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le 17 janv. 2014
ou : Le roman-fleuve odieux
Lauréat du British Science Fiction Award, Grand Prix de l'Imaginaire, ce livre de plus de 800 pages risque de décrédibiliser des récompenses dédiées aux littératures de l'imaginaire qui ont...
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Ce n'est pas facile d'enter dans ce roman, et pourtant 15 ans après sa parution, sa lecture demeure vitale, tant l'auteur à eu le nez creux : Tous les sujets qu'il aborde avec plus ou moins de sensibilité se retrouvent projetés sur le devant de la scène scientifique et politique d'aujourd'hui.
Autant vous prévenir dès maintenant, ce billet risque de spoiler indifféremment dans tous les sens.
Quelques critiques le comparent à tors à la Horde du Contrevent, ce que je trouve totalement irréfléchi tant on a, avec le Fleuve des Dieux, un ensemble cohérent d'un futur possible, un ouvrage de hard SF documenté à l’extrême tant du côté des traditions indoues que des nouvelles technologies, et surtout de leur impacte social et culturel dans un monde qui oscille entre le chaos total et l'ordre suprême. Dans ce roman, les buchers mortuaires somptueux côtoient les prélèvement de cellules souches fœtales, les rituels de purifications se confondent avec des opérations chirurgicales pilotées à distance par des robots-prothèses dans des cuves nutritives, des intelligences artificielles aux noms de divinités sont cultivées dans des palais labyrinthiques transformés en serveurs illégaux, et des mondes virtuels viennent bousculer le monde réel par le biais de fictions bollywoodiennes.
Mais le pire (ou le meilleur) de toute cette affaire, c'est que Ian McDonald sait où il va. Il ne sait tellement bien qu'il se permet détonantes digressions, très bien traduites par ailleurs, en racontant toute son épopée au travers des vies insignifiantes d'individus qu'on pourrait qualifier de lambda à première vue.
Ceux qui critiquent la faible différence des tons employés pour chaque récit sont abonnés au spectaculaire : chaque protagoniste possède son vocabulaire, sa propre grammaire occulte, soluble dans la lecture, mais qui insuffle parfaitement dans le récit des rappels bienvenus à tel ou tel personnage
La seule ombre à ce tableau est peut être l'étalage d'une sexualité parfois un peu trop voyeuriste, ainsi qu'une fin douloureuse qui tente de réconcilier toutes les intrigues simultanément, là où une fin douce-amère aurait pu tout aussi bien fonctionner.
Créée
le 4 déc. 2020
Critique lue 98 fois
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le 17 janv. 2014
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