Le Joueur d'échecs par Nanash
[écouté en audiolib]
Comme lu dans l'excellente critique d'Hypérion, l'auteur est disparu en 1942, date de l'entrée en guerre des USA. 1942 l'épouvantable machine de guerre nazie est à son apogée. Bien peu d'Allemands et d'Autrichiens dénoncent le parti nazi, Stefan Zweig est de ceux-là.
La nouvelle, quasiment une anecdote, montre l'horreur de la torture en ces temps. L'énigmatique Mr. B. se confie à un alter-ego de Zweig des souffrances qu'il a subit et de l'étonnant moyen qu'il a eu pour tenir une année durant les interrogatoires des fascistes. C'est un homme brisé à jamais qui doit affronter une dernière épreuve qui le replonge dans l'horreur.
Oui le début du livre est long, mais en se rappelant le contexte, il est tout sauf anodin. La meilleure fin imaginée par l'auteur est le statu quo, ce qui était déjà emplit d'espérance cette année là. Que c'est triste de penser que Zweig n'a pas vu la fin de la guerre ...
Il y aurait tellement à dire sur ce récit, mais il serait fort dommage de ne pas laisser le lecteur le découvrir. Pourquoi ne me l'a-t-on pas fait lire au lycée ? Un livre qu'il faut avoir lu. 9/10.
[En ce qui concerne la version lue, la narration d'Edouard Baer est fantastique, il sait devenir humble quand il le faut sans perdre son talent d'orateur]