Un livre vraiment à part dans tout ce que j’ai pu lire récemment (et j’avoue que j’ai acheté ce livre sans savoir quel en était le thème, ce que je ne fais quasiment jamais) mais une belle découverte.
« La plus précieuse des marchandises » est écrit comme un conte, comme une fable (avec l’impression qu’on va rencontrer le petit chaperon rouge ou le petit poucet au coin du bois – car, oui, l’histoire se passe dans une forêt et d’ailleurs les personnages principaux sont dénommés « pauvre bûcheron » et « pauvre bûcheronne »), avec une sorte de naïveté et de poésie touchante, émouvante. Sur un sujet pas évident à aborder sous cet angle : la déportation, la shoah, le retour des survivants, sujet touchant directement l’auteur puisque plusieurs membres de sa famille, dont son père, ont été raflés – en France – pour ne jamais revenir.
Toutefois pour bien apprécier ce livre il faut donc y rentrer comme si on rentrait dans une fable ou un conte (tout en sachant que ce n’en est pas un !).
« La plus précieuse des marchandises » est un plaidoyer pour la vie, le droit à la différence et l’amour (oui je sais ça fait un peu nunuche lu comme ça) mais aussi l’entraide, la solidarité, la bienveillance. Un plaidoyer pour ne pas oublier.
Cela fait parfois penser à Saint Exupéry et son Petit Prince dans la narration.
Ce texte de Jean Claude Grumberg est donc un bon livre, original, bien écrit, sans être de la « grande littérature et que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, mais toutefois pas le chef d’œuvre tel qu’il est parfois présenté dans la presse et dans certaines critiques dithyrambiques que j’ai pu lire.
J’ai l’impression que tout à coup « la plus précieuse des marchandises » est devenu un peu un des livres à la mode, un des livres qu’on doit absolument lire… mais qu’importe après tout, le principal étant de passer un bon moment, avec un livre de prime abord « sans prétention » mais qui fait réfléchir à une époque « trouble » pour ne pas dire nauséabonde comme celle que nous vivons. Et qui se révèle d’une beauté/poésie attachante.
Un texte qu’on pourrait faire lire dans les écoles, cela ne serait peut-être pas inutile.