le 9 juin 2015
Vengeances ciblées de femmes trompées
À trop vouloir cocufier, on manque son objectif. Telle pourrait être la morale que Pontagnac, le « dindon » (de la farce) de cette pièce, serait bien inspiré de tirer de ses mésaventures. Ce...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Le Dindon me pose un gros dilemme. (Je n’aurais jamais pensé écrire cette phrase un jour, tiens...) La trame de base et l’intrigue est très facile à saisir au vu du résumé : on va se retrouver dans une véritable confusion de qui aime qui, qui est l’amant de qui, qui ne doit pas savoir que qui est avec qui, etc. On va dire que c’est souvent une formule gagnante au théâtre : c’est facile à mettre en scène, il y a un sentiment d’urgence mais toujours très hilarant, le spectateur est diverti et semble être dans la confidence du mari volage ou du mari cocu, ça marche plutôt bien.
Malheureusement, à l’écrit, ce sentiment ne se présente pas tout à fait de la même manière. J’ai trouvé l’acte I vraiment bien construit : la problématique est posée, à savoir que deux femmes vont prendre un amant si elles apprennent que leurs maris respectifs les trompent et certains semblent très heureux à cette idée.
L’acte II prend place dans un hôtel où tous les personnages vont passer à tour de rôle alors que chacun à soit quelque chose à cacher, soit quelqu’un à piéger discrètement en flagrant délit. Là, j’avoue que mon attention a déjà commencé à baisser. Parce que les scènes se ressemblent trop. D’autres personnages font leur apparition et il devient de plus en plus difficile de savoir qui fait quoi dans tout se remue-ménage. D’ailleurs juste comme ça, dans la liste des personnages au début, je trouve que l’auteur aurait pu juste indiquer « mari de / femme de », sans forcément décrire tout le scénario des amants et compagnie, mais juste une base sur laquelle se poser quand on a l’impression d’avoir décroché. C’est un détail, mais qui m’aurait permis de raccrocher les petits wagons, donc c’est d’autant plus dommage et critiquable.
L’acte III quant à lui continue sur cette tendance baissière. Je n’ai même pas réussi à comprendre si tout se jouait dans une même chambre ou non. Parfois on franchit des portes, mais à part la porte des toilettes voir celle d’une armoire, il ne doit pas y en avoir tant que ça dans une chambre d’hôtel, non ? Alors où se cache la maîtresse qui passe de l’une à l’autre en évitant la femme également dans la chambre ? Mystère... À moins qu’il ne s’agisse d’une chambre mitoyenne. Bref, un peu perdue malgré tout.
J’en viens maintenant au dénouement qui, bien que sympathique, est incroyablement prévisible. On le voyait arriver depuis plusieurs scènes, et le voilà, mais pis encore, on a droit à un coup double ! Un peu facile de terminer comme ça je trouve. Mais bon, encore une fois, c’est un grand classique au théâtre et ça marche toujours. Par contre, je m’étonne un peu de la longueur de la pièce, je pense que le texte intégral doit se jouer en deux bonnes heures grand minimum, c’est beaucoup pour un spectacle divertissant où on a plus ou moins tout compris depuis la fin de l’acte I...
Donc voilà, pas une mauvaise pièce, loin de là, mais je la conseille vraiment plus à qui cherche un texte à mettre en scène qu’à une personne voulant simplement le lire.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Livres lus en 2016
Créée
le 27 août 2016
Critique lue 513 fois
le 9 juin 2015
À trop vouloir cocufier, on manque son objectif. Telle pourrait être la morale que Pontagnac, le « dindon » (de la farce) de cette pièce, serait bien inspiré de tirer de ses mésaventures. Ce...
le 27 août 2016
Le Dindon me pose un gros dilemme. (Je n’aurais jamais pensé écrire cette phrase un jour, tiens...) La trame de base et l’intrigue est très facile à saisir au vu du résumé : on va se retrouver dans...
le 27 août 2016
Bon, je me suis forcée à aller jusqu’au bout afin de pouvoir clamer haut et fort que j’ai détesté de la première à la dernière page ! Il y a tellement à dire que je ne sais même pas par où commencer,...
le 27 août 2016
Je termine avec Rhinocéros, ma deuxième lecture de Ionesco, après La Cantatrice chauve que j'avais adoré et qui m'avait vraiment fait rire. Malheureusement, je ressors nettement plus déçue de cette...
le 17 févr. 2015
Shimamura fait une petite retraite de quelques jours dans les montagnes (au Japon). Il tombe amoureux (mais pas tout à fait apparemment) d’une femme (qui n’est apparemment pas tout à fait une geisha)...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique