Cette trilogie est une énigme.
En considérant la somme considérable d'ouvrages de SF d'une qualité incroyable qui sortent en permanence, comment une histoire aussi incohérente aux personnages aussi creux peut-elle avoir autant de succès critique ?
A quel moment ceux qui encensent cette oeuvre ont-ils éteint leur sens critique ?
Pourtant, le début est fabuleux... la description de la révolution culturelle, le projet scientifique dans la montagne, les enjeux personnels, tout le premier tome contient d'incroyables séquences pleines de promesses.
Et puis tout s'effondre dès que l'auteur décide de faire de la pseudo-hard science qui détruit toute cohérence interne : "je suis une civilisation survivaliste aux capacités phénoménales, capables de "sculpter des protons" pour les transformer en intelligences omniscientes. Mon monde va disparaitre, ma seule chance de survie est de conquérir une planète miraculeuse située à 400 ans de voyage... que fais-je ?"
Réponse "ben je préviens les occupants de la planète que j'arrive, que je veux tout détruire et qu'en attendant je vais les surveiller en révélant ma présence, mes plans, mes capacités et mes origines à travers un jeu vidéo..."
En aucun cas je profite de ma technologie pour supprimer toute possibilité de résistance, alors que je peux parfaitement détruire toute la société terrienne sans même me faire détecter.
La suite est à l'avenant... deux tomes de hard-science en carton pâte, déguisée en "prouesse narrative" par l'empilement de concepts à la mode qui n'ont pas d'autre d'utilité que d'essayer de justifier en vain des idées foireuses. La "troisième force" permettant artificiellement de faire tenir tout cet assemblage bancal en brouillant encore l'intrigue.
Bref, grosse déception après la lecture du premier tome, j'ai quand même tout lu, et y a pas grand chose à sauver de la suite : dès qu'on réfléchi trois secondes à la cohérence interne, on se rend compte de la fumisterie.
2/10 pour le premier tome...