications sur les réseaux puis l’étau se resserre, chapitre après chapitre, jusqu’à faire vibrer cette corde sensible entre frisson et malaise. J’ai trouvé fascinante la manière dont Molmy utilise les réseaux sociaux comme une poudrière moderne : l’idée d’une révolution improvisée depuis un salon, mais capable d’enflammer tout un pays, a quelque chose de terriblement plausible. Cette vraisemblance, justement, confère au roman une force sourde. On lit, on tourne les pages, et l’écho avec notre époque se fait de plus en plus dérangeant.
Sacha Letellier, Coline, Louis… ces flics ne sont ni des supers héros, ni des silhouettes interchangeables. Ils ont leurs failles, leurs fantômes, leur fatigue. Ce sont des êtres humains qui tentent de garder la tête hors de l’eau alors que le sol se dérobe. Leur humanité, d’ailleurs, est ce qui m’a le plus accrochée : j’y ai senti le poids du quotidien, la solitude qui serre la gorge, les dilemmes éthiques qu’on ne balaie pas d’un revers de main.
Si le roman met parfois un peu de temps à lancer la machine, il impose ensuite un rythme presque haletant, sans jamais sacrifier la lucidité. Molmy ne cherche pas à briller : il expose, il montre, il déplie les mécanismes sociaux, techniques, psychologiques qui transforment un frémissement en chaos.
Au final, Brûlez tout m’a laissée avec le cœur un peu serré et l’esprit en éveil. C’est un polar efficace, nerveux, mais aussi un miroir tendu vers nos propres fragilités collectives. Et cette combinaison-là, quand elle est maîtrisée, laisse une trace qui dure bien au-delà de la dernière page.
Service presse numérique non rémunéré
Créée
le 24 nov. 2025
Critique lue 43 fois
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