La Terre des mensonges - La trilogie des Neshov, tome 1 par Nina in the rain

Cette série nordique m'intriguait depuis très longtemps. Elle m'attirait réellement (saga, famille, trois générations, tout ça tout ça) mais en même temps je ne l'avais vue que sur les tables des espaces culturels L*** et aucun libraire ne m'en avait jamais parlé. N'étant en plus pas vraiment en phase avec Balland, j'ai eu peur que la quatrième de couverture soit plus alléchante que l'intérieur, et je l'ai laissée sur la table. Puis j'ai découvert que la version poche était parue chez 10/18 dans la collection « Domaine Étranger ». Laissez-moi vous parler de ma relation avec cette collection. Je l'ai découverte il y a des années, au début de mon aventure de lectrice (enfin, au début de mon aventure de lectrice adolescente, hein, à l'origine j'étais plutôt branchée La Première promenade de Spot) et au début j'ai pris un parti-pris radical mais efficace : j'achetais TOUT ce qui sortait en Domaine Étranger. Et quand j'en trouvais en occasion, je prenais sans même regarder la quatrième de couverture. Juste le titre pour ne pas faire de doublon. Ça m'a permis de lire des textes que j'ai adorés. Du Jim Harrison. Du Jane Austen, du Sharpe et des dizaines d'autres que j'ai découverts grâce à Jean-Claude Zylberstein. Aujourd'hui encore je pense qu'il y a autant de 10/18 que de Folio sur mes étagères (ce qui n'est pas rien, je vous rappelle que je suis une vieille libraire snob qui choisit Folio de préférence à n'importe quel autre éditeur de poche). Généralement, mes romans préférés dans la catégorie « un peu déjantés » paraissent en 10/18. Je me sens réellement en phase avec cette collection, même si j'en parle peu ici puisque je ne lis que très peu de livres de poche.



Bref, ce bouquin, je l'ai acheté parce qu'il me faisait de l'œil depuis longtemps et qu'en sortant chez 10/18 il s'était offert la respectabilité dont j'avais besoin pour sauter le pas. Et une fois de plus, je n'ai pas été déçue. Je l'ai commencé un matin dans mon lit, je suis arrivée en retard au boulot d'ailleurs, et je l'ai terminé le soir même (enfin, le lendemain matin très tôt, plutôt). J'étais accrochée à l'histoire de cette famille déchirée et tellement symptomatique de la fin du XXème siècle, à mille lieues de la famille américaine de Franzen. Et surtout j'ai apprécié l'écriture tellement « nordique » de Ragde: pas de pathos, pas de passages larmoyants, juste des hommes et des femmes dans toute l'horreur de leur comportement. Bien sûr, certains passages et certaines conclusions sont un peu faciles. Mais j'ai réellement envie de connaître la suite. De comprendre qu'est-ce qui a pu instiller tant de haine dans ce couple, dans cette fratrie. Quelques éléments me sont donnés à la fin du premier tome (mais ne comptez pas sur moi pour spoiler, hé!) mais je n'en ai pas assez! Et Tor, Torunn, Margido, Erlend et Carl me manquent déjà. J'aurais du prendre mon temps pour le liren une seule journée en leur compagnie c'est bien trop peu.
Ninaintherain
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le 28 mars 2012

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