Formidable
J'ai lu ça totalement par hasard et je ne regrette pas, j'ai pris mon pied comme trop rarement. Cette pièce est absolument brillante. J'aime beaucoup cette manière de se réapproprier l'Histoire, ici...
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le 14 avr. 2019
18 j'aime
Dans Caligula, Camus ne cherche pas à raconter l’histoire d’un empereur romain, mais à en faire le terrain d’une expérience théâtrale. Dès les premières scènes, on sent que la pièce va être dure, tendue, presque étouffante. Caligula revient bouleversé par la mort de Drusilla, et ce manque devient le point de départ de son basculement. Il décide de vivre en poussant chaque chose à l’extrême, de ne plus se contenter des règles habituelles.
Ce qui marque, c’est la manière dont Camus rend ce personnage à la fois monstrueux et fascinant. On devrait seulement y voir un tyran, mais il est porté par une logique implacable. Chaque provocation, chaque excès, chaque cruauté découle de cette idée fixe : si rien n’a de sens, alors tout est permis. Ce raisonnement, aussi glaçant soit-il, rend le personnage crédible et terriblement moderne.
La pièce est rythmée par des dialogues qui frappent fort. Camus ne cherche pas la démonstration brillante, il écrit des répliques qui claquent et qui collent au théâtre. On passe sans prévenir d’un moment presque comique à une scène brutale, et c’est ce mélange qui garde l’attention en éveil. Même quand l’action paraît figée, l’intensité reste constante.
À la fin, on garde le sentiment d’avoir traversé une expérience plus qu’une histoire. Caligula n’est pas seulement un portrait de folie, c’est une pièce qui questionne nos propres limites face à l’excès, au pouvoir et à l’obsession. C’est ce qui en fait un texte marquant : on referme le livre avec la sensation d’avoir été tenu en haleine tout du long, et d’avoir vu le théâtre devenir un espace où rien n’est épargné.
Veux-tu que je pousse encore plus loin et que j’ajoute un petit mot sur la mise en scène (comme si tu l’avais vu joué et pas seulement lu) pour donner un côté encore plus organique ?
Créée
le 24 août 2025
Critique lue 2 fois
J'ai lu ça totalement par hasard et je ne regrette pas, j'ai pris mon pied comme trop rarement. Cette pièce est absolument brillante. J'aime beaucoup cette manière de se réapproprier l'Histoire, ici...
Par
le 14 avr. 2019
18 j'aime
S'il y a bien un être qu'on exclu de notre pardon il s'agit bien du tyran. Rencontrer Caligula se fut rencontrer mon opposé pour me compléter. Camus a réussit à nous faire excuser les faits et gestes...
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le 9 avr. 2015
18 j'aime
Un tyran ? Dans les faits oui. Dans ses motivations, c'est plus délicat. Caligula tue, Caligula règne en despote pour concilier la vérité et les faits. La morale de l'absurde poussée à son paroxysme...
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le 12 févr. 2012
16 j'aime
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le 27 août 2025
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le 27 août 2025
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le 24 août 2025