Je ne comprendrai jamais les bandeurs de Spinoza.

Un semestre entier passé sur ce livre pour que le partiel final traite du traité théologico-politique qu'on à vu pendant 30 minutes...

L’Éthique de Spinoza est une prouesse philosophique qui pose les bases de la déontologie scientifique qu'on connait aujourd'hui, mais si vous cherchiez une philosophie réconfortante, morale, où l’homme est au centre… direction exit. Ici, l’homme est une machine affective, le bien est relatif, et Dieu est un concept purement panthéiste/abstrait. Tout cela place l’homme comme machine d’affects à “résoudre” par la raison, ce qui, loin de rassurer, isole et fragmente l’expérience humaine. Tu te retrouves tout seul avec ta rationalité, condamné à t’auto-programmer une éthique pseudo-personnelle, en brisant les chaînes de tes affects… et ça, en mode forçat de la raison. C’est l’éthique du « cherche ton intérêt ». Spinoza mélange égoïsme et contractualisme, façon Hobbes en plus rationaliste : choisis un peu de vertu parce que ça paye mieux… En soit tout n’est pas à rejeter chez Spinoza : ses analyses des affects, son insistance sur la connaissance de soi et la liberté intérieure ont profondément influencé la pensée moderne. Cependant, sa géométrie de la morale et son panthéisme peuvent sembler austères ou détachés juste d'un quelconque élan vers la vie dans son appétence pour une quelconque plénitude. Cela aboutit à une vision où les valeurs deviennent relatives et utilitaristes. J'aurais envie de demander comment vivre la compassion, la vulnérabilité, l’engagement social ou la créativité sans réduire l’autre à un simple “mode de l’être"....

Bon c'est pas tout ça mais moi je vais continuer ma fanfic érotique sur "la substance" du monsieur, ptêt que ça ne fait pas de moi une bête de raison mais je préfère encore rire un bon coup et vivre pleinement en souhaitant le bien à l'aimé et le lui vouloir pour lui-même, que me casser la tête à décrypter sa pensée ultra obscure qui sert plus d'étendoir à baiseurs en tout genre que de matière à avancer dans la vie.

Des bisous, Emile